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Citation de Simonbothorel


Quelques citations citations/extraits du livre Le Hobbit (1937) de J.R.R. Tolkien (Éditions Le Livre de Poche, 2012) Traduit de l’anglais par Daniel Lauzon :

• «  Au fond d’un trou vivait un hobbit. Non pas un trou immonde, sale et humide, rempli de bouts de vers et de moisissures, ni encore un trou sec, dénudé, sablonneux, sans rien pour s’asseoir ni pour se nourrir : c’était un trou de hobbit, d’où un certain confort. » p. 13.

• « C’était une magnifique harpe dorée, et sitôt qu’il en pinça les cordes, la musique s’éleva tout autour, si soudaine et si belle que Bilbo en oublia tout le reste, emporté dans de sombres contrées sous d’étranges lunes, loin au-delà de l’Eau et très loin de son petit trou de hobbit sous la Colline. L’obscurité s’immisçait par la petite fenêtre qui s’ouvrait dans le flanc de la Colline ; le feu vacillait — on était en avril — mais ils ne cessaient de jouer, et l’ombre de la barbe de Gandalf s’agitait sur le mur. L’obscurité envahit toute la pièce, le feu mourut et les ombres se perdirent, et ils jouèrent encore. Et soudain, l’un d’eux se mit à chanter en jouant, puis un autre : un chant caverneux comme les nains en faisaient dans les profondeurs de leurs demeures ancestrales […] Tandis qu’ils chantaient, le hobbit sentit monter en lui l’amour des belles choses faites à la main, issues du savoir-faire et de la magie : un amour jaloux et féroce, ce désir qui brûle le cœur des nains. Puis son côté Tout s’éveilla en lui, et il voulut partir et voir les hautes montagnes, entendre les pins et les chutes d’eau murmurer, explorer les grottes, et tenir une épée au lieu d’une canne. Il regarda par la fenêtre. Les étoiles étaient allumées dans le ciel obscur au-dessus des arbres. Il songea aux joyaux des nains luisant dans l’obscurité. Soudain, de l’autre côté de l’Eau, une flamme jaillit dans les bois, sans doute quelqu’un qui allumait un feu ; et il imagina un dragon venu piller sa tranquille Colline et la réduire en cendres. » (Lorsque Gandalf et les nains sont chez Bilbo) p. 29-31.

• « Or, aussi étrange que cela puisse paraître, les bonnes et les jours agréables sont vites racontés, et ne suscitent pas grand intérêt ; tandis que les choses inconfortables, époustouflantes et même épouvantables font souvent des meilleurs récits, et sont de toute manière bien plus longues à détailler. » (Juste avant que Bilbo et les autres aillent à la Dernière Maison Hospitalière de l’elfe Elrond) p. 77-78.

• « Quand vous cherchez quelque chose, il n’y a pas mieux que de regarder (c’est du moins ce que dit Thorin aux jeunes nains). En regardant vous êtes presque sûr de trouver quelque chose, mais ce quelque chose n’est pas toujours exactement ce que vous cherchiez. » (Juste avant que Fili et Kili reviennent de leur petite exploration pour chercher un abris alors que la troupe se trouve sous la pluie et l’orage) p. 86.

• « Très lentement, il se dressa à quatre pattes et avança à tâtons jusqu’à atteindre la paroi rocheuse du tunnel. Il se dirigea d’un côté, puis de l’autre mais ne trouva rien : aucun signe de gobelins, aucun signe des nains, rien du tout. La tête lui tournait et il n’était même plus sûr de la direction qu’ils suivaient au moment de sa chute. Il devina comme il le put et rampa sur une bonne distance, quand soudain, sa main rencontra ce qui ressemblait à un petit anneau de métal froid gisant sur le sol de la galerie. Ce fut un tournant dans sa carrière, mais il ne le savait pas. Il mit l’anneau dans a pose presque sans réfléchir ; de toute manière, il ne semblait d’aucune utilité. » (Bilbo dans la caverne des gobelins après avoir été séparé de ses amis) p. 100.

• « Là, dans les profondeurs près de l’eau sombre, vivait le vieux Gollum, une petite créature visqueuse. Je ne sais pas d’où il venait, ni qui il était, ou ce qu’il pouvait être. C’était Gollum : noir comme les ténèbres, hormis deux grands yeux ronds qui luisaient dans son visage émaciés. » (Extrait avant la rencontre entre Bilbo et Gollum dans les galeries de la grotte des gobelins) p. 104.

• « Elle ne peut être vue ni être touchée,
Ni être entendue ni même respirée.
Elle gît derrière les étoiles et sous les collines,
Remplit les trous vides sous les racines.
Elle vient d’abord et pour finir,
Termine la vie, tue le rire. » (Énigme de Gollum à Bilbo : l’obscurité.) p. 109.


• « Cette chose toutes choses dévore :
Oiseaux, bêtes, arbres, flore ;
Elle mord l’acier, ronge le fer,
Réduit la pierre en poussière ;
Elle tue les rois, sème la ruine,
Abat montagnes et collines. » (Énigme de Gollum à Bilbo : le temps.) p. 112.

• «  Le vent fouettait la lande en deuil,
mais dans la forêt, nulle feuille
ne remuait ni ne laissait
aucun jour en franchir le seuil.

Le vent descendit des hauteurs,
dès lors étendit sa rumeur ;
au bois obscur, les feuilles churent
sous les rameaux de la terreur.

Le vent se glissa d’ouest en est,
délaissant la forêt funeste,
mais peu après sur le marais
cria sa fureur manifeste.

Les roseaux de l’étang sifflaient,
l’herbe bruissait et fléchissait,
et lentement au firmament,
les nuages se déchiraient.

Puis le dragon dans sa tanière
sur la Montagne Solitaire
sentit le vent sur le versant
et les vapeurs monter dans l’air.

Le vent pris son sol et s’enfuit
sur les océans de la nuit,
hissa ses voiles en mer d’étoiles
devant une lune éblouie. » (Chanson des nains pendant que le groupe est chez Beorn) p. 175-176.

• « Ce fut un voyage fatigant, une avancée furtive et silencieuse. Les rires, les chansons et les harpes s’étaient tus, et la fierté et l’espoir qui avaient surgi en leurs cœurs en entendant les vieilles chansons résonner sur le lac avaient laissé place à une lourde mélancolie. Ils savaient qu’ils approchaient de la fin du voyage, une fin qui pourrait se révéler affreuse. Un paysage triste et désolé s’étendait autour d’eux, autrefois vert et enchanteur, comme Thorin le leur rappela. L’herbe était rare, et il n’y eut bientôt plus aucun buisson ni arbre, seulement des souches fracassées et noircies pour témoigner de ceux qui avaient disparu depuis longtemps. Ils étaient parvenus à la Désolation du Dragon, et ils y arrivaient au déclin de l’année. » p. 271.

• « Devant lui s’étend la grande caverne des profondeurs, la salle souterraine des nains d’antan, au cœur même de la Montagne. Il fait presque noir, et son immensité ne peut être qu’entraperçue, mais sur le sol de pierre, de ce côté-ci de la salle, s’élève un grand rougeoiement. L’éclat de Smaug ! […] Dire que Bilbo en eut le souffle coupé ne saurait rendre compote de son ébahissement. Les mots pour le décrire n’existent plus, depuis que les Hommes ont changé la langue apprise des elfes aux jours où le monde entier était merveilleux. Bilbo s’était déjà fait conter et chanter toute la richesse des dragons, mais la magnificence d’un tel trésor, la gloire qu’il évoque et la convoitise qu’il suscite, ne lui étaient jamais apparues aussi clairement. Son cœur, transpercé, envoûté, se remplit du désir des nains ; et il contempla, immobile, oubliant presque le redoutable gardien, l’or incalculable et inestimable. » p. 286-287.

• « Voleurs ! Qu’ils brûlent ! Qu’ils meurent ! Une telle chose ne s’était pas produite depuis son arrivée à la Montagne ! Sa rage fut indescriptible — le genre de rage qu’on voit seulement quand des gens fortunés, trop riches pour pouvoir jouir de ce qu’ils ont, perdent soudainement une chose qu’ils possèdent depuis toujours, mais ils n’ont jamais voulu et ne se sont jamais servis. Il cracha ses flammes, enfuma toute la salle, fit trembler la Montagne jusqu’aux racines. » (Smaug après que Bilbo ait volé une coupe dans son trésor) p. 289-290.

• « Bien sûr, bien sûr ! Je viens de sous la colline, et ma route m’a conduit sous les collines et sur les collines. Et même dans les airs. Je suis celui qui marche sans être vu. »
«  Ça, je n’en doute aucunement, dit Smaug, mais ce n’est sûrement pas ton vrai nom. »
«  Je suis le donneur de réponses, le pourfendeur de toiles, la mouche qui darde. Je forme le numéro chanceux. »
« Que de charmants titres ! Fit le dragon d’un ton moqueur. Mais les numéros chanceux, parfois, ne donnent rien. »
«  Je suis celui qui noie ses amis et qui les fait resurgir vivants des eaux. Je viens d’un cul-de-sac, mais aucun sac n’est passé sur ma tête. »
« Ceux-là n’ont pas le même prestige », railla Smaug.
«  Je suis l’ami des ours et l’invité des aigles. Je suis le Gagnant de l’Anneau et le Porteur de Chance ; et je suis l’Enfourcher de Tonneaux » […] » (Bilbo et Smaug lorsque le hobbit retourne une seconde fois dans l’entre du dragon) p. 296-297.

• « Mon armure est comme dix boucliers, mes dents comme des épées, le choc de ma queue est comme un coup de tonnerre, mes griffes sont des lances, mes ailes un ouragan, et mon souffle, c’est la mort ! » (Smaug à Bilbo) p. 301

• « Mais le plus beau de tous était ce grand joyau blanc, trouvé par les nains aux racines de la Montagne, la Pierre Arcane de Train. »
«  Le Pierre Arcane ! Le Pierre Arcane ! » murmura Thorin, rêvassant dans l’obscurité, le menton posé sur ses genoux. « C’était comme un globe aux mille facettes : elle brillait comme l’argent à la lueur du feu, comme l’eau au soleil, comme la neige sous les étoiles, comme la pluie sur la Lune ! » (Lorsque le groupe se trouve sous la Montagne avant d’être enfermé par la fureur du dragon) p. 308.
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