Si le rang s’est affaissé sous le poids de ses propres privilèges, le courage est resté. Si la beauté est altérée par le chagrin, la grâce reste. L’esprit… il a dû s’étendre et se former. Le malheur n’amène-t-il pas la réflexion ? Le blâme ne nous force-t-il pas à l’examen de notre conduite? Si l’on n’avoue hautement aucun tort, il y a au moins des choses qu’on ne justifie pas hautement : on colore, on élude, on distingue, donc on apprécie. Je le répète, le courage reste, la grâce reste, et l’on est en chemin
d’acquérir cette capacité d’esprit qu’on croyait si mal-à-propos avoir auparavant, quand, au lieu d’être éclairé par l’expérience, on était sans cesse aveuglé par des flatteurs.