Si les lectrices de yaoi ont un problème, notamment les plus âgées, c'est bien plutôt avec l'image qu'on leur renvoie d'elle dans le shôjo, avec les rôles qu'on veut leur faire endosser (ou qu'elles croient qu'on veut leur faire endosser, interprétant les actions et les comportements des héroïnes à l'aune de leur propre insécurité et de leur propres obsessions). Passives, obnubilées par l'amour du héros, ne se préoccupant pas de carrière professionnelle, incapable de prendre une décision seule... ces héroïnes de shôjo provoquent un rejet viscéral de la part de certaines lectrices, par trop forte empathie peut-être.