Citation de santorin
Une atmosphère toute spéciale émanait de cette boîte. Des images de Reinsnes. Les odeurs se succédaient. Me faisaient tourner la tête. Il me fallut m'asseoir pour ouvrir la boîte.
Je redevins enfant. Tout à coup le visage de Stine surgit devant moi. Ses mains quand elle repliait le linge. Séché par le soleil et le vent humide de rosée vespérale.
L'odeur d'écurie, de foin, de terre. Les parfums dans la cuisine d'Oline. Celui de levure chimique et de levain. De farine et de bouteilles de sirop. De feu de brindilles. L'odeur spéciale qui entrait par la porte, tôt le matin au printemps, quand les garçons de ferme remplissaient d'eau le tonneau dans l'appentis de l'entrée. Odeur de glace fondante et de moufles en laine mouillées.
Je me soudain tout à coup de la fois où j'avais posé avec précaution ma langue sur du fer gelé. Pour faire le fanfaron. Et les salons à Reinsnes : les gaufres dans de hautes coupes. Les cigares. L'odeur sucrée des nappes empesées. La poussière. Si légère. A peine visible sur les rideaux d'hiver vers Pâques. Le palier à l'étage : lavande et lin empesé dans les armoires. Les paniers au plafond contenant les herbes et les pétales de roses séchés par Stine... L'odeur des gens habitant sous le même toit. Laissant des traces, familières à tout le monde, mais dont personne ne parlait.
Et Hanna ! Une odeur de transpiration sucrée et de cheveux mouillés. De bas de laine. L'odeur fraîche de sa peau ! Que je n'avais jamais retrouvée nulle part. Qu'elle répandait maintenant aux Lofoten.
Je fus brusquement pris de nostalgie. Envers Hanna. De me racheter pour toutes les fois où je m'étais conduit comme si elle était ma chose.
Je redevins enfant. Tout à coup le visage de Stine surgit devant moi. Ses mains quand elle repliait le linge. Séché par le soleil et le vent humide de rosée vespérale.
L'odeur d'écurie, de foin, de terre. Les parfums dans la cuisine d'Oline. Celui de levure chimique et de levain. De farine et de bouteilles de sirop. De feu de brindilles. L'odeur spéciale qui entrait par la porte, tôt le matin au printemps, quand les garçons de ferme remplissaient d'eau le tonneau dans l'appentis de l'entrée. Odeur de glace fondante et de moufles en laine mouillées.
Je me soudain tout à coup de la fois où j'avais posé avec précaution ma langue sur du fer gelé. Pour faire le fanfaron. Et les salons à Reinsnes : les gaufres dans de hautes coupes. Les cigares. L'odeur sucrée des nappes empesées. La poussière. Si légère. A peine visible sur les rideaux d'hiver vers Pâques. Le palier à l'étage : lavande et lin empesé dans les armoires. Les paniers au plafond contenant les herbes et les pétales de roses séchés par Stine... L'odeur des gens habitant sous le même toit. Laissant des traces, familières à tout le monde, mais dont personne ne parlait.
Et Hanna ! Une odeur de transpiration sucrée et de cheveux mouillés. De bas de laine. L'odeur fraîche de sa peau ! Que je n'avais jamais retrouvée nulle part. Qu'elle répandait maintenant aux Lofoten.
Je fus brusquement pris de nostalgie. Envers Hanna. De me racheter pour toutes les fois où je m'étais conduit comme si elle était ma chose.
