La solitude ne m'a jamais dérangé.
Elle est un reposant exil où s'extraire des regards, et il faut souvent être seul pour être vraiment libre, ou au moins pour penser librement.
Non pas que je n'aime pas mon prochain - au contraire, j'éprouve pour l'humanité une infinie tendresse - mais je ne ressens simplement pas le besoin de le lui prouver. Je n'attends rien de lui.
Je n'ai gardé aucun ami de mon enfance ou de mon adolescence.
Pour tout dire, à l'époque, je n'en avais pas vraiment. J'ai grandi seul, par choix.
Mes compagnons, c'était mes livres, et les personnages avec qui je me liais dans leurs pages ....