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Critiques de Hélène Gestern (658)
Portrait d'après blessure

L'histoire émouvante de deux personnages : Olivier et Héloïse nous raconte certaines réalitées du journalisme. Après une explosion dans le métro , les deux personnages subissent une pression médiatique infernale à cause d'une photo prise pendant celle-ci. Ils sortiront meurtries et traumatisés de cet accident.



Ce roman à une écriture et des mots forts pour dénoncer les pratiques des journalistes « on masque sous des formules usées jusqu'à la corde par leur répétition une agaçante absence d'information », les thermes sont éloquent « Oh, je sais bien, il paraît que maintenant le citoyen à le droit de contempler la saloperie du monde, les corps ensanglantés sur les chaussées de Syrie ou d'Irak » ou encore « Même une enfant qui se noie centimètre par centimètre au journal du vingt heure on nous la montre ».

Bien que cela ne soit pas faux, on peut se poser la question : jusqu'où peut-on être informé ?

Dans le livre, on a un regard omniscient sur le déroulement de l'histoire, ce qui nous permet de mieux comprendre le sentiment de chaque personnages. Les petites interviews ne sont peut-être pas indispensable mais dans son ensemble le livre est prenant et on a envie que les personnages se sortent de se cauchemar.

Au final, le flot médiatique et l'obsession de retrouver une dignité auront eu une grande importance. La fin du livre est une fin attendue, les personnages sortent de l'enfer par le même moyen qu'ils ont pris pour y entrer : la photographie.

Cependant l'écriture ne nous laisse pas indifférent et le roman se termine sur une très belle scène à la fin.
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Portrait d'après blessure

J'ai encore pris beaucoup de plaisir à lire un livre d'Hélène Gestern. Dans celui-ci, il est question d'attentat et de la manière dont on fait avec ce traumatisme subi. Il est également question de médias et d'éthique relative au pouvoir de l'image.



Comme dans les deux précédents romans lus de cet auteur, j'ai apprécié le fond et la forme. Je trouve qu'elle possède à merveille l'art d'aborder les sentiments humains, la complexité des relations entre les gens, de les rendre profondément vivants. Je suis très sensible à son humanité. Elle me fait aimer ses personnages avec leurs forces et leurs faiblesses.



Dès les premières lignes, j'ai été happée par l'histoire. J'ai suivi le questionnement d'Héloïse et Olivier. Comme si vivre après un attentat ne suffisait pas, Hélène Gestern nous invite à réfléchir à la manière de se reconstruire quand on s'est sentie violée par une photo publiée en première page. Et si ce tragique évènement constituait justement une occasion pour Héloïse de prendre du recul par rapport à sa vie d'avant, à ce qu'elle veut vivre maintenant ?

Si vous voulez connaître ses choix, une seule solution : vous plonger sans plus tarder dans son roman.

Personnellement, ce fut un vrai bonheur de lecture.
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Portrait d'après blessure

Olivier est un professeur d'histoire universitaire qui travaille pour la télévision avec son émission Histoire d'images consacrés aux photographies historiques. Héloise est une documentaliste photographique qui travaille avec Olivier. Ils vont déjeuner ensemble mais sur la rame du train a lieu une explosion dont ils en sont victimes. Ils en réchappent, avec des blessures mais avec des traumas psychologiques. Leur calvaire ne finit pas malheureusement : ils découvrent qu'une image d'eux, prise sur la volée par un photographe de Scoop Images une revue sensationnaliste a été publiée et se retrouve partout dans les médias, sur les journaux comme sur les sites Internets. Une image qui leur prive de la vie privée et qui l'endommage, leurs proches les ayant vus : Olivier et Héloise ont tous deux chacun un partenaire en effet, les ragots et les jalousies vont aller de bon train... Ils devront réparer leurs corps et leurs esprits brisés par cet événement et demander justice à leur intégrité dont le cliché leur dénie...

Aujourd'hui nous vivons dans un monde ou nous sommes submergés de photographies d'événements dramatiques tels que les catastrophes, les guerres ou encore les attentats devenus tristement communs. Des images dont la plupart sont devenues très connues, dépeignant sur l'instantanée les acteurs responsables ou non de la scène, qui sont rentrés dans la mémoire collective et historique : la petite fille hurlante brulée par le napalm de Vietnam est l'exemple le plus connu sur ce point là, disant tout sur l'horreur que fut cette guerre. Mais on n'a jamais pensé de la validité de ces dites images, du fait qu'elles ont été prises sans le consentement des victimes et sur la pertinence réelle d'en faire et le roman d'Hélène Gestern nous met en face de ces problèmes qu'on pense rarement avec une grande sensibilité.

Le récit est violent mais pas de la façon qu'on le pense. Oui, il s'ouvre sur la tragédie du métro, sur les personnages principaux venant d'être sauvés et devant se reconstruire à l'hôpital, blessés dans leurs chairs mais aussi percutant que ce soit cet incipit, il n'est pas le plus brutal. Ce qui est brutal, c'est quand la photo paraît et c'est là que la violence frappe. D'abord l'image elle-même, crue, laide et obscène, surprenant dans l'intimité totale des êtres humains fragilisés. Puis sa diffusion qui se propage comme la peste mettant à nue ses malheureux protagonistes et à la disposition de tous. Et ses effets hideux sur la vie de ceux-ci : leurs couples se disloquent, on les interpellent dans la rue, leurs travails sont mis en doute (l'un des deux sera même viré, perdant son boulot)... Et quand ils demanderont au journal de supprimer la dite image, ils se confronteront à l'inhumanité de la gazette qui leur dénie leur diginité puisqu'il les jugent comme " un paramètre susceptible d'améliorer un tirage hebdomadaire", comme un élément leur ayant permis de graisser leurs affaires économiques. La bataille pour retrouver leur décence sera longue et douloureuse et on n'est même pas sûre qu'ils gagneront mais cela leur importe peu puisque c'est déjà dénoncer le "hold-up biographique" que personne ne s'émeut.

La violence du cliché qui en émane n'est pas seulement de son contenu mais surtout du viol intime dont il fait preuve, de bafouer l'intimité et l'humanité de sa victime qui en est réduite ainsi . Et comme dans un viol, c'est la victime qui en sera accusé pour avoir été faillible et démuni à y répondre mais jamais son violeur. Une brutalité qui s'amplifie avec les réseaux sociaux et dont les cas récents y répondent hélas. Toutes ces souffrances que vivent Héloise et Olivier ne servent qu'à critiquer le voyeurisme prégnant de notre société et de sa stupidité à que "engourdie de violence il nous fallait voir le sang qui a coulé ". On dit bien qu'une image dit mieux qu'en mille mots mais quand on voit ce que subissent ceux qui ont été photographiés, je doute l'intention bien-fondé d'y montrer la violence et plutôt de la curiosité déplacée. C'est choquant, c'est dur, et cela nous remet en question sur l'utilité même de l'image: Olivier qui anime son émission consacré à ce type de photographie et croit en sa puissance d'influer l'Histoire va se retrouver à douter et frôle d'y perdre la foi, de ce que signifie même son métier.

A ces épreuves se succède aussi l'enquête sur l'attentat qui se lit comme du suspense et qui réserve beaucoup de surprises et qui est loin d'être ce que l'on imagine, qui s'avérera sans trop en révéler être un malheureux incident d'où ont joué beaucoup de facteurs déplorables. On s'intéresse à leurs coupables et on s'aperçoit qu'ils sont tout aussi humains que leurs victimes : un coup de pied à la déshumanisation générale que les médias et l'opinion publique attribue vite aux terroristes, qui s'ils sont bien criminels, ne sont pas pour autant des prédateurs à ce point qu'on les considère même extraterrestre. La force de d'Hélène Gestern, restituer leur humanité à tout le monde et même Héloise et Olivier ont des défauts peu plaisant : mais qu'importe mal qu'ils ont fait, leurs douleurs et leurs tourments sont injustes.

Et je devrais parler du style qui est très beau, lent certes et parfois alambiqué, mais très vif, d'une grande sobriété et pudique même dans les moments affreux.

Un très joli roman bien intelligent sur le pouvoir des images et le ressenti de ses victimes. Bien entendu il ne dénigre certes pas l'image et l'utilité du photographe et journaliste même : par moments, surtout les intermèdes ou sont décrits quelques photographies historiques connues, il rappelle son bénéfice pour rapporter un instant historique et conserver ainsi le souvenir de cette action mais interroge ceux qui les prennent et qui oublient que ses cibles sont des êtres humains qui n'ont pas demandé qu'on les surprenne dans leur moment le plus infâme. Et il interroge aussi à nous, spectateurs de ces clichés qui oublient l'humanité des victimes. A y lire pour sa justesse et sa délicatesse, aussi pour combattre le voyeurisme qu'incite toutes ces photographies capturant sur l'éclat des vies humaines dans leur faiblesse corporelle et psychologique.
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Portrait d'après blessure

Rien a ajouter concernant le résumé, cela a été très bien fait précédemment.

J’avais beaucoup aimé" Eux sur la photo", qui posait la question du secret de famille dans un roman extrêmement bien écrit , "Portrait d après blessure ", titre déjà très beau , pose la question du droit à l’image mais aussi du droit à montrer certaines photos, même si l’objectif de ces belles photos est de défendre de bonnes causes .

Je ne regarderai plus les images qu’on nous diffuse avec le même regard …

Très beau livre, qui nous fait vivre la dure réalité de notre époque de terrorisme, même si ce n’est absolument pas le sujet du livre.

Hélène Gestern nous livre toujours une analyse très fine des sentiments de la vie quotidienne.



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Portrait d'après blessure



Le livre Portrait d’après blessure d’Hélène Gestern raconte l’histoire de deux collègues, Olivier et Héloïse, empruntant une rame de métro pour aller déjeuner à Paris et se retrouvent victimes d’une explosion durant leur trajet.

Alors que la scène décrite est terrifiante, bouleversante et choquante, une photo de ces deux amis durant leur évacuation bouleversera leurs vies respectives. Tous deux n’auront plus qu’une chose en tête ; réparer les dégâts de cette image. C’est avant tout l’histoire de deux êtres aux prises avec le pouvoir des photographies, qu’elles parlent la langue de la dignité ou celles du désastre alors qu’ils ont été victimes d’un carnage.

Outre les blessures psychologiques qu’ils ont vécues dans cette explosion, ils doivent se battre au quotidien pour tenter de reprendre une vie sociale déchiquetée par la vision publique que l’on a fait d’eux à travers la diffusion de cette image.

Ce livre m’a vraiment captivé grâce à la mise en page qui ressemble à un journal intime, dans lequel se livrent Olivier et Héloïse. On ressent ce bouleversement qui va tout faire basculer dans leurs vies mais également autour d’eux.

Portrait d’après blessure est mordant, il donne envie de le lire grâce à cette intrigue romancière, d’en savoir plus sur les deux personnages et a laissé libre court à mon imagination, comment est-ce que je réagirai si cela m’arrivait. Mon imagination est fortement renforcée en cette période d’attentats où beaucoup d’images circulent sur la toile et me font fréquemment penser à cette situation romanesque qui pourrait devenir une situation réelle.



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Portrait d'après blessure

De la photo éclaboussante à la photo apaisante, tout un chemin fait de honte et de douleur. Et surtout un cri de colère adressé à ceux qui se cachent derrière leur objectif, œil rivé pour figer l'indicible sans aucune pudeur.
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Portrait d'après blessure

J'ai lu ce livre juste après 'Eux sur la photo' qui m'avait complètement embarquée ... Celui-ci m'a déçue, bien qu'agréable à lire je n'ai pas eu la même fougue ...
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Portrait d'après blessure

Olivier et Héloïse travaillent ensemble. Olivier est historien. Il a quitté son poste d'enseignant à l'Université, pour se consacrer à son émission télévisée. Héloïse l'aide, en tant que documentaliste, à la préparer en recherchant dans les archives les photos les plus marquantes des événements passés.

Alors qu'ils vont déjeuner, la rame de métro dans laquelle ils se trouvent, explose brutalement.

Est-ce un accident ? un attentat ? Qu'importe...Olivier sort en hurlant de l'enfer en tenant dans ses bras, Héloïse grièvement blessée et qui se vide de son sang. Par cet acte fou, il va lui sauver la vie...

Ne restera de ces instants de violence inouïe, que de terribles souffrances physiques, des moments d'angoisse insurmontables, des nuits d'insomnie, la culpabilité d'être vivants quand tant d'autres ont péri et ...une photo de leur évacuation, impudique et dérangeante qui va faire la une des médias et que tous leurs proches vont voir, faisant voler leur vie en éclat.

Tous deux après des semaines de silence durant lequel ils consolident peu à peu leur corps meurtri, vont décider de tout faire pour réparer les dégâts qu'elle va causer dans leur vie, et de se "venger" à leur manière de ce photographe qui a vendu le cliché à Scoop-Images...



Au-delà de l'histoire émouvante et prenante de ces deux êtres meurtris, le roman est une étude intéressante de l'impact des photographies sur la vie des victimes.

Sous prétexte de la liberté de l'information et de la presse, de nombreux journalistes se transforment en "voyeurs", oubliant que derrière les victimes ainsi exposées, il y a des êtres humains blessés, des familles meurtries, voire des enfants qui se retrouvent ainsi propulsés sur le devant de la scène... alors qu'ils n'ont rien demandé.

Le roman dans une voix off, se fait l'écho de l'utilité de ces photos pour informer ceux qui sont loin, ne pas oublier les dégâts d'une guerre, comprendre les conflits ethniques, ou autres raisons toutes importantes bien sûr, car il ne s'agit pas de critiquer le travail formidable que font les photographes, les reporters de guerre, les médias... mais bien de réfléchir sur les limites de cet art, lorsqu'il atteint la dignité des personnes.

J'avais beaucoup aimé lire "Eux sur la photo" du même auteur...

Dans celui-ci, encore une fois, elle nous bouleverse tout en nous faisant réfléchir sur l'actualité. Elle sait particulièrement bien analyser la complexité des relations humaines.

Elles nous rend les personnages attachants et nous les fait aimer autant par leurs faiblesses que par leurs forces, tout en nous montrant avec beaucoup de délicatesse et de pudeur, leur ressenti...

Elle aborde ici un sujet grave qui n'a pas fini, dans le monde d'aujourd'hui, de faire parler de lui, car il fait partie de notre quotidien. Elle nous incite à réfléchir sur le pouvoir des images.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Portrait d'après blessure

N°977– Octobre 2015



PORTRAIT D'APRES BLESSURE – Hélène Gestern -Arlea.



Olivier est professeur d'histoire à l'université mais actuellement en disponibilité pour produire, à la télévision, des « émissions historiques ». Il forme avec sa compagne, Karine, hôtesse de l'air, un couple atypique mais qui bat de l'aile. Héloïse, plus réservée et érudite est responsable du département « Mémoire et Patrimoine » du Ministère de la Défense. Elles est mariée à Yves, un ingénieur aéronautique, souvent en déplacements et ils forment ensemble un couple tranquille et sans enfant mais au bord de l'ennui. Héloïse est devenue, presque naturellement la collaboratrice d'Olivier. Un matin, ils prennent le métro ensemble et une explosion se produit qui blesse gravement Héloïse qu'Olivier a réussi à dégager des décombres. Au moment de leur évacuation, ils sont en état d’extrême vulnérabilité ; Héloïse est à demi dénudée et quelqu’un prend une photo qui au nom du droit à l'information mais surtout pour satisfaire le voyeurisme médiatique, va être diffusée sur internet et dans la presse du monde entier. La posture donne même lieu à des commentaires et des extrapolations déplacés. Pour des raisons différentes la déstabilisation s'installe dans les deux couples à cause de cette photo alors que les autorités s'attachent davantage à l'enquête sur cet acte terroriste.



Au delà de l'histoire longue et qui s'inspire de la réalité, ce texte où parlent alternativement Olivier et d’Héloïse, cède progressivement la place à d'autres personnes qui s’expriment elles aussi directement, me paraît poser plusieurs questions. La première est sans contexte le « droit à l’image », cher aux juristes mais c'est une théorie, un principe juridique qui ne pèse pas grand chose, dans une société qui s'en nourrit chaque jour davantage et surtout dans une action en justice, aléatoire et perdue d'avance. Le pouvoir de cette photo, souvent volée, parfois truquée sans vergogne pour être plus émouvante et accompagnée de titres racoleurs, décuplé par internet (On sait les ravages qu'a pu faire le cyber-harcèlement, notamment chez les adolescents), transforme bien souvent le photographe plus soucieux de la réaliser sur le vif que de porter secours aux victimes, en un complice actif de ce marché où elle fera vendre du papier.(Je ne parle pas du chantage qui va avec). En prenant son cliché, en faisant son métier, il oublie délibérément les dégâts qu'ils peut occasionner dans la vie de ceux qu'il vient de photographier. C'est un véritable viol par objectif interposé. La liberté de la presse, le droit à l'information « à tout prix » auxquels nous sommes si attachés et au nom desquels, devenus des consommateurs effrénés d'images et même des voyeurs, nous abandonnons volontiers les convenances, la rationalité et la maîtrise de soi issus de notre éducation, et ce même si nous prenons la précaution de déguiser cela sous l'hypocrite compassion, se transforment en une force magnétique à laquelle nous résistons difficilement. Il y a certes, dans ces circonstances, et c'est plutôt rassurant, des actes héroïques individuels, mais quand même. Ce droit à l'information passe souvent par l'image qui tire en partie sa légitimité et son utilité de l'histoire qui, bien souvent, est contestée dans ses moments les plus tragiques. Il est vrai aussi que les photos portent témoignage, éveillent les consciences, sans elles l'information n'existerait pas. Le travail que mène Olivier à la télévision tourne lui aussi autour de l'image et il prend conscience, à travers cet événement qui le touche de près, qu'il est lui aussi complice de la force de ces clichés qu'il exploitait auparavant sans le moindre scrupule. Pris par le sérieux de sa recherche il n’accordait pas à ceux dont il publiait les photos le respect qu'il revendique maintenant pour lui-même. On comprend que ce paradoxe, né de cette prise de conscience et face à l’hypocrisie journalistique ordinaire , soit dur à vivre pour lui.



L'autre question est plus intime. Le couple Yves/Héloïse est présenté comme sans histoire. On imagine qu'ils se disent tout, ne se cachent rien de leur vie professionnelle, or nous savons que cette dernière est bien souvent la cause de nombreux divorces, l'honnêteté et la confiance étant deux des principaux ciments du mariage. Ici, cette photo et les commentaires qu'elle inspire donne forcément à penser, même s'il n'en était rien, qu'Olivier et Héloïse avaient alors une liaison et qu'une amitié entre un homme et une femme ne peut pas ne pas se terminer par une passade. Dans ce contexte, il ne faut surtout pas rechercher compréhension ou réconfort auprès de la famille; c'est souvent de là que viennent les pires coups auxquels d’ailleurs on ne s'attend pas et les unions, même les plus solides résistent rarement à ce genre d'épreuves.

Le style est simple,sans fioriture, efficace et l'épilogue conclut à sa manière cette réflexion sur l'image.



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Portrait d'après blessure

ce livre parle d'olivier et héloise ,passionés d'histoire , qui se retrouvent chaque midi dans le métro pour manger ensemble , quand une bombe explose dans la station de métro qui les plonge dans l'horreur. héloise est inconsciente pendant que Olivier essaye désespérément de la sauver. mais pendant cela un journaliste les prends en photo , une fois guérit héloise et olivier vont devoir faire face a une autre sorte de blessures que celles qui sont physique , tel que les regards , les jugements ... ce livre m'a fais réfléchir même si je ne l'ai pas beaucoup apprécié.
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Portrait d'après blessure

Ce roman qui se lit très facilement délivre une réflexion sur le pouvoir des medias ; où se situe la frontière entre le droit à l'information et le respect de la vie privée ? Une belle démonstration à travers l'histoire d'Olivier et d'Héloïse sur les effets dévastateurs qu'une photo sortie de son contexte, au même titre qu'une phrase, peut engendrer sur le cours d'une vie.
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Portrait d'après blessure

« portrait d’après blessure » est une livre écrit pas Hélène Gestern en 2014. C’est l’histoire de deux personnes, Olivier, un jeune professeur d’histoire à l’université, mais est actuellement producteur d’émissions humoristiques et Héloïse, une jeune femme responsable du département « Mémoire et Patrimoine » du Ministère de la Défense. Tous deux sont en couple, Olivier avec une certaine Karine qui est hôtesse de l’air mais leur situation est difficile et Héloïse est marié avec Yves, un ingénieur aéronautique qui se déplace fréquemment pour des rendez vous. 19 septembre, Héloïse et Olivier prennent ensemble le métro, une explosion mortelle à lieu dans la rame où Héloïse et Olivier sont présents. Olivier, blessé au visage est conscient mais pour la jeune femme ce n’est pas le cas, elle s’est évanouie et ses blessures semblent plus graves. Ses vêtements sont déchirés. Voyant son amie inconsciente, Olivier n’attend pas les secours et décide de briser la vitre du wagon pour sortir son amie et se dirige ensuite vers les secouristes. Mais ce secours est photographié par une personne travaillant dans la presse, le cliché changera à jamais la vie des deux personnes principales mais surtout celle d’Héloïse. La photographie fera la une du magazine de « Scoop Image » et circulera partout dans le monde de la presse et sur Internet. Nous suivons pas à pas la convalescence d’Héloïse qui souffre de ses blessures, pour Olivier ce sera plus rapide. Olivier n’a pu voir qu’Héloïse après son séjour aux soins intensifs, son mari était présent. En plus de la souffrance des blessures, Héloïse et Olivier devront faire face aux problèmes causés par la photo. Sa légende laisse entendre que les deux personnes présentent sur la photo sont amantes. Certes une forte amitié rassemble les deux amis qui se sont rencontrés à cause de leur travail. Tous les deux savent qu’il y a plus que de l’amitié mais n’osent pas faire le premier pas car ils sont en coupes chacun de leur côté. Yves voulant protéger son épouse fait tout ce qu’il peut pour qu’Héloïse ne tombe pas sur cette photographie, mais la jeune femme va la découvrir ce qui la bouleversera. Entre l’hospitalisation et le moment où Héloïse découvre le cliché, les deux amis ne s’étaient pas revus. Après sa découverte Héloïse envoya des messages à son ami Olivier mais celui-ci avait coupé tous ses appareils. C’est lorsqu’il revient chez lui, qu’il découvre que Héloïse vient juste de découvrir la photographie et décide de l’appeler. Tout deux reprennent contact et lorsqu’il se revoit face à face, les deux amis sont intimidés et gênés. Il discute de la photo et décide de contacter un avocat pour porter plainte et pour que le photo soit enlever des sites internet et des magazines. La procédure va être longue…

J’ai très aimé ce livre, car il est réaliste car l’histoire de l’explosion peut nous arriver à tout moment et beaucoup de personnes sont victimes du droit à l’image. Il y a beaucoup de suspens et d’actions que l’on suit attentivement. Hélène Gestern a écrit ce livre en mettant les points de vue de chacun des personnes et je trouve ça très intéressant. C’est un gros coup de cœur. Je vous invite fortement à lire ce livre.

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Portrait d'après blessure

Le droit à l'information autorise t-il la diffusion de toutes les images. Nous posons nous la question quand nous regardons les infos, de ce que les victimes, leur famille, leurs amis subissent....

C'est un livre poignant.

Quand franchit-on la limite? Pourrait-on imagine l'enfer des camps de concentration si l'on n'en avait vu aucune image?

Je pensais que l'on regardait ces images avec simplement beaucoup d'empathie, mais jamais je n'aurais pensé au ressenti aussi difficile des victimes.
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Portrait d'après blessure

Olivier et Héloïse vont déjeuner et prennent le métro Mais une bombe explose. Olivier secourt Hélène alors qu'ils sont pris en photo par un journaliste. Sans qu'ils aient demandé ou accepté, ils se retrouvent sur papier et sur écran à la vue de tous.

Ces deux personnes qui seront meurtris à vie font devoir en plus de l’image qui circule contre leur gré dévoilant la nudité d’Héloïse affronter les dégâts dans leur vie personnelle. Ils voulaient le jour de l’explosion mettre à nu leur sentiment amoureux qui les animait mais cette explosion va tout bouleverser. Commence alors un long parcours le plus dur le leur vie pour que ces deux personnes

Le livre au début m’avait beaucoup intéressé et j’avais hâte de pouvoir le lire. Mais j’ai très vite trouvé que ce roman était long et pour moi un peu ennuyant. Je n’arrivais pas à le finir, il était lassant, c’est pourquoi je n’ai pas lu les dernières vingtaines de page de ce livre.

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Portrait d'après blessure

Héloïse et Olivier sont deux jeunes passionnés d'Histoire. Alors qu'ils partent déjeuner ensemble (Héloïse l'ayant caché à son mari), une bombe explose dans leur rame de métro, tout près d'eux. Olivier est blessé mais son amie l'est plus grièvement. Alors qu'ils sont évacués, un journaliste les photographie, inconscients. L'explosion devient l'information principale des médias, complétée par la photo du journaliste : Héloïse est affichée à la télévision et sur tous les journaux dans les bras d'Olivier, poitrine dénudée. Ce livre raconte leur histoire avant, pendant, mais surtout après l'explosion, comment ces personnages sont détruits par cette simple photo.

Tout d'abord, j'ai trouvé que ce livre était très bien écrit. En effet, il était très compréhensible.

De plus, cet ouvrage était très réaliste : il montre bien à quel point, dans le monde actuel, une image, une photographie peut détruire et changer la vie des gens.

Enfin, le double point de vue, d'Héloïse et d'Olivier, permet bien d'exprimer les sentiments que chacun éprouvait, ainsi que leur opinion.
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Portrait d'après blessure

Deux collègues, un homme et une femme, prennent le métro pour aller déjeuner. Une explosion se produit à l'arrêt Odéon. Ils en sortiront vivants mais meurtris dans leur chair et dans leur dignité. C'est une photographie des deux victimes, prise lors de cet événement, qui leur causera plus de préjudices que la déflagration.



Par le biais d'une narration à deux voix, Olivier et Héloïse nous relatent chacun de leur côté leur convalescence et leur ressenti post-traumatique. La découverte de leur portrait dans un magazine à scandale est comme une seconde bombe. Une capture de leur image à leur insu alors qu'ils étaient dans une situation de détresse, interprétée par les uns, jugée par les autres. Un portrait qui devient vite viral sur la toile et une intimité à la vue de milliers de voyeurs. Il s'amorce alors un combat juridique, déterminés à protéger leur droit à l'image, et un combat intime. Cette image mettra au jour une autre nature de leur relation, un lien invisible qui les unissait est révélé, les laissant face à eux-mêmes et à leurs doutes. L'auteure fait parler ses personnages l'un après l'autre dans un style d'écriture épuré. Elle exprime la fragilité des corps et des sentiments tout en pudeur et délicatesse, avec des passages dotés d'un certain lyrisme.

Une troisième voix s'ajoute au récit, celle d'anonymes qui commentent des photographies emblématiques du XXe siècle pour les besoins d'une émission, « Histoire d'images », dont Olivier l'historien et Héloïse la documentaliste s'occupaient. C'est aussi la nôtre de voix qui est en jeu. Ces témoignages interpellent le lecteur et le placent lui aussi face à ces clichés. « Portrait d'après blessure » nous amène à porter un autre regard sur le photo-reportage, des photographies qu'on trouve dans les magazines, les galeries d'art, à cause de la beauté et de la force de leur composition. Elles sont censées montrer et témoigner de la réalité mais elles la romantisent aussi, au point d'en oublier les individus représentés et leurs vécus. Le spectateur est plus admiratif qu'empathique. Le roman illustre bien la place de l'image dans la société de l'information d'aujourd'hui , des références justes à la sur-médiatisation, à l'internet, aux réseaux sociaux. Ce contexte nous fait alors sentir concerné et nous pousse à réfléchir, à prendre du recul sur les images qu'on voit sans les voir vraiment. Que ressent-on face à elles ? Sont-elles nécessaires ? Font-elles changer les choses ?

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Portrait d'après blessure

Portait d'après blessure, de Hélène GESTERN.



Au cours de cette histoire nous allons faire la connaissance d'Olivier et d'Héloïse. Ce sont deux jeunes passionnés d'histoire qui se retrouvaient dans le métro pour pouvoir aller déjeuner ensemble. Soudain une bombe explose dans leur rame de métro, et les plongent dans la terreur et l'obscurité. Olivier tente de sauver Héloïse et lorsqu'ils sont arrivés à l'extérieur, alors qu'Héloïse est inconsciente, et poitrine dénudée un journaliste les photographie. Cette explosion devient l'information principale de l'actualité. Après avoir réparé les blessures corporelles, ils vont devoir faire face aux blessures que va leur apporter le quotidien à travers les jugements, les regards et les sous-entendus. Ce roman raconte ce qu'ils ont vécu, avant, pendant et après cette explosion, et va nous montrer comment celle-ci les a détruit.

J'ai beaucoup apprécié ce roman, car tout d'abord il m'a été très compréhensible et je l'ai trouvé très bien écrit. Ce roman montre bien le ressenti d'Olivier mais également celui d'Héloïse, il nous montre donc le point de vue des deux personnages. de plus c'est un livre qui est d'actualité, avec les attentats. Hélène Gestern nous fait comprendre que c'est certes grace à de telles photos que l'information se diffuse, choque et fait constater à la population les dégâts des guerres ou attentats. Mais en y réfléchissant bien, personne ne pense aux gens sur la photos, le droit à l'image, et l'impact de celles-ci sur leurs vies. Ce roman fait réfléchir, je le conseille fortement.
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Portrait d'après blessure

Héloïse et Olivier ont en commun leur passion pour l'histoire et la photographie.

Ce matin là,dans le métro une explosion se produit et Héloïse gravement blessée sera secourue et sortie des décombres par Olivier

La photo impudique fera la une de tous les journaux,et à leur sortie d’hôpital ils se rendrons compte des dégâts sur leurs vies personnelles.

Hélène Gestern nous parle encore une fois de "photo" et cette fois ci elle évoque la question du droit à l’information.
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Portrait d'après blessure

Un autre excellent roman de Hélène Gestern. J'avais beaucoup aimé Eux sur la photo, et là, de nouveau, l'auteure questionne nos rapports à l'image.



L'écriture est fine, délicate, et pourtant les sujets abordés dans Portrait d'après blessure sont coriaces.



L'histoire d'Héloïse et d'Olivier, parce qu'elle nous touche au cœur, nous oblige à nous interroger sur la manière dont les médias traitent les actualités, mais aussi sur notre appétence pour le sordide.



Une lecture très contemporaine que je recommande vivement.
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Portrait d'après blessure

Héloïse et Olivier travaillent ensemble. Olivier réalise des documentaires basés sur les réactions au vu de photos d'archives. Heloïse est responsable d'archives 



A^près une matinée de travail , ils prennent le métro pour aller déjeuner. 



Leur rame est soufflée par une explosion près d'Odéon.



Un photographe prend LE cliché de sa vie : une photo qui montre Héloïse à moitié nue, dans les bras d'Olivier qui la secourt



Cette photo fera la Une d'un magazine et sera reprise par de nombreux autres, et sur internet.



La vie d'Olivier et d'Héloïse en sera proportionnellement plus atteinte que leurs chairs par les explosifs.



Ce roman, poignant, prenant, est le récit de leur reconstruction tant physique que morale suite à ces traumatismes qui ont bouleversé leurs vies.



Un auteur que je découvre et dont je lirai les autres œuvres, dès que je me serai remise de cette lecture bouleversante    
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