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Critiques de Hélène Gestern (658)
La part du feu

Je me suis réjouie de trouver un livre d'Hélène Gestern que je n'avais pas encore lu. J'aime son univers fait de secrets sur fond historique, son style intimiste, ses personnages émouvants et un peu perdus.



Le feu, c'est ici celui d'un passé encore brûlant, celui d' un mouvement d'extrême-gauche dans les années 70, qui se spécialise dans les actes incendiaires. Et son chef, le flamboyant Guillermo Zorgen, dont la mort reste entourée de mystère.



Laurence, une historienne trentenaire, des années plus tard, en découvrant brutalement que Jacques n'est pas son père biologique , va creuser le destin de ce révolutionnaire, à travers les non-dits de sa mère .Elle la voit depuis l'enfance comme " un étang noir" et elle sait " reculer devant ses berges".



Je n'en dirai pas plus mais c'est une histoire passionnante, d'êtres meurtris, englués dans leurs remords, aveuglés par leur idéaux.



" Dans le soir qui finissait d'épuiser ses réserves de lumière, à la cafétéria de l'hôpital Cochin, je me suis sentie terriblement seule , livrée à une mémoire qui ne suintait plus que des poisons." En effet, pour Laurence, le passé familial se révélera fort douloureux...
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La part du feu

Après son premier roman très réussi, Eux sur la photo, Hélène Gestern revient avec La part du feu sur les thèmes qui lui sont chers : la famille, les secrets, la recherche identitaire et la douloureuse nécessité de savoir… quitte à se brûler au feu de la vérité.



Tout commence par une révélation et une découverte inattendues. Au moment où son vieux père lui annonce qu’il n’est pas son père biologique, Laurence découvre par hasard une ancienne correspondance entre sa mère et un homme qu’elle ne connaissait pas, un certain Guillermo Zorgen, leader d’un groupe de lutte clandestine des années 1970, et est aussitôt aspirée par son aura qui, 35 ans après sa mort, est restée fascinante. Qui était cet homme décédé dans des circonstances mystérieuses et quels liens entretenait-il avec ses parents ? Laurence va remonter le temps, fouiller le passé et mener son enquête.



Hélène Gestern confirme avec ce deuxième roman sa maîtrise de la narration. Eux sur la photo était un roman épistolaire, ici c’est un roman puzzle, mais chronologique, dans lequel sont semés des pièces à convictions, des coupures de journaux, des poèmes, des lettres, autant d’indices que Laurence va recueillir et analyser, en même temps que nous qui bénéficions, en plus, du point de vue des différents protagonistes. Sa quête va nous amener également à redécouvrir la France des années 70 et les mentalités de l’époque où mourir pour des idées n’était pas impensable, où des groupuscules extrémistes vivaient des chimères intenses au péril de leur vie. Un ton en dessous du précédent, moins émouvant, c'est tout de même un bon roman servi par un écriture précise et juste.



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La part du feu

Apprendre, à 35 ans, que son père ne vous a pas conçue, que sa mère a partagé la vie d’un activiste politique soupçonné d’assassinat, que ce géniteur a été défenestré (crime ou suicide ?) a de quoi perturber le sommeil et remettre en causes le regard porté sur sa famille.



Et voici pourquoi, en 2010, Laurence Emmanuel plonge dans les archives familiales et enquête sur Guillermo Zorgen et ses compagnons de route. Rencontrant l’avocate de Guillermo, les journalistes qui ont suivi son procès, son acquitement, elle identifie petit à petit quelques militants qui ont suivi « Gui » dans ses actions.



Mais 35 années se sont écoulées ; les révoltés sont devenus des notables occupant des chaires universitaires ou animant des émissions radiophoniques, ils ont oublié leurs jeunesses et admettent qu’ils ont suivi un gourou dont l’emprise les a manipulés. Ils disent avoir été trompés bêtement.



Sous la cendre du feu, la vérité surgir-t-elle ?



Passionnante enquête, notamment sur l’évolution des militants soixante huitards, qui éclaire un pan de l’histoire contemporaine.



Décidément, les ouvrages d’Hélène Gestern sont des bijoux de psychologie rédigés dans une belle langue. Un réel plaisir !
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La part du feu

Laurence dont la mère est malade, apprend que son père n'est pas son père biologique. Puis, en fouillant dans les affaires de sa mère, elle tombe sur des documents concernant un certain Guillermo Zorgen. Mais qui était cet activiste d'extrême gauche charismatique ? Un meurtrier? Un idéaliste? Quel est le lien avec ses parents? Laurence se met en chasse du passé et va découvrir des événements brûlants.

Un roman qui ressuscite les années 70 avec extrême gauche, ardeurs politisées, foi, violence et aveuglements.

Son roman mêle articles de journaux, interviews, quête familiale. Que savons-nous vraiment de nos parents?

Dès la première ligne, on est happé. Petit bémol: dans l'écriture, les protagonistes s'expriment tous de la même façon. Et il y a aussi quelques maladresses qui font que ce roman n'est pas aussi bien que "Eux, sur la photo".

Mais c'est un gros plaisir de lecture tout de même.
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La part du feu

Une très belle découverte. J'ai été totalement happée par l'histoire de cette femme qui, envers et contre tous recherche la vérité sur ses parents. C'est intense, prenant et j'ai été surprise du dénouement. Ce roman explore avec finesse non seulement la quête d'identité et de sens, mais aussi les ravages de la vieillesse. La description des conséquences au quotidien sur les proches est touchante et juste. Peut être pour une question de génération, je n'ai pas été par contre, intéressée par le coté politique de ce récit.
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La part du feu

Après "Eux sur la photo" Hélène Gestern, reprend un sujet qui lui est cher, le secret de famille. Secret, encore une fois, découvert grâce à des recherches très poussées dans la correspondance de ses parents et receuil de témoignages.



Laurence, suite à une révélation de son père qui lui annonce qu'il n'est pas son père biologique, découvre dans des cartons de sa mère une correpondance avec un militant d'extrême gauche, mort des années auparavant, Guillermo Zorgen.

Elle va essayer de découvrir la vérité sur la relation de sa mère avec cet homme. Serait-il son père biologique ?



C'est un beau roman, très bien écrit avec, encore une fois, du suspense mais il m'a beaucoup moins touché que "Eux sur la photo", c'est très personnel je pense. D'autres le trouveront sans doute magnifique.
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La part du feu

Après un premier roman, Eux sur la photo, très prometteur, j’avais hâte de retrouver l’écriture soignée qui m’avait séduite, avec l’appréhension inévitable de ne pas s’y retrouver. Ce ne fut pas le cas, la plume d’Hélène Gestern n’a rien perdu, elle se fait toujours délicate, et bien pesée.

Si Hélène Gestern choisi à nouveau d’exploiter la mémoire, la quête identitaire, les non-dits familiaux, la forme épistolaire est beaucoup moins présente, mais plus intense. Le mode narratif se complexifie, les voix se multiplient. Les sources d’informations se diversifient.

Laurence, est loin de connaître le passé de ses parents, et par ricochet le sien. Un rien suffit pour que s’écroule ce qui pour elle était l’évidence.

Au fond que savons-nous de nos parents ? Quelle est leur part de mystère, d’inavouable ? Quels furent leurs engagements de jeunesse, leurs erreurs ? Avons –nous le droit de les déterrer ? Jusqu’où aller ? Laurence a choisi d’aller au bout, de frapper à toutes les portes, prend le risque du silence, de se heurter à des murs, de mettre en danger les siens, et se mettre en danger.

Si la recherche de la vérité est douloureuse, si elle provoque brouilles, et chamboulent les certitudes, elle resserre les liens affectifs. Elle dévoile un pan de vie de nos parents, montre aussi l’absurdité des excès de jeunesse, et des engagements aveugles et jusqu’au-boutistes qui n’engendrent que des drames, et qui en réalité ne servent pas les causes défendues.








Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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La part du feu

Prix littéraire des lycéens d'Ile-de-France 2014



Eh bien ! Mais quelle histoire ! Celle d'un étonnant secret de famille, bien gardé pendant très longtemps, mais... évidemment il finit par ressortir au grand jour.



"Je le sentais déterminé à liquider un très vieux mensonge et à se défaire en même temps d'un fardeau. Alors, il a poursuivi, en articulant bien, comme l'agrégé de grammaire qu'il est : "Je regrette que tu l'apprennes de cette façon. Je ne suis pas ton père biologique. Je t'ai reconnue à la naissance. Mais je ne t'ai pas conçue." Un silence. Il a ajouté : "Je suis désolé." " (p 19)



L'homme qui parle ainsi est le père de Laurence, qui apprend donc son adoption, à trente-cinq ans ; si elle est bien la fille de sa mère Cécile, à laquelle elle ressemble beaucoup, elle n'est donc pas celle de Jacques, l'homme qui l'a élevée, le mari de sa mère.

Peu de temps après, en fouillant dans des cartons, Laurence découvre des lettres et des textes d'un certain Guillermo Zorgen ; elle comprend que cet homme a été emprisonné puis jugé , que ce fut dans les années 70 un "activiste politique français", fondateur du "MLC" (Mouvement pour la Lutte Clandestine) et des "Frères rouges" des gropuscules d'extrême gauche, et qu'il est mort d'une chute - accident ?, suicide ?, meurtre ? - après sa libération. C'était aussi, surtout ?, un écrivain, un poète ; sa compagne s'appelait Sonia et quand Laurence découvre que Sonia et Cécile sa mère sont la même personne, il ne lui en faut pas plus pour imaginer que son père biologique est Guillermo, ce qui met son père adoptif dans une colère noire...



La construction du livre est épatante : le plus souvent c'est Laurence qui raconte son cheminement ; mais certains chapitres laissent la parole à d'autres protagonistes, son père, sa mère et quelques proches pour compléter le récit. Et surtout il y a entre les chapitres des textes et des articles de et sur Guillermo qui permettent au lecteur d'essayer, comme Laurence, de se faire une idée sur l'homme qu'il était, sur les années 70 en France et sur le fonctionnement des petits groupes de révoltés anarchistes.



Quête d'identité, mise au jour de secrets bien enfouis, passion et trahison sont au coeur de ce livre original et bien écrit, sur une idée tout à fait intéressante ; une enquète suivie et même réalisée par le lecteur en même temps que l'héroïne.



Extrait (p 112) : "La pensée de Guillermo m'accompagne souvent. Elle ne me pèse pas, ne m'effraie pas. Je m'y laisse aller comme on cède au courant, même si je me suis promis, par loyauté envers Jacques, d'arrêter bientôt les recherches.Je me surprends à rêver sur sa photo, la seule, que j'ai scannée et emportée dans mon ordinateur. Ils me plaisent, l'allure et le geste de ce très bel homme qui a une carrure de tribun de la plèbe. Je ne lui trouve pas l'air d'un malfrat, ni d'un poète, d'ailleurs. Je lui trouve encore moins l'air d'un père."



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La part du feu

Après Eux sur la photo, que j'avais beaucoup apprécié, Hélène Gestern revient avec un second roman, La part du feu.

On retrouve dans ce roman des thèmes manifestement chers à l'auteur : les secrets de famille et la quête de la vérité.

Laurence, quadragénaire, découvre que celui qui l'a élevée n'est pas son père biologique. À partir de là, elle va fouiller dans le passé pour essayer de savoir et de comprendre. Elle y découvre un homme mystérieux, Guillermo Zorgen, ayant eu des liens avec ses parents. Qui est-il vraiment ? Un militant gauchiste idéaliste, un illuminé, un terroriste avec des morts du la conscience ?

Laurence découvre la vérité par petites touches successives, et j'ai suivi avec bonheur son enquête.

Un livre très bien écrit, une histoire prenante, très agréable à lire.
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La part du feu

Je me promenais tranquillement dans une bourse aux livres quand je suis tombée sur ce livre. J’avais adoré Eux sur la Photo d’Hélène Gestern donc c’est avec plaisir, et de bonnes attentes, que j’ai acheté ce roman.



On suit Laurence qui adore sa famille mais qui vient de découvrir que son père n’était pas son père biologique. En plus de cela, elle tombe sur l’histoire d’un militant d’extrême gauche dans les affaires de sa mère. Petit à petit, de recherches en recherches, Laurence va se poser beaucoup de questions et se plonger dans la vie de cet homme. C’était une bonne enquête, plutôt bien menée et prenante. Le fait que ce Guillermo soit d’un parti extrémiste oblige Laurence et le.a lecteur.rice à se poser des questions sur ce personnage et sur son soi-disant charme. De manière générale, c’était une lecture sympathique mais j’ai un peu moins accroché par rapport à Eux Sur La Photo. En effet, je me suis moins attachée à Laurence et aux autres personnages. Cela dit, le coté historique et psychologique était très intéressant.



Je recommande à ceux qui aiment bien les enquêtes et le mystère même si je recommanderai d’abord Eux Sur La Photo



3/5

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La part du feu

Laurence se livre à une enquête politique et personnelle pour en savoir plus sur le passé de sa mère après que celui qu'elle pensait être son père lui ait révélé qu'il ne l'était pas.



Nous voici plongés le temps de 219 pages dans le milieu d'extrême gauche des années 1970. Personnellement, je me suis laissée prendre par cette histoire, cette quête d'identité, cette époque. J'ai été touchée par l'évolution des sentiments de Laurence au fil de ses découvertes et de ses rencontres.



Un bon moment de lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable et qui me donne en même temps envie de lire son précédent roman Eux sur la photo.



Et puis je dois reconnaître que j'apprécie cette maison d'édition (1er / mille, aléa) qui publie également Marie Sizun.
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La part du feu

Secrets de famille. Ce thème déjà abordé dans Eux sur la photo, le premier livre de Hélène Gestern, revient ici avec en toile de fond politique les agissements d'un mouvement d'extrême gauche dans les années 70. Bien que ce soit une fiction, l'auteur s'inspire en partie de figures connues (il s'agit ici de quelqu'un ressemblant vraisemblablement de près à Pierre Goldman). Laurence, une parisienne d'une quarantaine d'années, cherche à comprendre, sans jamais juger, quelle fut la jeunesse de ses parents et pourquoi elle n'a jamais connu son père biologique. Héroïsme, lâcheté, amour, passion. Nous suivons cette quête avec la protagoniste, d'autant plus facilement que l'auteur nous montre des êtres fragmentés complexes.
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La part du feu

L'auteure excelle à décrypter les secrets de famille en compulsant les papiers jaunis et les photos sépia. Après Eux sur la photo Hélène Gestern missionne Laurence, la fille de Cécile et de Jacques, afin de ressusciter le passé et notamment l'après mai 68. L'auteure dresse le portrait charismatique d'un leader, d'un nouveau Che Guevara et de ses disciples. Cette jeunesse volcanique et fervente veut perpétuer le mouvement révolutionnaire et anarchique en s'attaquant aux riches de manière radicale et en choisissant d'incendier leurs biens.



"Légitime ou non, leur violence portait un message, un message plus grand qu'eux dont la signification les avait peut-être dépassés."



En marge de la vie exaltée et dangereuse de Guillermo Zorgen, l'auteure glisse sur les pentes hasardeuses du secret et de la transmission entre parents et enfants. La part du feu pose la question de la légitimité de l’enfant à dépister le passé et la jeunesse de ses parents. J'ai compris et approuvé Laurence dans sa démarche et dans ses investigations mais cette quête acharnée est ambigüe. Dans la recherche justifiée de son identité, la jeune femme décortique une époque révolue et bouscule ses parents rattrapés par un cauchemar qu'ils cherchent à oublier.



Sous couvert de révélation de secret de famille Hélène Gestern brosse le portrait flamboyant et passionnant d'une jeunesse post soixante-huitarde et de ses utopies.
Lien : http://bevanhalennebzh.over-..
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Portrait d'après blessure

Un roman intelligent parfaitement d'actualité.

(...)

Elle nous interroge sur le bien fondé de toutes ces images qui envahissent totalement notre société, et sur notre rôle de voyeur, nous qui acceptons de les absorber sans sourcilier.

(...)

Ce roman m'a beaucoup touché. D'abord parce que je l'ai trouvé émouvant, mais aussi, parce qu'il interroge sur notre société de l'image et sur le rôle des journalistes photographes et de leur éthique. J'ai trouvé cette vision d'autant plus forte qu'Olivier travaille sur ce sujet de la photo reporter. Une fois placé au centre de l'image, ses convictions en sont profondément ébranlées.



L'écriture d'Hélène Gestern est plus forte et plus affermie que dans Eux sur la photo. Et son roman n'en est que plus marquant.



La critique en entier, c'est par ici
Lien : http://110livres.blogspot.fr..
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Portrait d'après blessure

Deux personnages, Olivier et Héloïse partent déjeuner ensemble et prennent le métro. Une bombe explose. Olivier sauve tant bien que mal Héloïse mais ils sont pris en photo par un journaliste. Ils n'ont ni demandé ni accepté de se retrouver en première page de journaux, sur des écrans à la vue de tous. Ils vont devoir affronter le regard des autres et les dégâts causés dans leurs vies personnelles.

Lors de l'explosion ils étaient sensé avouer leurs sentiments l'un envers l'autre. La photo a tout brisé. Commence un combat pour retrouver la vie qu'ils avaient avant, contre la puissance médiatique.



J'ai vraiment été conquise par ce livre. Je le conseil vraiment, c'est un livre très fort qui nous fait part de notre société très médiatisé qui diffuse la vie privée des hommes. Ce contexte nous pousse à réfléchir.

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Portrait d'après blessure

Il s’appelle Olivier, elle s’appelle Héloïse. Ils partent déjeuner, mais la rame de métro dans laquelle ils sont montés est gravement endommagée par une explosion.

Au début de ce roman, le lecteur est aussi perdu que les deux protagonistes : il y a bien deux voix, deux narrateurs (ou, plus exactement, un narrateur, Olivier, et une narratrice, Héloïse), mais il est difficile de savoir qui parle. Est-ce Olivier ? Est-ce Héloïse ? Seuls quelques mots accordés au féminin ou au masculin permettent, dans les deux premiers chapitres, d'établir le sexe (pas encore l'identité) de la voix.

Héloïse et Olivier, hospitalisés dans un état grave, sont alors loin de se douter qu'une photographie prise par un paparazzo fera basculer leur vie.

Les deux voix d'Olivier et d'Héloïse alternent avant de se croiser.

En s’interrogeant à nouveau sur le pouvoir et le poids de la photographie comme trace d’un passé heureux ou violent, Hélène Gestern évoque dans ce beau roman la question du droit à l’information. Elle retrace également le parcours de deux êtres qui tentent, petit à petit, de se reconstruire afin de renouer le lien qui les unissait avant ce terrible accident.
Lien : http://enakreb.blogspot.fr/
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Portrait d'après blessure

Très bon roman ! Olivier et Héloïse se sont retrouvés au mauvais endroit, au mauvais moment : une explosion dans le métro et voilà leur vie bouleversée par les blessures, les douleurs mais aussi par les médias et les réseaux qui diffusent en boucle la photo de leurs corps meurtris.



Le roman explore la réaction de ces deux collègues qui sont amis et dont les sentiments sont peut-être encore à découvrir. Le drame qui les frappe les oblige à faire face à ce qui les unit mais aussi aux regards gênés, voyeurs, intransigeants de leurs proches.



Ce roman que j'ai lu d'une traite nous emmène dans une réflexion plus que d'actualité sur les frontières entre vie privée et vie publique, sur notre rapport à l'image, à l'information quand nous sommes matraqués d'images à toute heure, quand des photos personnelles sont piratées etc...En nous positionnant du côté des victimes, l'auteur nous met en situation de fragilité et nous questionne sur le sens de ces images que nous consommons quotidiennement et sur la façon dont Internet et les médias ont radicalement changé (et compliqué !) notre rapport à l'autre.
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Portrait d'après blessure

Le livre d'Hélène Gestern, Portrait d'après blessure, m'a beaucoup plu.

C'est un livre qui, je trouve, est très intéressant, je me suis plongée dans l'histoire, et j'ai ressenti comme une impression d'être aux premières loges des scènes de cette histoire. La structure du roman m'a parue différente de celle d'autres livres, ce que j'ai beaucoup apprécié. Le roman est construit par des lettres, écrites par les deux personnages principaux. Ces lettres constituent les chapitres du roman, qui sont alors brefs. C'est un livre très rapide à lire, et d'autant plus prenant. L'auteur nous emmène dans tous les détails de l'histoire, et les personnages nous décrivent alors tout ce qu'ils ressentent et tout ce qu'ils vivent, comme s'ils écrivaient dans leur journal intime.



Ces deux personnages, ayant vécus tout deux un mortel accident nous racontent comment ils se sont sortis de cette misère. Ce sont deux amis, qui vont déjeuner ensemble, ils étaient dans une des rames du métro quand la bombe a explosé. Olivier ne perd pas connaissance mais est blessé au visage, tandis qu'Héloïse a été dévêtue à cause de l'explosion. Un photographe a pris une photo des deux amis : Olivier tentait de sauver Héloïse nue sans attendre les secours. La photo qui a été prise a fait la une d'un magazine, et a été rediffusée sur internet. Héloïse n'était pas au courant de cette photo, son mari lui cachait. Mais un beau jour elle la découvrit. Les deux personnages vont être humiliés sur internet, les lecteurs vont alors croire que les deux amis sont amants, mais il n'en est pas moins pour autant. Olivier est en couple, mais n'aime plus sa compagne. Le jour de l'accident, Olivier voulait déclarer à Héloïse ce qu'il ressent. Ils veulent prendre leur revanche pour la photo qui a été publiée. Néanmoins, les deux personnages restent pendant un certain temps sans se voir, Olivier se remet rapidement de ses blessures, mais Héloïse, elle, mettra plus de temps. Elle est en soins intensifs, et c'est pour cette raison qu'ils ne se voient pas tous deux. Plus tard, quand Héloïse se sent mieux, elle décide de revoir Olivier, dans un café.

Que vont alors faire Héloïse et Olivier, une fois qu'ils se seront revus ?
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Portrait d'après blessure

Cet excellent roman aborde le sujet de la photographie de presse en général et de la presse « à sensation » en particulier. Alors qu’il peut-être un moyen d’information, de résilience, le photojournalisme, entre les mains de personnes cupides, sans éthique ni déontologie, peut aussi être une arme de destruction des individus qui en sont victimes.

Olivier et Héloïse sont collègues de travail. Alors qu’ils voyagent ensemble dans le métro, ils sont victimes d’un attentat. Un « photographe » prend sur les lieux une photographie d’eux qui fera le tour du Monde par son caractère sensationnel et voyeuriste. Plus que les blessures physiques, dont ils se remettront avec le temps, cette image va provoquer des dégâts immenses dans leurs vies professionnelles et privées.

Les paragraphes courts, alternant les vies des deux personnages, font de ce roman rythmé un livre qu’une fois ouvert vous ne pourrez plus refermer.


Lien : http://bibliothequearamon.ov..
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Portrait d'après blessure

Un homme et une femme dans le métro parisien. Scène quotidienne, banale. L’explosion d’une bombe, les flashs des photographes. Les vies d’Oliver et d’Héloïse viennent de basculer brutalement. Meurtris par la bombe, jetés en pâture à la une des journaux, l’un comme l’autre tentent alors de se reconstruire, de continuer autrement alors qu’une autre bombe à retardement, plus intime celle-ci, a déclenché son compte à rebours sans trop savoir quels en seront les dégâts.

Comment rester dignes alors que les photos vous montrent dénudé et blessé ? Comment résister aux médias qui veulent monnayer le récit d’une douleur pour grossir leurs audiences ? Quels sont les véritables ravages d’un attentat dans la vie de ses victimes ? Dans ce court roman à deux voies, Hélène Gestern tente d’apporter un début de réponses. Contrairement aux photographies, ses héros évoluent dans une part d’ombre et de flou. Flottants dans une zone étrange entre la réalité et l’oubli, ils cherchent, se perdent, reviennent à la surface. La plume singulière et pudique d’Hélène Gestern porte à merveille ces doutes et les battements fragiles de cœurs meurtris.

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