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28e Festival du livre de Colmar 2017, on lirait le sud
Entretien avec Gérard Piouffre qui présente son livre Lapérouse, le voyage sans retour, agrémenté d'anecdotes intéressantes.
Le coffre-fort des passagers de première classe était situé dans le bureau du commissaire Hugh Walter McElroy, sur le pont C. C'est là qu'aurait été conservé le Rubáiyát, collection de poèmes persans écrits par Omar Khayyam au XIIe siècle. Traduits en anglais, ils avaient été rassemblés sous la forme d'un livre réalisé en 1911 par les relieurs d'art Sangorski & Sutcliffe, de Londres. L'ouvrage est somptueux, avec une couverture ornée de trois paons dorés à la feuille avec leurs queues incrustées de pierres précieuses, améthystes, rubis et émeraudes. Les vignes qui les entourent sont traitées de la même manière. Au total, la reliure du Rubáiyát contient 1050 joyaux insérés dans des cuirs de différentes couleurs et de différentes textures. Mis en vente chez Sotheby en février 1912, le livre est acheté par un enchérisseur américain, M. Gabriel Wells, pour la somme de 405 livres (5.145 euros de 2017). Le 10 avril, l'acquéreur envoie le livre aux États-Unis à bord du Titanic. Heureusement pour lui, il n'a pas accompagné son achat.
La maison Sangorski & Sutcliffe est toujours en activité. A son catalogue figure une version moderne du Rubáiyát, avec une reliure superbe, mais sans pierres précieuses. Son prix est de 15.344 euros.
_"Dans les affaires, il est presque toujours plus important de paraître que d'être. Les banques vous inspirent confiance parce qu'elles sont situées dans les quartiers d'affaires et que leurs façades sont impressionnantes. Si elles étaient établies dans les immeubles modestes des quartiers ouvriers, vous ne leur apporteriez pas votre argent. Croyez-moi, ma chère, la confiance, c'est le véritable moteur des affaires et ce que je vous dis est vrai dans n'importe quel domaine."
Les cuisines ont tourné au ralenti jusqu'ici, mais les hommes qui y officient semblent satisfaits. Les entrepôts de Southampton ont commencé à embarquer les 104 350 pièces de verrerie, vaisselle et couverts nécessaires au service des trois classes. S'y ajoutent 130 300 pièces de lingerie, 20 000 bouteilles de bière, 1 500 bouteilles de vin, 850 bouteilles d'alcools et 15 000 bouteilles d'eau minérale. La cambuse a également commencé à recevoir 996 kilos de café, 362 kilos de thé, 200 barils de farine, 1 812 kilos de poisson séché et 40,5 tonnes de pommes de terre. Les 49 829 kilos de viande, 4983 kilos de poisson et 2794 kilos de tomates seront livrés dans la journée du 9 avril en même temps que 36 000 oranges, 7 000 laitues et 800 bottes d'asperges. Le 10, juste avant l'embarquement des passagers, les denrées les plus périssables seront chargées dans les cambuses du Titanic. Il y aura 2 718 kilos de beurre, 1 988 litres de crèmes glacées, 6 819 litres de lait et 40 000 œufs. Aidés de quelques commis, le commissaire Baker pointe soigneusement les quantités reçues.
Dans la Royal Navy, les hommes ont d'ailleurs coutume de dire qu'à bord d'un navire "on salue tout ce qui bouge et on peint tout ce qui ne bouge pas".
Auparavant, vers 13h45, l'Amerika avait adressé à l'institut hydrographique de Washington le message suivant : "Amerika à croisé deux grands icebergs par 41° 27' nord et 50° 8' ouest le 14 avril." Cet avis, relayé par le Titanic, aurait dû être immédiatement porté à la passerelle, mais, comme il n'est pas directement adressé au paquebot et que les deux opérateurs sont surchargés de travail, le message ne quittera pas la cabine radio. Il est pourtant capitale, car la position des icebergs se trouve un peu au sud de la zone dans laquelle le Titanic va bientôt pénétrer.
En ce début du XVIe siècle, les Barbaresques disposent d'excellents navires qu'arment des équipages de premier ordre. En matière de navigation, la réputation des pilotes arabes n'est plus à faire. Ils évoluent à l'intérieur d'un monde qui est celui des mathématiciens et des astronomes. Et ces connaissances ont bien sûr débouché sur des applications pratiques.
Le Titanic que l'on s'apprête à lancer est comme son jumeau l'Olympic un navire britannique construit par des ouvriers irlandais dans un chantier de Belfast. Il n'en appartient pas moins à des capitalistes américains comme d'ailleurs plus d'un million de tonnes de la marine marchande britannique.
Contrairement aux autres naufragés, Joughin ne ressent pas trop les effets du froid. L'alcool qu'il a absorbé ne l'a portant pas réchauffé, bien au contraire, mais, comme il a abaissé sa température interne d'un ou deux degrés, l'eau lui a paru moins froide.
Nageant un peu au hasard, le chef boulanger finit par atteindre le canot pliable B, qui flotte retourné avec une grappe d'hommes debout sur sa coque. Joughin est d'abord repoussé au motif que la place manque à bord, puis, ayant fait le tour du canot à la nage, il est repéré par le cuisinier J. Maynard, qu'il connaît.
(...) Au total, le chef boulanger aura nagé plus de deux heures et il aura passé une demi-heure sur le canot retourné, avec de l'eau jusqu'aux mollets.