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Citation de Mariloup


Dans son rêve, elle occupait le Trône de Fer et dominait tout le monde de très très très haut.
En contrebas, les courtisans fourmillaient comme des souris aux couleurs éclatantes. De grands seigneurs et des dames altières étaient agenouillés devant sa personne. De hardis chevaliers juvéniles déposaient leur épée à ses pieds tout en réclamant ses faveurs, et elle abaissait sur eux des sourires de reine. Ce jusqu'à ce qu'apparaisse le nain, comme surgi de nulle part, et, l'index pointé vers elle, s'esclaffant à gorge déployée. Les lords et ladies se mettaient à pouffer à leur tour, dissimulant leurs mines sarcastiques derrière leur main. Et c'est alors, seulement qu'elle se rendit compte: elle était toute nue.
Horrifiée, elle essaya de se couvrir avec ses mains. Les pointes de lames et les aspérités qui barbelaient le Trône de Fer déchirèrent sa chair lorsqu'elle se pelotonna pour cacher sa honte. Elle avait les fesses entamées par des crocs d'acier, les jambes ensanglantées par des dégoulinades pourpres. Lorsqu'elle s'efforça de se lever, son pied glissa se coincer dans une faille de métal déchiqueté, tordu. Plus elle se débattait, plus le trône l'engloutissait, arrachant des bouchées voraces à ses seins, son ventre, prélevant dans ses bras, ses jambes de si belles tranches qu'ils en devenaient tout rouges et tout luisants, gluants.
Et, cependant, son nabot de frère, en bas, n'arrêtait pas de rire et de cabrioler.
L'écho de la folle gaieté du Lutin retentissait encore aux oreilles de Cersei quand la sensation d'une main sur son épaule la réveilla subitement.

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