Depuis plusieurs années, des journalistes, des chroniqueurs, des économistes et des politiciens ont entrepris d’accuser sans relâche les boomers de l’état « désastreux » des finances publiques du Québec. Qu’est-ce qui se cache derrière ces blâmes récurrents ? Pourquoi tant de rancœur ? Serait-ce une riposte – plus ou moins organisée – des puissants contre une génération accusée d’égoïsme et d’idéalisme qui a mal tourné et les exigences des gens qui réclament un meilleur partage des revenus et des richesses ? Il ne faut pas se leurrer, ces attaques n’ont rien d’anodin. Plus qu’une simple stratégie de riposte, elles ressemblent à une offensive destinée, par le moyen de coupes dans les soins de santé, dans l’éducation et dans les régimes de pension des baby- boomers, à obtenir une réduction de l’impôt des mieux nantis et des charges sociales des entreprises.
Les baby-boomers seraient-ils d’utiles boucs émissaires ?