La vie s’écoule, la vie s’enfuit
Refrain
La vie s’écoule, la vie s’enfuit
Les jours défilent au pas de l’ennui
Parti de rouges, parti de gris
Nos révolutions sont trahies
Le travail tue, le travail paie,
Le temps s’achète au supermarché.
Le temps payé ne revient plus
La jeunesse meurt de temps perdu
Les yeux fait pour l’amour d’aimer
Sont les reflets d’un monde d’objets.
Sans rêves et sans réalités
Aux images nous sommes condamnés.
Les fusillés, les affamés
Viennent vers nous du fond du passé.
Rien n’a changé mais tout commence
Et va mûrir dans la violence.
Tremblez, repaires de curés,
Nids de marchands, de policiers,
Au vent qui sème la tempête
Se récoltent les jours de fête.
Les fusils vers nous dirigés
Contre les chefs vont se retourner
Plus de dirigeants et plus d’État
Pour profiter de nos combats.
Refrain
[Raoul Vaneigem, 1974]
Page 8, Delcourt, 2018.