Ce "toujours plus" que l'on pourrait aujourd'hui appeler consumérisme, une avidité insatiable qui est le contraire du désir. Eteindre la trichna en soi n'est pas vivre comme mort. C'est, au contraire, retrouver l'allant jaillissant de la vie, c'est retrouver le sens profond du désir. Le bouddhisme n'appelle évidemment pas ses fidèles à se couper de la vie. Je ne connais qu'une religion qui le fasse : la religion du management qui voit, dans le désir propre à chaque individu, un frein à la performance. Elle nous impose son rythme et nous fait succomber à la dictature implacable de la rentabilité.