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Citation de nelly76


Le chien, arrêté au coin de la forêt, attend son maître, mais Jürgen ne bouge pas encore.Il à toujours la  courroie autour de ses épaules et une main posée sur le mancheron de la charrue. Il regarde le couchant, mais ses yeux n'en aperçoivent que la lueur rouge et non la signification. A l'odeur de l'air, au silence infini, il sent qu'il est seul.mais il sent aussi la fraîcheur de la terre sous ses pieds nus.Il reste tout à fait immobile, comme s' il voulait croître, et il la sent monter toujours plus avant, toujours plus haut, vigoureuse et humble , la sève qui veut se frayer un chemin jusqu'à son coeur.
Et il voit un champ couvert de jeunes pousses, il les voit se dorer sous les épis. Et il voit un enfant couché sous les épis et qui dort, cependant qu'un homme et une femme coupent et lient le blé et très sent des gerbes.
Il est la , toujours immobile, tandis que la mince vapeur s' élève du sol fraîchement retourné, et s' épaissit et l'enveloppe. Et pour finir, il est pareil à un arbre qui boit silencieusement l'humidité des nuits.
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