La première grande et véritable épouvante, ils la ressentirent tous quand Judit était revenue à la maison (…) et lorsque le maître Rinko, qu’elle avait croisé, affichant un sourire sarcastique, lui avait lancé « Heil Hitler » ! ». L’effroi dans les yeux, ils l’écoutaient comme si cela avait été le nom du démon ; la cuisine, les murs blancs se couvrirent d’ombre, ce nom flottait dans l’air comme une tache obscure. Ni Ditke, ni Jonas, ni Judit ne savaient bien qui il désignait. Seuls leurs parents le savaient, mais comment le dire aux enfants et que dire ?