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Citation de Fifrildi


Si les qualificatifs protéiforme et multiple ont jamais signifié quelque chose en littérature, ils le doivent en partie à Michael Moorcock ! Il est peut-être vain, en tout cas profondément banal, de parler d’une œuvre unique. Néanmoins, celle de Moorcock ne peut qu’attirer cette réflexion : unique, elle l’est par son caractère d’exception dans le genre et dans la tradition dont elle est issue. Mais unique, elle l’est au sens premier si l’on entend par là qu’elle est insécable : il existe une œuvre moorcockienne, et non des ouvrages divers (SF, HF, fantastiques, érotiques ou mainstream) unifiés artificiellement par la signature de leur auteur. Ce dernier, particulièrement conscient de ce fait, ne cesse d’ouvrir des portes et de jeter des passerelles entre les différents pans de cette œuvre : rares sont les livres qui ne répondent aux autres, rares sont les personnages qui ne traversent les apparences fictionnelles pour contaminer leurs semblables. Moorcock l’écrivain rend compte d’une immense réalité virtuelle et alternative, issue des rêves, des fantasmes, des idées de Moorcock l’homme. C’est le Multivers, et c’est bien plus que l’organisation de cycles imbriqués.

Dès lors, saucissonner ce grand flot d’écriture et aborder Michael Moorcock selon des étiquettes restrictives ne peut se faire qu’artificiellement — même s’il est difficile de pratiquer autrement et si je puis comprendre les raisons techniques de ce choix. La SF de Moorcock n’a de sens qu’en rapport avec tout le reste, auquel elle participe par les détails comme, surtout, par la préoccupation souterraine et prioritaire qui traverse le Multivers et sourd déjà de la citation reproduite ici : l’idée d’Histoire et l’effet qu’a celle-ci sur les mortels… et sur les immortels !
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