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Citation de Eric76


Eric76
14 décembre 2017
Sa tignasse frisée et ses rouflaquettes qui rejoignaient les pointes tombantes de ses moustaches, son torse court et râblé, ses bras musclés et ses jambes un peu arqués lui donnaient l'air d'un guerrier mogol. Hasari Pal, trente-deux ans, n'était pourtant qu'un paysan, l'un des quelque cinq cents millions d'habitants de l'Inde de ces années-là qui demandaient leur subsistance à la déesse Terre. Il avait construit sa hutte de deux pièces, en torchis et couverte de chaume, un peu à l'écart du village de Bankuli, au Bengale occidental, un état du nord-est de l'Inde trois fois plus vaste que la Belgique et aussi peuplé que la France. Son épouse Aloka, une jeune femme au teint clair et à l'air séraphique, l'aile du nez percée d'un anneau d'or et les chevilles ornées de plusieurs bracelets qui tintaient à chaque pas, lui avait donné trois enfants. L'aînée, Amrita, douze ans, avait hérité les yeux en amande de son père et la jolie peau fruitée de sa mère. Manooj, dix ans, et Shambu, six ans, étaient deux solides garçons aux cheveux noirs ébouriffés, plus prompts à chasser les lézards à la fronde qu'à guider le buffle dans la rizière familiale.
Vivaient aussi au foyer du paysan son père, Prodip, un homme sec et buriné, le visage barré d'une fine moustache grise ; sa mère, Nalini, une vieille femme voûtée et ridée comme une noix ; ses deux frères cadets, leurs épouses et leurs enfants, soit en tout seize personnes.
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