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Critiques de Dominique Brisson (68)
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Cher cousin caché

Très surprenant, un échange de lettres entrés cousins. A faire lire a de jeunes ado, a travers cette amitié épistolaire , on devine les secrets de famille qui n'échappent jamais aux enfants. La fin est un peu brute, mais c'était le jeu...juste les lettres .
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Les yeux d'Aireine

Dystopie, fable, roman d’apprentissage ou philosophique ? Quand on referme Les Yeux d'Aireine, on sait qu'on a été le lecteur privilégié d'une histoire merveilleuse qui fait poser autant de questions qu'elle apporte de réponse.



La vie de cette jeune adolescente est à la fois touchante et effrayante. L'auteure, Dominique Brisson, nous entraîne dans un récit palpitant où les mystères se lèvent les uns après les autres avec un suspens particulièrement travaillé et prenant. On plonge dans les amitiés, la famille, l'époque, les doutes et les questionnements de cette adolescente, au fur et à mesure de sa quête pour comprendre son histoire si singulière.

Dominique Brisson nous livre un très beau texte, plein d'émotions et tout en suggestion. Son écriture nous fait voyager aux confins de notre imaginaire et sa plume poétique rend les personnages très attachants et les pages si faciles à tourner.



Quand vous aurez commencé à plonger dans Les Yeux d'Aireine, vous n'arriverez plus à lâcher les mots de l'auteure tant que vous n'aurez pas atteint les profondeurs de son cœur et découvert ce qui le fait battre.
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Nos jardins secrets

Nos jardins secrets cosignés par Dominique Brisson, Zaü et Isabel Asúnsolo est un condensé de paniers de légumes, de fruits défendus, de vols d'insectes et de grignotis de rongeurs. Un bouquet de souvenirs et de parfums d'enfance.

Les jardins secrets de Dominique Brisson s’énumèrent en trente textes, anecdotes, histoires, légendes et fables ; ils s’animent sous les pastels de Zaü et abritent les haïkus d’Isabel Asúnsolo.

Plus que le contenu du texte c'est l’agencement et la beauté de l'objet qui émerveillent. On ouvre ce livre comme on entre dans un jardin, attentif et curieux. On y croise une humanité délurée, mystérieuse, imprévisible.

Les jardins du Nord de la France, dont s’est inspirée Dominique Brisson regorgent de beaux et vigoureux légumes, enchantent les limaces et nourrissent les lapins et les chevreuils, servent de terrains de jeux aux gamins en culottes courtes, deviennent garde-manger pendant la guerre mais aussi cachette pour le déserteur. Il est lieu de création pour l’artiste topiaire qui décline son art guerrier ou pacifique. Le potager, le jardin ou le courtil sont des lieux où l'on cultive autant la terre que sa fierté et son contentement. Il y a de la musique, de la magie et du merveilleux entre les haies de lauriers et au pied des prunus.

Nos jardins secrets est une invitation à la promenade et à la méditation, au réveil et à l’épanouissement de nos sens. Alors semez, plantez, observez, admirez, goûtez…

Je remercie Babelio et les Editions cours toujours pour le chemin contemplatif dans Nos jardins secrets.



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Les yeux d'Aireine

Un roman à la lisière du fantastique, on ne sait pas vraiment si tout ce qui se passe est réel ou non.

Ces années où le monde se détraque peut être le reflet du passage de l'enfance à l'âge adulte?

Quand on est adolescent on voit le monde différemment. Mais pourtant les marques sur les corps prouvent bien que quelque chose s'est passé.
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Nos jardins secrets

Reçu dans le cadre de la Masse critique, un petit mot de l'éditeur et deux marque-pages que je remercie pour ces attentions.



C'est le genre de beau livre qu'on a plaisir à feuilleter sur un transat de préférence,

alternant histoires courtes pour les amoureux du jardin, pastels chatoyantes, haikus déposés comme une rosée du matin, qui ravira tous ceux qui comme moi profitent de bourgeons, de boutons en fleurs et de natures éphémères de "suivez les paquerettesp.80"..au" moment d'égarement" devant la montée de sève"p.88 et "à la rose de caractère"p.60.
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Ma poule

Des nouvelles sur les poules. Des petits moment de vie glanés ça et là à travers la France et agrémentés à chaque fois de judicieux points de vue scientifiques.



Ce livre a tout pour plaire, on le peut le picorer et savourer des petits moments de grâce entre ces animaux pas si bêtes et leurs propriétaires qui le sont parfois. Il surfe aussi sur la mode écologique en soulignant leur rôle de décomposeurs des aliments jetés qui, de fait, ne sont plus gaspillés.



Le propos n'est pas ici de dénoncer les élevages industriels. Pourtant, en soulignant les échanges entre l'homme et l'animal, il le dénonce indirectement.



Par sa bienveillance envers le célèbre gallinacé, cet ouvrage m'a conforté dans l'idée que nos poulettes de basse cour sont surprenantes et attachantes. Heureux propriétaire de deux pondeuses, je n'ai jamais vérifié les clichés sur sa prétendue sottise. Mais je ne suis pas objectif.



A défaut d'en élever, on pourra toutefois se laisser attendrir par une histoire de poule qui caquette quand elle pond, clousse quand elle couve ou crételle et glousse quand elle converse avec ses voisines. Des histoires de poules boudeuses, courageuses ou fidèles: voilà le pari osé de Dominique Brisson.



Gros bémol: les 30 histoires sont illustrées par les pastels de Pascale Belle de Berre qui m'ont semblés trop grands et parfois envahissants avec des traits rageurs peu en lien avec un texte plus soyeux. J'aurai préféré des photos.



Merci aux éditions Cours Toujours et à Babelio pour cet envoi dont on prélève chaque tranche de vie avec autant de plaisir qu'un oeuf tiède dans un nid.
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Nos jardins secrets

Tout d'abord, cet ouvrage contient trente récits illustrés de magnifiques pastels d'une grande finesse d'exécution. Puis, le sommaire récapitule toutes les histoires en laissant un très court résumé pour chacun, voici celui du premier récit :





"CHASSEZ LE NATUREL ?" p 9 - Cécile et Maurice n'ont jamais compris comment, malgré les efforts les plus fous pour l'en empêcher, un chevreuil a pu s'inviter dans le potager pendant une dizaine d'années (une histoire pleine d'humour).





De plus, on y trouve Chanter le jardin - Hardines et hortillonnages, une canchon (chanson) à la gloire d'un des patrons des jardiniers, saint Fiacre. C'est grâce au conteur Jean-Pierre Semblat, de Bieuvos-in-Vermindos (Beauvois-en-Vermandois), artisan de la renaissance de la culture picarde que cette chanson a la chance de se trouver dans ce recueil. Elle est écrite en langue picarde et ensuite en version française.





En voici un extrait :



Ech pucheron, élle calein-ne,

éch cope-borgeons, éch scolyte,

l'inthon-nomme, éch bupresse,

éch capricorne maqutent à qui miux miux

Fas zés moérir sint Fiaque !





Le puceron, le charançon, ...

le coupe-bourgeons, le scolyte,

l'anthonome, le bupreste,

le capricorne dévorent à qui mieux mieux,

Fais-les mourir saint Fiacre





D'autre part, ce sont des personnes et des jardins & parcs qui ont insufflé ces fabuleux récits à l'auteure, par exemple, le récit intitulé Une rose de caractère vient des Jardins de Valloires, en Picardie maritime, créés par le paysagiste Gilles Clément.





En fait, le lecteur observe de belles histoires en voyageant de jardins en jardins et de parcs en parcs, il s'y plonge grâce aux magnifiques illustrations particulièrement réussies de Zaü. J'ai particulièrement été touchée par Les racines du souvenir, un récit émouvant réalisé grâce au témoignage de Valérie Bortoluzzi, animatrice aux Jardins de Cybèle, maison de retraite de Margny-lès-Compiègne. Et certaines ont eu pour effet de me projeter dans un film d'animation.





Ainsi, cet ouvrage est bien plus qu'un livre illustré car le côté artistique est très prononcé avec les dessins. On en apprécie la véracité et la poésie des récits, même les animaux s'expriment, les légumes et les fleurs respirent et vivent. On se ballade à travers toute la splendeur de la création et on s'émeut des bienfaits qu'elle apporte à ses contemplateurs. C'est un livre au sujet très intéressant qui plaira beaucoup aux passionnés de la nature et pas seulement les jardiniers. Un beau cadeau de Fête des Pères en perspective !
Lien : http://larubriquedolivia.ove..
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Les yeux d'Aireine

Difficile de trancher sur ce livre

J’ai beaucoup aimé sa poésie, la montée de l’intrigue par petItes touches.

J’ai moins aimé le découpage et je reste frustrée de ne pas connaître le pourquoi.

La couverture, quant à elle, est totalement ratée !
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Ma poule

Sotte et sans intérêt la poule?

Après avoir picoré dans l'album de Dominique Brisson, illustré par les pastels colorés et expressifs de Pascale Belle de Berre, je suis sûre que vous serez convaincus du contraire..

Ce livre est un régal pour les yeux et il nous aide à abandonner des idées reçues sur cet animal qui a ses aficionados.

Par 30 courts récits très divers, l'auteur nous donne de la poule ( et de son coq) une image diversifiée et sympathique.

Je conseille ce livre aux amateurs, qu'il enchantera et à tous les autres pour une approche ludique, originale, affectueuse. Une bonne idée de cadeau!



Et Merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Cours toujours pour l'envoi de cet album!
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Ma poule

Pour beaucoup, la poule, ça fait des œufs et ça donne de super bon chicken wings. Mais pour beaucoup d’autres, la poule – ou plutôt les poules – sont des animaux de compagnies particulièrement attachants, terriblement intelligents et aux caractères bien trempés. Dans cet ouvrage au style de magazine (format A4), les histoires vraies d’hommes et de femmes de tous âges, les faits originaux sur les gallinacés et les illustrations s’alternent pour rendre hommage à cette espèce animale au combien présente dans notre quotidien.



De concours de beauté aux origines de la couleur des coquilles d’œufs, ce recueil vous fera découvrir la poule dans toute sa splendeur. Que ce soit la poule qui se prenait pour un coq, l’histoire de celle qui a joué à « L’incroyable voyage » en retrouvant seule le chemin de sa maison ou encore le coq qui a couru après une enfant terrorisé autour d’une 404… chacune de ces anecdotes est unique et nous en apprend tellement sur le comportement de ces petites volailles.



Une mine d’information à la fois instructive et amusante qui remet la poule au milieu du village. Que ce soit pour découvrir comment protéger les bestiaux des renards qui chassent la nuit, pour lire des conseils sur la parfaite façon de cuire des trésors au cœur doré ou encore pour en apprendre un peu sur l’élevage en plein air et le vocabulaire des poussins qui pépient, "ma poule", édité aux éditons cours toujours, est un ouvrage à couver précieusement !
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Les yeux d'Aireine

Je remercie ma librairie pour cette lecture. Au premier abord, les yeux d’Aireine avec son résumé me vendaient beaucoup de rêves. Ma lecture n’a pas pour autant été désagréable, mais la fin qui est à mon goût trop ouvert, m’a frustré. Elle n’apporte aucune réponse à nos questions et je n’ai pas ça.



UN MONDE CHANGEANT

Un jour, Achelle, va recevoir le journal de ce qui s’avère être son arrière-grand-mère. Ce dernier parle de chose mystérieuse. Quand elle essaye d’aborder le sujet avec sa famille, il ne cesse d’être vague et de ne donner aucune réponse claire. Elle décide alors d’enquêter elle-même.



Aireine décrit dans son journal la vie d’une adolescente comme les yeux, sauf que depuis peu, plusieurs choses étranges se passent. Des coccinelles tombent en grappe dans les maisons, sa mère change brutalement de caractère, comme beaucoup d’adulte et sa meilleure amie ainsi que son petit copain commence à adopter des comportements étranges.



AIREINE, UNE JEUNE FILLE TRÈS INTRIGANTE

Sauf que la question qu’on se pose est là. Qui dit vrai, qui dit faux ? Aireine raconte-t-elle la réalité dans son journal ou simplement ses délires ? Pour autant, le personnage d’Aireine est très attachante tout comme celle de son arrière-petite-fille.



Il y a d’autres personnages secondaires qui sont également haut en couleur, mais dont les mêmes questions reviennent. Est-ce Aireine qui délire ou eux qui ont un comportement bizarre ?



UNE ADOLESCENTE QUI NE VEUT PAS GRANDIR ?

Si on part de l’hypothèse que tout cela n’est qu’un délire créer dans la tête d’Aireine on pourrait alors se poser la question suivante : A-t-elle peur de grandi ? C’est un message et un symbole qui pourrait être au centre de ce livre. Celle d’une adolescente perdue, qui a peur du monde des adultes et ne souhaite pas grandir.



DE LA POÉSIE À CHAQUE COIN DE PAGE

En ce qui concerne le style d’écriture de Dominique Brisson, j’ai beaucoup apprécié. Il y avait beaucoup de poésie et de délicatesse dans chacun de ses mots et c’est le genre d’écriture que j’aime beaucoup.



EN CONCLUSION

C’est une histoire vraiment touchante et prenante avec un style d’écriture très poétique. Les personnages qu’ils soient principaux ou secondaires sont également très intéressante. La seule chose que je peux blâmer est cette fin. Finalement, on ne sait toujours pas qui dit vrai, qui dit faux et cela me frustre beaucoup. C’est beaucoup trop ouvert à interprétation à mon goût.
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Les yeux d'Aireine

Le thème du jeunisme et son corollaire l’immortalité ne sont pas nouveaux, mais Dominique Brisson invente une histoire suffisamment choquante, et surtout la raconte de façon suffisamment complexe pour marquer durablement le lecteur [...] L’ensemble génère tellement d’interrogations littéraires et philosophiques qu’on restera toutefois complètement envoûté par ces Yeux d’Aireine.
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Les yeux d'Aireine

Aireine tient un journal dans lequel elle note tous les changements qu’elle observe autour d’elle. Les grappes de coccinelles dont il est impossible de se débarrasser, les adolescents qui deviennent du jour au lendemain très intelligents, changeant totalement de personnalité, les adultes qui disparaissent ou se suicident.



Plus tard, Achelle, la petite-fille d’Aireine, découvre le journal de sa grand-mère et essaye de comprendre ce qui s’est réellement passé.



Ce roman très onirique et mystérieux nous fait voyager entre les époques d’Aireine, de plus en plus terrifiée par les changements qu’elle observe, et Achelle, qui essaye de comprendre, mais atteinte d’une maladie rare, oublie tout de sa propre vie tout en pouvant retenir ce qui ne la concerne pas. L’auteur joue avec nous, on ne sait ce qui est réel et ce qui est fantasmagorie voir délire d’Aireine. Le doute plane jusqu’à la fin, une fin qui peut surprendre, frustrer peut-être, mais en refermant le livre, je me suis dit que ça ne pouvait en fait finir autrement.



J’ai été séduite par l’écriture, le roman se lit vite et laisse une impression, comme un arrière-goût un peu amer.



Ce roman ne pourra certainement pas plaire à tous, mais si vous avez envie d’un roman pour la jeunesse qui change, qui bouscule un peu les codes tout en restant à mi chemin entre l’onirique et la dystopie, vous feriez bien de tenter !
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Les yeux d'Aireine

Comment parler d'un roman si foisonnant, si proliférant qu'à chaque strate de sa construction de nouvelles interprétations surviennent, non pas en contradiction avec les précédentes mais en complémentarité, pour créer un ensemble qui se ramifie, s'approfondit, se densifie jusqu'au vertige ? Comment l'évoquer, le commenter sans le dénaturer ? Je me lance...

Dans la Ville, Aireine et Eli, sa meilleure amie, déploient leur énergie et leur enthousiasme en des cascades de rires, de confidences et de rêveries. Prêtes à mordre dans la vie à pleines dents pour en goûter toutes les saveurs, elles rayonnent de leur jeunesse, de leurs promesses et de l'éclat de tous leurs possibles. Mais, insidieusement, un glissement s'opère qui fait naître l'inquiétude : le soleil sature la vue de "reflets métalliques" et la chaleur fait apparaître des grappes de coccinelles qui colonisent la Ville ; la personnalité et le comportement d'Abé, un élève du Socle, l'école fréquentée par Aireine et Eli, changent inexplicablement ; le frère d'Eli, qui lui était si proche, subit la même métamorphose radicale et rejette sa soeur. Quand Aël, le premier amour d'Aireine, devient lui aussi un être différent, quand le regard maternel devient prédateur, la jeune fille se résout à fuir. A ce stade, le roman semble installer un univers à la lisière du fantastique, mais que remettent sans cesse en question les annotations de fin de chapitre qui - et c'est déconcertant et palpitant- à la fois, jettent le doute sur les interprétations et les corroborent. Et l'énigme à laquelle Aireine doit faire face devient la nôtre : que se passe-t-il avec le regard que les adultes portent sur les adolescents ?

Au coeur d'une Clairière, Aireine va trouver un abri et, entourée d'autres adolescents, elle pourra prendre son envol pour vivre la vie qu'elle s'est choisie. C'est là qu'Achelle, son arrière-petite-fille, atteinte d'une rare forme d'amnésie, le "syndrome blanc" qui "efface sa vie au fur et à mesure qu'elle s'écrit", la rencontre pour la première fois et découvre son histoire par le biais de ses carnets. Mais qui faut-il croire ? Cette aïeule qui évite tous les regards et que sa propre famille a tenue à l'écart ? Le vieil Aël qui affirme que les souvenirs d'Aireine ne sont qu'élucubrations de mythomane ? Les archives qui tantôt reconnaissent les faits, tantôt les nient ? Ou bien sa propre intuition qui la pousse à se fier à cette arrière-grand-mère qui possède ce dont Achelle est privée : une mémoire et des souvenirs qui ont nourri son existence entière, lui donnant force et indépendance ; une somme de connaissances et d'expériences qui continuent de faire bouillonner son âme.

Tout est efficace et magistralement construit dans ce roman que je n'ai pas lâché avant la dernière page... et qui ne me lâche pas depuis ! Cette architecture, qui enchâsse des récits comme autant de points de vue portés sur la réalité, porte une intrigue captivante et aborde des thématiques que l'écriture de Dominique Brisson tisse avec souplesse, laissant le lecteur libre de forger sa propre interprétation. Le récit est imprégné d'une confiance lucide et d'une radieuse admiration pour l'adolescence. Le pouvoir et les paradoxes du regard, celui que l'on porte comme celui que l'on supporte, sont au coeur de l'histoire et, sur cette trame, viennent se faufiler d'autres motifs, tout aussi passionnants : la force de la transmission, la notion de passage, l'interdépendance des histoires personnelles et familiales, la vision pervertie par l'âge, l'inextricabilité des relations humaines...

Roman fantastique, roman d'initiation, roman d'apprentissages, roman d'amour, roman poétique, roman onirique... "Les yeux d'Aireine" est tout cela et bien plus ! Transcendant les genres et les âges de lecture, il s'impose de manière fulgurante par une écriture sensorielle, sensuelle, qui fusionne avec les personnages et leur environnement. Comme une énigme lancinante, dont il m'est impossible d'épuiser le sens, il continue de m'interroger, de me fasciner par son homogénéité, sa profondeur et son intensité.



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Les yeux d'Aireine

Un livre assez étrange, onirique, très beau, plein de mystère.

Beaucoup de questions restent sans réponse, mais j'ai aimé connaître Aireine et les autres personnages
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Les yeux d'Aireine

Les yeux d’Aireine est un récit en quatre parties qui laissent tour à tour la parole à Aireine, puis à Achelle, son arrière-petite-fille. Aireine noircit ses carnets et nous confie ses inquiétudes sur son monde. Achelle, victime de troubles de la mémoire, se plonge dans les souvenirs de son arrière-grand-mère pour découvrir ce qui lui est arrivé, et plus encore...





La première partie de ce roman nous présente un monde en pleine métamorphose, qui effraie Aireine. Elle nous parle du comportement étrange de ses camarades ou encore de sa mère. Elle nous parle de l’invasion des coccinelles. Même le ciel a changé, a terni. Puis, il y a cette menace qui semble peser sur la jeune fille. On ne comprend pas ce qui se passe, tout est si mystérieux, presque oppressant par moments. Et les pages se tournent...





Achelle entre en scène à ce moment précis où les questions se bousculent pour de bon. Son récit semble plus réaliste et on a cette impression qu’il va éclairer celui d’Aireine. Notre jeune héroïne souhaite comprendre et on sent que les réponses vont beaucoup lui apporter, qu’elle en a grand besoin. Achelle est un personnage qui n’est pas entier, et son récit, sa quête, m’ont beaucoup touchée. Je me suis totalement laissée surprendre par le dénouement, aussi beau et émouvant, qu’inattendu.





Verdict : Les yeux d’Aireine est un récit bien mystérieux, voire troublant. On se laisse porter par la plume poétique et vibrante de l’auteure, par les chapitres courts qui permettent un très bon rythme de lecture tout en nous laissant chaque fois avec de nouvelles interrogations. C’est une lecture que j’ai trouvé parfois bien étrange et je pense que chaque lecteur aura une expérience différente. On peut y voir une touche de fantastique, un peu de folie, ou encore un portrait singulier de l’adolescence.


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Les yeux d'Aireine

Je découvre Dominique BRISSON avec Les yeux d'Aireine et je peux déjà dire que j'ai été séduit par sa plume. L'intensité qu'elle met dans certaines phrases, certains mots. Toutes les nuances de couleurs. Tout en lisant, je me promenais dans ce monde gris, oppressant et dangereux qui nuance tellement avec celui de la Clairière, plus lumineux, chaleureux et plein d'espoir. Avec comme l'impression de regarder des photos ou un film tant l'écriture est visuelle et sensorielle.



Ce roman est plus que jamais centré sur l'adolescence. Le monde décrit par Aireine semble vieux, sur le déclin et surtout de plus en plus dangereux pour la jeunesse. Des phénomènes étranges se produisent, suicides et disparitions inquiétantes se succèdent sans que personne ne semble réagir. Les rares rescapés, adolescents, vont devoir se reconstruire avant de bâtir leur avenir par la seule force de leur jeunesse.



La mémoire est aussi un thème important du roman. Dans une première partie racontée par Aireine elle-même, dans un journal écrit à l'époque des faits. Des mots qui servent de mémoire collective quand aucune autre trace n'a été conservée dans les archives. Avec Aichelle, son arrière-petite-fille, la mémoire se fait défaillante, fuyante. Contrainte d'écrire au quotidien pour ne pas oublier l'essentiel de ce qui la concerne. Rien d'étonnant donc de suivre nos deux héroïnes en tant que narratrices, de voir à travers leurs yeux. Parce que les yeux ne mentent jamais...



Votre avis m'intéresse...





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Les yeux d'Aireine

Un très beau roman, poétique et surprenant, mais je n'ai pas vraiment accroché.



Une dystopie dans laquelle je n'ai pas trop su entrer, même si le sujet m'a paru intéressant.



Il me manquait trop de données pour me sentir proche des personnages, et je me suis contentée de les observer, plutôt que d'entrer dans leur histoire.



Il est vrai que la fiction n'est pas vraiment le thème dans lequel je me sens à l'aise.







On a différentes parties, bien distinctes.



Si j'ai eu un peu de mal au début, j'ai bien aimé ensuite la deuxième partie, où Achelle l'arrière petite fille, se raconte.



Apprécié aussi la vie dans La Clairière, ce monde où tout est à réinventer, ces enfants livrés à eux-mêmes, à leurs angoisses, mais qui apprennent à revivre.



La fin m'a laissée perplexe.







Le texte est beau, comme toujours chez Dominique Brisson, qui nous emmène à chaque roman dans un monde bien différent.



Je l'avais découverte avec "Une vie merveilleuse" si triste et si originale avec sa forme d'abécédaire.



Plus légère dans Gros sur la tomate, où les mots et leurs formes ont tant d'importance. Mon préféré restant sans doute le road movie de On dirait le sud, une échappée belle d'une mère et son fils.



Tous des sujets bien ancrés dans la réalité, et voilà que nous basculons de l'autre côté du miroir, dans un monde proche du nôtre mais dont l'évolution ne fait pas rêver.



Avec des chapitres très courts, parfois moins d'une page, on est obligé d'aller de l'avant !







Je relirai ce roman, car il contient tant de choses qu'une seule lecture ne peut suffire à tout apprécier je crois.







Et je voudrais ajouter une anecdote personnelle un brin impressionnante :



Je n'étais pas chez moi quand j'ai lu ce roman, et le soir, je rentre, et je découvre sur mon portail une coccinelle, orange à 7 points !



Qui s'attend à voir une coccinelle en plein mois de décembre, un soir trempé et froid ?



Je précise que, comme beaucoup, j'aime bien la petite coccinelle rouge, la bête à bon dieu de notre enfance, qui protège mes rosiers des pucerons.



Mais quand nous arrivons dans notre maison de Savoie, des multitudes de coccinelles orange et noire* nous y attendent, l'air plus mort que vif, mais qui se réaniment sitôt la chaleur du poêle revenue. On les sort par pelles entières, et on continue à en voir sans cesse grimper aux carreaux, avec des nombres de points très variables, et toutes les nuances de l'orange au noir.



Alors, lire une histoire qui commence par une invasion de coccinelles orangées, et en trouver le soir même en plein hiver une sous mon nez, quel signe faut-il y voir ?



* La réforme de l'orthographe n'a-t-elle pas touché les adjectifs de couleur ? Ce serait bien utile, c'est probablement un des domaines les plus compliqués de l'orthographe française.



Mais si pas de réforme, je maintiens mes coccinelles orange et noire



"les adjectifs de couleur unis par la conjonction de coordination 'et' restent invariables lorsqu'il s'agit d'une seule et même indication (par exemple : des oiseaux vert et bleu), mais s'accordent lorsqu'il s'agit de deux indications distinctes (par exemple : des plumes vertes et bleues, autrement dit des plumes vertes et des plumes bleues)"
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Lettres d'amour à des petites chipies

Léon 7 ans a une passion pour les bonbons.

Il décide d'en partager quelques uns avec les filles de sa classe. Pour les séduire, il leur écrit une lettre sous forme de poème. Malheureusement, les chipies restent hermétiques à ses belles déclarations.



J'ai trouvé cet album attendrissant, très drôle et très plaisant à lire avec toutes ses rimes.

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Une vie merveilleuse

A partir de quand un mal-être adolescent devient-il pathologique ? Quels signes doivent inquiéter l'entourage, amener à consulter ? Les parents sont-ils les plus clairvoyants en la matière ? L'ado est doué pour faire illusion, et même les parents les plus anxieux sont souvent dans le déni.

► « Sans doute voulaient-ils croire que leur fille 'au fond' n'était pas si paumée, pas si indifférente à son milieu, à son sort, à son avenir ? Sans doute espéraient-ils très fort que ce n'était qu'un passage, une de ces crises d'adolescence particulièrement aiguës, futur mauvais souvenir à ranger dans les tiroirs de la mémoire et dont on pourrait peut-être sourire un jour. Ils voulaient avoir confiance : la chrysalide allait devenir papillon. [...] Ils pensaient qu'il fallait la laisser sortir de ce sombre tunnel, longue nuit d'hiver plus rigoureuse pour elle que pour d'autres adolescents. »



Elève de troisième, la soeur du narrateur est en train de s'enliser dans une dépression sévère et bien que celle-ci s'accompagne de violence, de colères publiques fracassantes, et de comportements auto-destructeurs, seul son petit frère de douze ans semble mesurer l'ampleur du drame.

► « Je sentais que cela allait mal tourner, mais je ne savais pas si je devais le dire, ni comment le dire. »

A défaut d'en parler à des tiers, il entoure la jeune fille d'attentions. Mais l'amour des proches suffit-il à guérir des troubles mentaux ?



Un texte poignant, d'une grande sensibilité, d'une grande finesse. Beaucoup de tendresse, de générosité, de douceur chez ce jeune garçon qui assiste au naufrage de sa soeur aînée.

Une histoire terrible, superbement écrite.



• Une petite pensée émue, admirative et pleine de gratitude pour les enseignants qui ont le courage de tirer la sonnette d'alarme quand ils remarquent la dégringolade d'un adolescent...
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