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Citation de pgremaud


"Les femmes ont tenu dans ce procès une place éminente", écrivait Jean-Noël Cuénod dans son ouvrage de 1999. Pourtant, les femmes, à la fin des années cinquante, sont encore considérées à Genève comme des citoyennes de second rang.
On les dit fragiles, on prétend leur épargner les soucis de la marche du monde, oubliant que ce monde, elles l'ont porté bout de bras il n'y a pas si longtemps quand le pays comptait sur elles en l'absence des hommes mobilisés.
Elles n'ont pas encore le droit d'ouvrir un compte en banque, tout juste de prendre un bail à leur nom, avec la caution d'un homme de leur entourage.
Certaines doivent même renoncer à leur fonction lorsqu'elles se marient. Yvette, en épousant André, a dl abandonner son emploi, ainsi que le prévoyait une clause dans son contrat de travail à la poste.
Elles ne sont pas nombreuses à décrocher des diplômes de hautes études ou à travailler à l'extérieur, et ce n'est pas forcément bien vu, sauf si c'est pour être assistante de leur mari, par exemple. Les indépendantes sont regardées d'un œil mauvais, on les appelle alors des "femmes de mauvaise vie." La sexualité hors mariage est encore tabou.
Dans le rôle qu'on leur attribue, elles ont quelques défis à relever, comme, en France, le célèbre prix de la Fée du Logis.
Moulinex ne les a pas encore libérées...
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