AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Christian Signol (1124)


La vie vous conduit souvent vers ce que l'on feint de choisir. Parce qu'il le faut bien. Parce que,n'est pas,il fsit trouver les forces de continier quand tout vous a quitté.Et on le trouve,ces forces, si l'on puise bien au found de soi,si on parle aux arbres,aux bêtes,si les êtoiles de l'ete grandissant se penchent jusqu'à vous frôler!
(P.3)
Commenter  J’apprécie          00
Aujourd'hui, c'est le contraire : un mois ne me fait plus qu'une semaine, car plus j'avance dans la vie et plus le temps me glisse entre les doigts, comme s'il voulait m'indiquer que tout ce qui m'est donné m'est donné de surcroît, que seuls comptent mon enfance et ses étés sans fin.
Commenter  J’apprécie          10
Il existe des hommes dont le cœur innocent à la fragilité du verre.
Commenter  J’apprécie          00
Elle lui reprochait d’avoir refusé la pension de blessé de guerre. Longtemps, hélas, cette pension refusée fut sujet de discorde entre elle et lui. C’est après la mort de ma grand-mère que, seul avec lui, j’ai osé lui poser la question : pourquoi avoir refusé ce qui était un droit et les aurait aidés à vivre mieux ?
Ce soir là, foudroyé, je me suis senti misérable quand il m’a répondu d’une voix qui a claqué comme une lanière de fouet :

- On ne se fait pas payer pour avoir eu honte d’être un homme.
Commenter  J’apprécie          10
Ce passé aussi s’est éteint, comme s’éteignent les étoiles au matin d’un nouveau jour, dont on ne sait s’il sera de soleil ou de pluie.
Commenter  J’apprécie          20
J’aimais cette heure du soir où les chiens saluaient le retour des hommes dans les fermes perdues, où les lointains allumaient de superbes foyers, et où soudain, l’ombre rampait sur les collines, fouettée par l’aile fraîche de la nuit.
Commenter  J’apprécie          00
La lumière du matin était si claire que les oiseaux paraissaient la griffer, comme s’ils marchaient sur du verre.
Commenter  J’apprécie          00
D'ailleurs, il n'y aura plus de guerre, songea-t-elle, cela n'est pas possible : tout le monde a compris, tout le monde sait aujourd'hui qu'il n'y a rien de pire au monde que des terres sans blé, des moissons sans hommes et des enfants sans père. (P. 122)
Commenter  J’apprécie          00
Moi aussi, parfois, au moment des grands travaux, l'été, j'allais me cacher pour dormir dans le fenil, au-dessus de l'étable. J'aimais beaucoup cet endroit plein d'ombres et de secrets. Je m'enfonçais dans le foin, je fermais les yeux et j'imaginais que ma mère était près de moi, respirant doucement comme je l'avais entendue respirer un jour où j'étais malade et qu'elle m'avait accepté dans son lit. Il y avait longtemps, très longtemps. Et pourtant je n'avais pas oublié sa chaleur et le mouvement de sa poitrine qui se soulevait doucement. Ce jour-là, il m'avait semblé qu'il n'y aurait plus jamais de nuits ni d'orages, et que nous étions seuls, tous les deux, pour toujours.
Commenter  J’apprécie          123
Je sais aujourd'hui que je n'ai pas assez vu grandir mes enfants, que je ne leur ai pas non plus montré assez l'affection qui me portait vers eux, rassuré par le fait qu'Héloïse leur donnait tout ce que je ne pouvais leur accorder. Mais qui peut prévenir l'avenir ? Qui peut savoir qu'il faut profiter de l'instant présent comme du bien le plus précieux, que rien n'est jamais acquis, que nos vies ne tiennent qu'à un fil, et que le destin ne nous appartient pas ?
Commenter  J’apprécie          20
La guerre ne s'incarnait plus qu'à l'occasion de mes visites dans les fermes, où parfois, des hommes jeunes, défigurés ou gravement blessés, patientaient, inutiles et honteux, près d'un foyer dont ils attisaient les braises en berçant leur douleur. Seules les femmes tenaient debout, fidèles gardiennes du monde qui ne serait plus jamais le même.
Commenter  J’apprécie          10
Il y eu aussi ces promesses d’éternité qui jaillissent d’un miroitement de feuilles de tremble dans le soleil, d’un tapis de coquelicots dans le velours des blés, de flocons de neige papillonnant dans la nuit, des parfums de linges chauds, de soupe de pain, de genêt et de chèvrefeuille. Il y a eu des vents de fer, des tapis de feuilles mouillées, des ciels de soie, des chemins de sable, des après-midi de feu, des soirs immobiles, des odeurs de paille et des éclairs de porte entrouverte sur ces trésors enfouis.

J’ai compris que la véritable permanence était là, dans la beauté du monde, et qu’elle seule était capable de nous rendre le courage de continuer à vivre quand on disparu ceux que nous avons aimés. Alors j’ai quitté le parti des hommes pour prendre le parti du monde, et je ne l’ai plus jamais abandonné.
Commenter  J’apprécie          00
Ce n’est pas la grandeur du monde qui importe, mais l’écho qu’il éveille en nous. Et le monde ne résonnait vraiment en moi que sur les rives de mon enfance.
Commenter  J’apprécie          00
Le soir de mai apportait les premiers souffles tièdes du vent, et le ciel au-dessus de nous avait la couleur d’un duvet de grive.
Commenter  J’apprécie          00
J’ai compris que la cruauté d’une absence peut venir à bout de notre énergie à vivre.
Commenter  J’apprécie          00
A mi-pente, nous apercevions le fil d’acier de la rivière qui jetait des éclats de vitre entre les fûts des arbres nus, gaufrés de gel.
Commenter  J’apprécie          00
Il faut avoir connu ces soirées de juin pour deviner la vraie douceur du monde : la palpitation secrète de la nuit, le velours tiède de l’ombre qui ressemble à celui des ventres maternels où les bruits vous parviennent étouffés, où les caresses de l’air sont aussi douces que celles de l’eau. Comment ceux qui ont connu cela peuvent-ils vivre après coup ? En souffrant plus que d’autres, sans doute.
Commenter  J’apprécie          00
Je n’ai rien oublié de ces matins ruisselants de lumière.
L’air sentait la poussière collée par la rosée sur les chemins de terre. Les feuilles des arbres frissonnaient aux parfums plutôt qu’aux souffles du vent. Car il n’y avait pas de vent. Il y avait seulement cette lumière pâle encore, mais qui se dorait très vite au soleil montant dans le ciel comme un oiseau trop lourd.
Commenter  J’apprécie          00
Il faudrait faire davantage attention au regard de son père tant qu’il est là, près de soi. Mais qui prend le temps de soupeser cette reconnaissance, ces remerciements muets de seulement exister ? Enfant, on ne sait rien de tout cela.
Commenter  J’apprécie          00
Il savait que le froid de l’hiver fige délicieusement les images du bonheur et il était heureux pour nous, sans jamais le dire, que nous soyons capables d’aller, chaque jour, en faire provision pour toute une vie.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Christian Signol Voir plus

Quiz Voir plus

Christian Signol, l’enfant du Quercy

Christian Signol est né en…

1947
1957

10 questions
27 lecteurs ont répondu
Thème : Christian SignolCréer un quiz sur cet auteur

{* *}