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Citation de fanfan50


L’inconnu commença à s’asseoir, par tirer à lui la chandelle ; puis il ouvrit son portefeuille pour consulter quelques notes et déclara :
- Je m’appelle Jaggers ; je suis avocat à Londres. Je suis assez connu. Je dois traiter avec vous une affaire peu courante et, tout de suite, je précise que je n’y suis pour rien. Si l’on m’avait demandé conseil, je ne serais pas ici ce soir. Je n’agis qu’en qualité d’homme de confiance, au nom d’autrui. Je suis porteur d’une offre destinée à vous décharger de ce jeune homme, votre apprenti. Vous ne feriez pas d’objection à résilier son contrat, sur sa demande et pour son bien ? Vous ne réclameriez aucun dédommagement ?
- Que je réclame quelque chose pour laisser Pip suivre sa voie ? A Dieu ne plaise !
Mr. Jaggers regarda Joe, comme si pareil désintéressement lui semblait le fait d’un fou.
- Très bien, dit Mr. Jaggers. N’oubliez pas l’engagement que vous venez de prendre, et ne cherchez pas à vous en délier. Ce jeune homme, donc, je suis chargé de vous l’annoncer, est appelé à de Grandes Espérances.
Nous nous regardâmes, Joe et moi, bouche bée.
- Oui. Il sera un jour en possession d’une belle fortune. En outre, selon le désir de celui qui détient actuellement cette fortune, il faut l’arracher immédiatement au milieu dans lequel il vit, afin de l’élever en gentleman…, en jeune homme qui a de « grandes espérances ».
Mon rêve se réalisait : les faits concrets dépassaient encore ma folle imagination ; miss Havisham se préparait à faire ma fortune, et largement.
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