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Critiques de Catherine Durandin (6)
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Ma Roumanie communiste

Probablement en clin d’œil à Ma Roumanie de Virgil Tanase, l’historienne nomme son livre de témoignage Ma Roumanie communiste, à bon escient. En effet, très subtilement, mais aussi tout naturellement, elle, qui n’avait pas spécialement vocation à s’intéresser à la Roumanie, ne voit pour ce pays qu’un destin « communiste ».



Attention, je ne suis pas en train de dire qu’elle est une « nostalgique » de ce régime, qu’elle dénonce avec beaucoup d’efficacité, mais au contraire, qu’elle ressent au final, « un appel qui s’est figé sans réponse » (ce sont les derniers mots du livre).



Quel destin pour la Roumanie post-communiste ? Elle dit, à demi-mots, que l’après 1989 n’est que « […] dans ce petit monde de la manie des complots, les traîtrises fleurissent » et surtout, elle le dit directement « […] le présent post communiste est confus ».



Je suis parfaitement d’accord avec elle et j’ai lu son livre presque d’une traite. Il faut dire que sa plume est concise et agréable et qu’elle sait magistralement combiner récit historique avec implication personnelle, voire touches de lyrisme.



Une petite mention pour son évocation, rapide certes, et non nominative, mais si louable de l’ambassadeur des Pays-Bas à Bucarest en 1989 (Coen Stork) ou pour le portrait très « juste » de Paul Goma.



Il y aurait beaucoup à dire sur cette lecture, mais j’ai préféré poster de nombreuses citations et faire court.



Catherine Durandin n’a peut-être pas connu une carrière à la hauteur de ses capacités, mais elle fait honneur à son métier d’historienne et, si par le plus grand des hasards elle me lit, je la remercie tout simplement de n’avoir pas « renoncé » à la Roumanie. Malgré les doutes dévoilés au grand jour, ce livre demeure une très belle et émouvante déclaration d’amour à son sujet.



« J’oscille entre l’envie de tourner la page, je suis une étrangère, un outsider, l’envie de revenir au temps d’avant lorsque la Roumanie n’existait pas pour moi. Et puis je me fais piéger. D’où cette impossibilité de conclure ».





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Histoire des Roumains

L'ouvrage de Catherine Durandin, c'est du lourd, c'est du gros travail d'historienne, qui suit une structure plutôt chronologique ayant comme fil rouge la question d'une "roumanité" comme identité nationale. Vingt-ans après sa parution et en l'absence d'ouvrages plus récents, les derniers datant grosso modo des années 2007-2008, ce livre reste un ouvrage de référence malgré ses proportions décourageantes. Je signale ici que, pour les lecteurs pressés il y a, bien que difficile à trouver, le "Que sais-je ?" de Georges Castellan. Pour ceux qui écoutent France Culture, le nom de Catherine Durandin ne devrait pas être étranger, puisqu'elle y est régulièrement invitée, pour des questions de géopolitique et même d'armement. Si je déplore sa présence trop discrète sur des tribunes et manifestations visant à faire connaître la Roumanie, en tous cas ces derniers temps (il est à espérer que son travail d'écriture entre autres lui procure davantage de gratifications), je ne peux que vanter les mérites de cet ouvrage, ou si vous le permettez, je convie Edgar Reichman à le faire :

"Un demi-siècle de tyrannies vient de s'écouler, de même que cent cinquante ans de discours politiques souvent empreints de romantisme réducteur et de nationalisme xénophobe. Ces positions dressent encore, après l'effondrement du national-communisme, les porte-drapeaux de l'enfermement contre les partisans de la modernité. Certes, Catherine Durandin récuse un peu vite le rôle mythique accordé à la paysannerie par l'historiographie officielle, mais elle souligne avec justesse la non-pertinence des prises de position passéistes qui désignent les Roumains comme d'éternelles victimes, insulaires au milieu d'un océan d'hostilité. Un autre mérite de son ouvrage serait la mise en évidence d'une société suffisamment dynamique et pugnace pour dépasser vieilles mentalités et nostalgies stériles." (extrait d'un article d'Edgar Reichman, Le Monde, 17 Mai 1996).

La maturation démocratique me semble malheureusement bien plus lente que prévu. À en juger par ce qui nous intéresse au fond au plus haut degré, la Roumanie continue à briller par son absence. Est-ce trop demander prochainement un bref opus (en réédition tout du moins) dans les nombreuses collections de découverte plus spécifiquement sur l'histoire d'un pays francophile ?
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La guerre froide

Résumé clair, net, succinct d'une époque qui devais être révolu, pourtant l'actualité en Ukraine nous y fait penser..Lecture pour moi indispensable afin de comprendre un peu mieux les enjeux dans sa globalité.

J'ai compris pourquoi personne n'ose intervenir en Corée du Nord, ni à Taiwan..

La guerre froide débute en 1947, voir 1946, jusqu'en 1991.

Le rideau de fer expression crée par Churchill en 1946



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La guerre froide

Paru dans la collection "Que sais-je", ce livre bref évoque tous les aspects de la guerre froide. On la fait traditionnellement commencer en 1947 et finir en 1989. Il m'a toujours semblé que le mot « guerre » a été exagéré. Certes, plusieurs épisodes ont été extrêmement dangereux pour la paix mondiale: le blocus de Berlin (1948) ou les débuts (1950) de la guerre de Corée ont été très "chauds". Pourtant, en 1956, les Américains avaient déjà admis que la Hongrie faisait partie intégrante du glacis soviétique; il en a été de même avec la Tchécoslovaquie en 1968. Quant à la crise des missiles à Cuba (1962), elle a été un peu trop théâtralisée. Bien entendu, les Russes soutenaient plus ou moins activement les nationalistes de tout poil, en Egypte, en Algérie, ou ailleurs. Mais ils ne téléguidaient pas directement les guerres (y compris au Vietnam) menées contre certaines puissances occidentales. Les escarmouches entre les deux superpuissances se faisaient par procuration et le risque de conflagration nucléaire n'a jamais été sérieux, surtout après la mort de Staline. D'ailleurs, on ne s'y trompait pas en France: on se moquait bien de ceux qui construisaient des abris antiatomiques individuels en Amérique. de même, la seconde phase de cette pseudo-guerre froide, marquée par les initiatives belliqueuses de R. Reagan (1980-1988) très médiatisées, n'a pas été vraiment dangereuse.



Je pense que la confrontation actuelle des Etats-Unis avec la Russie non communiste et avec la Chine, maintenant (en 2021), est presque plus dangereuse que la "guerre froide" elle-même. Mais, les mêmes causes créant les mêmes effets, on ne doit pas redouter aujourd'hui une guerre nucléaire; par contre, les points de friction (l'Ukraine ou la mer de Chine méridionale, par exemple) ne manquent pas actuellement et créent un climat diplomatique délétère. En fin de compte, Poutine se contente de continuer la politique de Brejnev et compagnie. J'ai lu ce petit livre avec un certain intérêt, même si je n'ai pas appris grand-chose. Mais je ne trouve pas qu'il brille spécialement par son esprit synthétique.
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Nixon. Le président maudit







Voici une biographie américaine qui n’est pas une biographie « à l’américaine ». Au rebours de la mode d’outre-Atlantique, de plus en plus suivie en France, Catherine Durandin n’a pas cherché à bâtir une ziggourat ou un skyscraper biographique, en quarante étages, huit cent pages et dix milles notes. Elle ne prétend ni révéler des monceaux d’archives inexplorées, ni raconter « Richard Nixon et son temps », ni disséquer la politique des États-Unis sous Nixon.



Ce Nixon répond à un projet à la fois plus classique et plus original : c’est d’un homme qu’il s’agit d’abord et surtout ici. Projet classique, car Catherine Durandin s’inscrit dans la lignée de la biographie traditionnelle, chronologique et psychologique, en partant de l’abondante bibliographie américaine, des souvenirs des principaux témoins et d’abord de ceux du héros. Projet original, parce que l’auteur choisit de regarder d’un œil sympathique un personnage évidemment antipathique et avoué pour tel.



Avec ce Nixon empathique, Catherine Durandin démontre que, si un personnage historique est toujours révélateur de la société qui l’engendre, en même temps, comme homme, il demeure un être irréductible à un quelconque schéma, absolument unique et original : belle leçon d’Amérique, d’histoire et d’humanité.
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La guerre froide

Ouvrage synthétique et court sur le sujet qui résume bien chronologiquement le déroulement de cette guerre.

Mais j'aurais souhaité plus d'informations sur les autres conflits mondiaux qui découlaient de la guerre froide (Corée, Vietnam...)

Ce livre se contente de parler des protagonistes, et des relations entre les deux blocs.
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