Autour de la trentaine, je pense, elle a arrêté de changer d'histoire. Elle n'en a gardé qu'une, une seule, avec l'exergue, la dédicace, la préface, tous les chapitres, les citations, les notes de bas de page, la bibliographie, les remerciements à la fin, une sorte de thèse comprenant le mariage, la belle-famille, les naissances et tout le tralala.
De mon côté, je suis resté fidèle à ma première manière, le recueil de nouvelles, les incursions rapides dans l'intensité d'un regard, la chaleur d'une odeur, la tiédeur du repli d'un bras, la douceur d'une épaule.