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Citation de Atarah


Atarah
08 décembre 2016
À la mémoire de N.A. Zabolotski

Feuilles, herbes-tout cela demeurait par trop vivant,
Comme si quelqu'un avait posé une loupe
Sur ce monde au mouvement trouble,
Sur ce filet de veines qui battent.

Les pattes d'oiseaux des couronnes de sapins
Dans la neige ont survécu.
Ton tombeau en blanche toque
Comme un tsar passe devant elles
Et se dirige vers une porte grande ouverte
Là où tu n'es ni dépouille ni homme,
Et dans les nues, au-delà du tournant,
S'élève ton arche enneigée.

Non pas homme mais crâne du siècle,
Son front, sa langue et son cuivre.
La paupière du feu du coucher
Ne peut s'éteindre dans le ciel.
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