D’un autre côté, le fait que je ne sache pas qui était le grand fauviste –et grand play-boy- Kees Van Dongen, ne faisait que stimuler ma soif d’apprendre des gens talentueux et célèbres. J’avais entendu parler de Picasso, de Matisse et de Chagall, mais pas de Braque, Marquet, Dufy, Vuillard, Léger, Derain, Bonnard et d’autres peintres formidables qui, comme le follement bohème Van Dongen, contribuaient à faire de Paris un centre de peinture encore plus important que je ne l’imaginais. Si quelqu’un m’avait informé de leur existence, j’aurais été bouleversé de penser à quel point leur travail pourrait enrichir mon imagination et mon plaisir. Et si l’on m’avait laissé entendre que je ferais bientôt connaissance de ces maîtres et serais bienvenu dans leurs ateliers, j’aurais été trop abasourdi pour répondre.