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4.09/5 (sur 16 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Busto Arsizio (Italie) , le 25 mai 1992
Biographie :

Antonio Dikele Distefano est un poète et écrivain italien d'origine angolaise.

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Moi, je ne croyais pas en Dieu parce que si tout ce qui m’était arrivé dans la vie l’avait été par sa volonté, il ne méritait pas ma confiance. Je préférais m’en remettre à ma sœur ou à mon père. En vérité, je ne me fiais pas non plus à mes propre capacités, convaincu que j’étais qu’échouer était impardonnable, je n’avais pas encore compris que le « raté » n’est pas celui qui échoue mais celui qui ne tente rien.
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« Le racisme, c’était que mon père avait du mal à m’acheter mes livres d’école tandis que la télé et les journaux nous informaient, tous les jours de nouveaux scandales financiers. Le racisme c’était la fête des pères parce que tous n’en avaient pas un. Là où nous grandissions, ce qui rassemblait beaucoup de mes amis, à part le foot, c’était l’absence d’une figure masculine, quelqu’un qui auraient pu les emmener jouer au ballon l’après-midi quand leur mère qui travaillait la nuit était épuisée. Quand ils étaient petits, ils dessinaient sur leur cahier le père qu’ils auraient voulu avoir, grand jusqu’au soleil, avec plein de cheveux. »
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J'ignorais qu'oublier une personne qu'on aime est plus difficile que de décider de ne plus la voir. Pour avancer, on est obligé de tuer une partie de soi et d'habiter le vide de la perte, et d'accepter qu'on ne sera plus jamais le même qu'avant.
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« Puisque c’est ta journée, et qu’ici, c’est le toit du monde, tu vas maintenant pouvoir exprimer tous tes désirs ! »
Sharif a applaudi comme si je venais de remporter un prix et Claude m’a interpellé en me vouvoyant : « Monsieur Zéro, ne nous faites pas languir et hurlez vos vœux à la lune ! »
Coincé entre la corniche et mes potes, je tournais sur moi- même en riant.
« Grouillez-vous, Zéro, on n’a pas que ça à foutre », a ajouté Sharif.
J’ai continué à tournicoter en secouant la tête : « Vous êtes vraiment tarés. »
« Monsieur Zéro, allez-vous hurler vos désirs à la lune, oui ou non ? »
J’ai porté ma main tendue à ma tempe, comme pour le salut militaire : « Oui, sergent !
- Alors magnez-vous ! »
J’ai hurlé au ciel, à la lune, à Dieu :
« Je veux être heureux ! »
« Je veux que ma sœur arrête de s’inquiéter pour moi et qu’elle pense à elle ! »
J’ai repris mon souffle.
« Je veux arrêter de juger mon père. »
« Je veux que ce connard de Claude arrête de dire qu’il va se tirer d’ici. »
Je l’ai regardé l’air sévère, comme si j’étais prêt à le frapper.
« Je veux qu’Inno gagne plein de fric grâce au foot. »
J’ai souri.
« Je veux que Sharif tombe amoureux d’une fille qui ne soit pas Denise ! »
Et puis j’ai scandé en criant : « Je veux, je veux, je veux ! »
« Je veux, je veux, je veux ! » ont braillé les autres à ma suite.
Je ne sais pas combien de temps on a hurlé comme ça, les yeux fermés.
On voulait tellement de choses de la vie et on les réclamait au ciel, à la lune, à Dieu.
On voulait tout ce qu’on nous avait refusé, et on n’avait que treize ans.
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A cet âge-là, je n’avais encore aucune idée de qui j’étais et ­j’espérais un jour trouver la force de ne pas vouloir à tout prix me faire accepter. M’autoriser à exister même sans l’approbation du groupe. Avoir le courage de supporter la solitude et gueuler à la face de ce pays que, moi non plus, je ne voulais pas de lui, que le sentiment était réciproque. Quand mon père se plaignait de sa condition, l’esprit fasciste italien lui rappelait qu’il devait se contenter de ce qu’il avait, se taire et rester à sa place. “Tu as de la chance !” pensaient certains, quand il mangeait dans leurs restaurants et cherchait une place dans leur bus. Pour me défendre, moi, j’évitais les regards hostiles et, dans ces moments-là, je ne savais plus quoi penser. C’est de cette ­manière, je crois, que j’ai commencé à devenir invisible.
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La vie nous traitait comme si elle voulait notre peau et puis finalement, elle nous la laissait.
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