Les mêmes querelles éculées, les mêmes récriminations. Les mêmes blagues, aussi, et les mots de passe affectueux et les gestes de soutien et de consolation que nul autre ne saurait offrir, oui, c’est vrai, mais toujours ces vieux ressentiments charriés d’une année sur l’autre, sans en rien oublier : la fois où Ira n’avait pas eu l’air heureux d’apprendre que Maggie était enceinte, la fois où Maggie n’avait pas défendu Ira devant sa mère, la fois où Ira avait refusé de lui rendre visite à l’hôpital, la fois où Maggie avait oublié d’inviter sa belle-famille au dîner de Noël.