Notre appétit national pour les mêmes prénoms perdure, mais s’essouffle par rapport aux siècles passés. Le sociologue Michel Bozon note que, vers le 13e siècle, dans le Limousin, cinq prénoms sont portés par 70 % de la population masculine. En 1900, près de 50 000 petites filles étaient baptisées Marie, soit une fille sur onze. En 1970, le prénom Nathalie a été salué à l’époque comme un phénomène, puisqu’une petite fille sur quinze avait reçu ce prénom. Si les prénoms-phénomène demeurent une réalité aujourd’hui, celle-ci devient plus relative. En effet, il est très net que la notion même de prénoms « les plus donnés » a fortement évolué depuis 1970