Amélie Cordonnier

Toutes ces horreurs qu’il te jette de nouveau à la gueule depuis les miettes, tu n’aurais jamais osé les retranscrire il y a sept ans. Ajouter à la colère de les supporter la honte de les rapporter, il ne fallait pas pousser. Mais aujourd’hui, tu le fais, parce que tu ne t’y feras jamais. C’est simple, tous les animaux y passent. De la ferme ou de la jungle, peu importe, pourvu qu’ils soient laids, gros, fangeux, puants ou pisseux. Il te traite de « sale truie » et de « sale chienne » plus souvent que de rat et de guenon. Et tes cinquante-cinq kilos ne l’empêchent pas de te comparer à un cachalot. C’est sûrement l’animal qui te dégoûte le moins. Avec la morue. Tu pourrais en rire.