Parfois, il en faut peu pour rapprocher les hommes. L’autre soir, il avait besoin de parler. Parler pour ne rien dire d’abord, puis se laisser aller pour finir par ne parler que de soi. Au siècle dernier, sa famille était prussienne – une sorte d’Allemands d’après ce que j’ai compris –, puis ils sont devenus français à la fin de la guerre de mon père.