Il existe à Paris des hommes toujours bien vêtus, déjeunant bien et dînant bien, et qui cependant ne possèdent ni industrie, ni revenus ; ce ne sont pourtant point des mouchards, mais ils ne valent guère plus : ce sont des "fileuses" ; leur unique industrie est de suivre les "floueurs" et les "emporteurs" (ndr : escrocs divers) et de rester paisibles spectateurs de la partie qui vient de s'engager ; ils prélèvent cependant un impôt de trois francs par louis sur la somme perdue par le "sinve" (ndr : pigeon). [...]
Somme totale, le métier des fileuses est un excellent métier, car il est lucratif, et peut être exercé, pour ainsi dire, impunément.