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Citation de Luniver


Il y a souvent chez les putes un besoin de siphonner l’ensemble des avoirs des hommes qui viennent les voir, surtout de ceux qui sont les plus agréables, les plus compréhensifs, ceux avec lesquels elles pourraient avoir une histoire.

L’idée est de vider leur compte, de dépasser le plafond de retrait hebdomadaire de leur carte de crédit, qu’ils aient besoin de l’autorisation de leur agence pour que la banque du coin accepte d’honorer un de leurs chèques de retrait et puisse les fournir en liquide.

L’idée est qu’ils soient à la rue comme certaines d’entre elles ont pu l’être. Ou bien que leurs femmes soient averties de leur inconduite, qu’ils morflent eux aussi et qu’ils aient besoin de se retourner vers les filles, qui se feront un plaisir tordu de leur rire au nez, avec des « arrête de penser avec ta queue, ça ira mieux », des « ça t’apprendra », des « t’as plus que tes yeux pour pleurer, bien fait pour toi, saleté de mec ».

Bien sûr, ce genre d’histoires survient plutôt dans les bars à champagne quand l’alcool s’en mêle, que les types se noient dans l’ivresse, ne comprennent plus rien et se révèlent prêts à donner leur code de carte de crédit pour ne rien avoir de plus.

Mais je ne garantirais pas que toute fille publique, et moi comme les autres, n’ait pas, au fond d’elle, ce genre de mauvais réflexe de chercheuse d’or, de chopeuse de culpabilité, de débiteuse de lingots. C’est comme si elles avaient besoin d’avilir ceux par qui elles ont du mal à ne pas se sentir avilies. Et dans le même mouvement, elles sont prises d’une certaine pitié pour ces demandeurs de sexe compréhensif et d’affection charnelle.
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