En 1945, le philosophe Karl Popper théorise les limites de la démocratie avec le paradoxe de la tolérance : peut-on tolérer des philosophies intolérantes au nom du pluralisme d'idées ? Où s'arrête la tolérance ?
#philosophie #politique #karlpopper
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La méthode qui consiste à mettre les théories à l'épreuve dans un esprit critique et à les sélectionner conformément aux résultats des tests, suit toujours la même démarche : en partant d'une nouvelle idée, avancée à titre d'essai et nullement justifiée à ce stade — et qui peut être une prévision, une hypothèse, un système théorique ou tout ce que vous voulez — , l'on tire par une déduction logique des conclusions. L'on compare alors ces conclusions les unes aux autres et à d'autres énoncés relatifs à la question de manière à trouver les relations logiques (telles l'équivalence, la déductibilité, la compatibilité ou l'incompatibilité) qui les unissent.
La science ne souscrit à une loi ou une théorie qu’à l’essai, ce qui signifie que toutes les lois et les théories sont des conjectures ou des hypothèses provisoires.
Si l'on est d'une tolérance absolue même envers les intolérants, et qu'on ne défende pas la société intolérante contre leurs assauts, les tolérants seront anéantis et avec eux la société intolérante.
Il nous faut donc réclamer, au nom de la tolérance, le droit de ne pas tolérer l'intolérant.
Tel que relevé pour "Les fils de la pensée" https://filsdelapensee.ch/
De l'amibe à Einstein, il n'y a qu'un pas. Mais,[...], les actions de l'amibe ne sont pas rationnelles, alors qu'on peut supposer que celles d'Einstein le sont. Il doit donc bien y avoir quelque différence, au bout du compte.
Il y avait certainement une part de provocation dans cet appel à la censure - qu'il a d'ailleurs par la suite écarté, la jugeant manifestement inefficace et irréalisable dans une démocratie : le théoricien de la société ouverte, l'un des interprètes majeurs de la pensée libérale, voulait en fait lancer un vibrant cri d'alarme.
Sans le soutien de la famille, une grande partie de ce qui est enseigné à l'école serait perdu.
L’École, dont le rôle est de transmettre notre culture, n'est-elle pas en partie responsable de cette situation, n'a-t-elle pas échoué jusqu'à maintenant pour ce qui est de nous guider sur l'usage que nous devrions faire de la télévision.
La thèse du complot [...] est, sous sa forme moderne, la sécularisation des superstitions religieuses. Les dieux d’Homère, dont les complots expliquent la guerre de Troie, y sont remplacés par les monopoles, les capitalistes ou les impérialistes.
[...] La question que pose traditionnellement la théorie politique, « Qui doit gouverner ? », celles-ci appelant des réponses autoritaristes comme « les meilleurs », « les plus sages », « le peuple » ou « la majorité » (la question incite d'ailleurs à formuler des alternatives stupides comme « Qui doit avoir le pouvoir : les capitalistes ou les travailleurs ? », alternative analogue à celle qui demande « Quelle est la source ultime de la connaissance : l'intellect ou les sens ? »).
La question politique traditionnelle est mal posée [...]. Il faudrait lui substituer une question tout à fait différente : « Comment organiser le fonctionnement des institutions politiques afin de limiter autant que faire se peut l'action nuisible de dirigeants mauvais ou incompétents ‒ qu'il faudrait essayer d'éviter, bien que nous ayons toutes les chances d'avoir à les subir quand même ? »
Je pense que c'est seulement en transformant ainsi le problème que nous pouvons espérer nous acheminer vers une théorie des institutions politiques qui soit raisonnable.
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p.132-133