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Critiques de Les Artistes Fous associés (47)
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Les contes roses, tome 1

J'ai eu l'impression que certains textes étaient inachevés, non pas bâclés mais il me manquait quelque chose pour les finir en beauté.

Pas d'histoires d'amour culcul la praline, pas de respect, pas d'érotisme au sens des scènes de sexe respectueuses. Il y a de la violence, de l'étrange, de la fantaisie.
Lien : http://www.yuya.fr/chronique..
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L'homme de demain

J'ai eu beaucoup de plaisir à la lecture de ce recueil de nouvelles, qui propose des scénarios futuristes d'une grande originalité. Mes auteurs de référence sont "classiques", Asimov, Simak, Van vogt, K Dick, Barjavel pour ne citer que les premiers qui me passent par la tête et c'est agréable de voir que l'imagination est toujours au service de la science fiction.



Chaque nouvelle est surprenante, originale, mais aussi inquiétante ! La plupart d'entre elles proposent en effet une vision du futur très angoissante, où l'être humain est devenu l'esclave, ou la victime de ses créations .



Il y a les futurs où le libre arbitre humain est géré par une intelligence artificielle, pour « son bien » (La frontière des rêves de Tesha Garisaki, Poogle Man de Herr Mad Doktor), ceux où les hommes en sont réduits à protéger leurs enfants de leur environnement ou de ceux qui sont "différents" (Le cœur sous cloche de Ludovic Klein, Les enfants de nos enfants de Sotheast )



J'ai particulièrement aimé Vintage Porn Star de Mathieu Fluxe, auteur que j'avais déjà eu l'occasion de lire dans Morts Dents Lames avec sa nouvelle Poupée Larsen.



Paradise 4 d'Emilie Querbalec et Les Héritiers d'Anthony Boulanger proposent deux nouvelles très différentes sur le thème de la séparation, de l'abandon, pour la survie. Neil Jomunsi allie sensualité et robotique dans Maison close et nous avons un plein bol d'obsession mégalo ou le besoin de filiation à tout prix avec Ergo sumus de Nunzio Cusmano.



Caraville de Nelly Chadour est vraiment original, ce futur où les hommes doivent rester en mouvement est oppressant !



Nicolas Chapperon pousse à l'extrême la solitude, la difficulté de créer du lien, les clivages hommes/femmes dans les ressentis par rapport à la relation de couple et la vision d'une filiation, la nécessité de se défaire des enfants pour qu'ils fassent leur chemin dans La musique des sphères, une nouvelle qui donne le vertige.



L'ironie est présente aussi, avec L'absurde et très courte histoire de l'homme qui voulait monter dans la hiérarchie, de Corvis et Changez d'air d'Arnaud Lecointre : futur ou pas, les préoccupations humaines le pousseront toujours à des extrémités ridicules...



La légende du XIX siècle écrite par Maniak apporte une touche de Steampunk au recueil et Patrino de Vincent Leclercq a un scenario original et poétique que j'ai vraiment beaucoup aimé, d'un joli symbolisme.



La nouvelle la plus angoissante reste pour moi Moisson de Gallinacée ardent, dans laquelle l'être humain est un consommable modifié pour être récolté et conscient de son destin...Brrr, ça fiche la chair de poule !



Je tiens également à souligner que les illustrateurs du recueil nous offrent des images hallucinées et originales.

Je ne fais que les survoler ici toutes ces nouvelles, mais chacune mériterait un retour plus attentif. Je préfère vous encourager à découvrir L'Homme de Demain.
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L'homme de demain

Des textes inégaux avec un record pour moi : trois nouvelles que je n'ai pas pu finir !
Lien : http://lauryn-books.blogspot..
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L'homme de demain

Un recueil futuriste , philosophique, écologique.

Des nouvelles très différentes les unes des autres. Des textes originaux qui ne laissent pas indifférents, qui nous font réfléchir à notre avenir , à l'avenir de la planète.





La frontière des rêves Tesha Gariashi



Les hommes vivent dans une réalité augmenté grâce à Omn-IA.

Un texte philosophique, des questions sont posées : réalité ou virtualité comment les distinguer.



Vintage Porn Star Mathieu Fluxe



Un virus a décimé les enfants. Le sexe est tabou .

Ici , on a un "message dans le message" , beaucoup de choses cachées.



Paradise 4 Emilie Querbalec



Une nouvelle dure sur la vie, la mort, l'espoir , la maladie.

Une nouvelle très bien écrite , poignante.



Maison close Neil Tomursi



Miss A a créé des maisons pour le plaisir des robots.

Une nouvelle surprenante futuriste, érotique dans l'ambiance (et pas dans la description)



Ergo Sumus Nunzio Cusmano



Un savant veut passer outre sa stérilité.

Une nouvelle triste avec un peu de mystique.



Caraville Nelly Chadrer



Caraville est une ville faite de véhicules roulant pour échapper à la Grande Fournaise.

Une nouvelle dystopique. Une écriture entraînanate, un récit haletant avec de l'action, de l'émotion.

Une chute très bien pensée.



Le coeur sous la cloche Ludovic Klim



Une nouvelle sur le respect des règles dans un monde où tout est potentiellement dangereux.



Les Héritiers Anthony Boulanger



Tous les hommes sont des Augmentés (avec des pouvoirs)sauf un .

Une très belle chute.



La musique des sphères Nicolas Chapperon



Une nouvelle originale , les humains ont évolués et vivent dans l'espace. Une nouvelle douce mais un fin abrupte qui amène à la réflexion.



Poogle Man Herr Mad Doktor



Baladin est connecté au Flux (réseau Poogle qui enregistre et stocke sa mémoire).

Le style de l'auteur est rythmé, automatisé comme quelqu'un qui tape sur les touches d'un clavier numérique , cette plume s'adapte parfaitement au thème : réalité traitée et adaptée par le Flux.

La chute est inattendue mais d'une logique implacable.



Corovis



Une page pleine d'humour.



Changez d'air Arnaud Lecointre



Une nouvelle qui joue sur notre crédulité, sur les beaux parleurs ... , très bien écrite.



Maniak La vengeance du XIXe siècle.



Une nouvelle futuriste . Et si les réponses se trouvaient ailleurs : dans le passé ?



Patrino Vincent leclercq



Une ville accouche aidée par les humains qui l’habitent.

Une nouvelle originale, des similitudes avec le corps humain mais aussi avec notre interaction avec la nature .



Moisson Gallinacé Ardent



Une nouvelle sur un champ d'épi avec une conscience qui pensent , réfléchissent, voient , ressentent .



Les enfants de nos enfants Southeast Jones



Une nouvelle sur l'évolution de l'espèce humaine à travers différentes étapes mais aussi sur son extinction, son remplacement.

Une nouvelle qui fait réfléchir à l'avenir de l'homme.





Des nouvelles futuristes, visionnaires? .

En tout cas, elles font réfléchir au devenir de l'homme , à son futur .


Lien : http://viou03etsesdrolesdeli..
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Folie(s)

Recueil quelque peu inégal, mais certaines nouvelles valent vraiment le détour ! Et une super maison d'édition, délai de livraison très respectable sans aucun frais. A encourager !
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Fin(s) du monde

Un recueil contenant quelques idées originales mais dont les textes ont une qualité bien trop inégale.
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Folie(s)

Avant toute chose, je tiens à remercier Les éditions des Artistes Fous pour cette découverte.



Folie douce ou folie furieuse, mais folie quand même.



Des textes fous, où je retrouvais des cas pratiques pour illustrer mon cours de psychopathologie (et me motiver à l'étudier ^^) tongue



Un recueil sur la folie: individuelle, collective, paranormale, de satanisme et aussi des invasions d'insectes.



A ne pas mettre entre toute les mains, ni à lire si vous avez vite peur ^^



Blague à part, j'ai fait une chouette découverte, et j'ai bien envie de me plonger dans un autre livre de ce collectif.



Dans ces 18 nouvelles, certaines m'ont évidement moins plu que d'autres, mais ça n'en empêche pas qu'elles se valent et de toute façon, il en faut pour tout les gouts.



Ma préférée fut "Nuit Blanche".



Début assez plat, sentiment de lecture linéaire, où l'on croit avoir compris la fin après trois lignes et où l'on finit par être complétement surpris par la fin. De la surprise comme j'aime.



Un grand point positif : LES ILLUSTRATIONS! Elles donnent le ton du début à la fin (déjà rien que la couverture, c'est tout un programme à elle seule)



A LIRE !
Lien : http://les-lectures-de-lilly..
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Folie(s)

Un recueil un peu inégal



Je ne suis pas fan de la couverture, et je pense que malheureusement elle peut freiner beaucoup de lecteurs. Mais heureusement le prologue est très bien écrit, c’est une belle entrée en matière. Il donne envie de tourner les pages et éveille la curiosité.



Il y a des nouvelles que j’ai beaucoup aimé comme la première du recueil, Nuit blanche, où je me suis laissée porter par le récit et même si le doute monte peu à peu je n’ai pas vu venir le retournement de situation ! Une jeune femme en voiture affronte une tempête de neige et alors qu’elle prend en auto-stop un jeune homme sans aucune affaire avec lui même pas un manteau, elle apprend par la radio qu’une personne dangereuse s’est évadé de prison…Ou encore Le même sang coule dans mes veines, une nouvelle qui fait froid dans le dos. Une jeune fille se fait du mal, elle se blesse volontairement, surprise par sa mère, elle arrête quelques temps mais voilà, la raison pour laquelle elle le fait va vous glacer d’effroi. Elle fait réfléchir, folie, fatalité, y a-t-il des choses auxquelles on ne peut échapper?



J’ai aimé aussi Marie-Calice, Missionnaire de l’extrême et La nuit où le sommeil s’en est allé. La première est complètement décalée avec un humour barré très drôle, elle raconte le départ de Marie Calice en mission. Lors d’une « rave party » elle va tenter de sauver les jeunes en danger. Il faut au moins qu’elle sauve une personne. J’ai beaucoup souri et je ne m’attendais pas à cette fin ! Dans la seconde, l’auteur décrit un monde où le sommeil n’existerait plus. Elle présente l’incompréhension du phénomène et la souffrance du manque de sommeil. Jusqu’à la folie ? J’ai trouvé que les effets étaient trop rapides au début mais la nouvelle dans son ensemble m’a vraiment beaucoup plu.



J’ai beaucoup aimé C15 (c one five), à NY pendant 15 min une fois par mois et jamais au même moment, les hommes redeviennent libres, cette liberté qui rime avec sauvagerie, absence d’interdit. 15 min de « folie » où l’homme à l’impression d’avoir enfin vécu sa vie. Un journaliste français débarque 1 mois à NY pour comprend le phénomène désormais inscrit dans la constitution des USA… Cette nouvelle fait réfléchir sur les lois, la liberté, l’absence d’interdit, de barrières, sur la vie. C’est terrifiant sur beaucoup d’aspect.



J’ai aimé également Europe, une nouvelle plus SF. Un vaisseau atteint enfin Europe, satellite de Jupiter et militaires et chercheurs se séparent en deux groupes. Certains posent le pied sur le satellite pour faire des relevés pendant que les autres les attendent en orbite. Mais ceux qui se sont posés sur Europe commencent à voir des choses étranges tandis qu’une tempête solaire les coupe de tout communication avec la Terre. Nouvelle très prenante, même si j’ai eu un peu de mal avec retrouver qui est qui dans le récit. L’univers et les phénomènes m’ont vraiment accroché. Où commence la folie ? La fiction ? Que se passe-t-il vraiment?



Enfin, j’ai beaucoup aimé également Sanguines et Le décalage. Dans la première, l’auteur prend l’hypothèse qu’il n’y a plus d’homme sur terre, les femmes ont épuisé le dernier homme pour tenter de tomber enceintes mais sans succès. Mais un jour, l’une d’elle attend un enfant ! Comment va réagir la doyenne à cet événement ? Bien écrite et mélancolique, elle est aussi assez effrayante, les situations sont terribles. Cette nouvelle est une belle découverte. Dans la seconde nouvelle, un homme sort de plusieurs années en hôpital psychiatrique. Il décide de remettre un pied dans la vraie vie en se rendant à un repas d’anciens élèves. Mais le pauvre garçon se retrouve vite en plein décalage avec les autres. J’ai beaucoup aimé la fin de cette nouvelle, la prise de conscience, l’endroit. C’est beau.



Ensuite, il y a deux nouvelles assez particulières qui m’ont plu mais qui m’ont mises mal à l’aise je dois le reconnaitre : La maman de Martin et Les soupirs du voyeur. La première présente une femme qui n’a pas pu avoir d’enfant et qui adopte un enfant pas comme les autres. Il semble en retard et elle ne supporte pas cela. En grandissant il est atteint de migraines importantes, dont les raisons échappent à tous. La mère ne supporte pas les plaintes de son fils… Nouvelle perturbante, dans un style percutant et direct, elle met en relief toute l’horreur de la situation de Martin. Et on ne sait plus si on doit éprouver du dégout ou de la peine pour les protagonistes de l’histoire. Dans les soupirs du voyeur, un homme impuissant et dépressif ne peut être satisfait et ne satisfaire les femmes que dans ses rêves. Des rêves qui deviennent de plus en plus particuliers. On navigue entre érotisme et sadisme dans les songes de cet être qui ne s’aime pas. Puis soudain, la tournure de la nouvelle change et de plus en plus, l’homme a l’impression de rêver, nous de vivre la nuit, au travers un homme bien réel… On se dirige alors vers l’inéluctable. C’est une nouvelle qui marque et qui est assez difficile, elle ne plaira pas à tout le monde.



Moins marquante mais très sympathique, il y a aussi La couleur de la folie sur un septuagénaire qui perçoit les couleurs des hommes, leur noirceur, leur folie. Il peut parvenir à en soulager ou soigner quelques uns mais doit perpétuellement bouger pour ne pas être rattraper par le Mal. Un jour, il va découvrir un autre être comme lui. Et aussi, Le maître des bélougas, une nouvelle poétique, très jolie sur un homme en hôpital psychiatrique qui ne supporte pas le désordre, ni la présence des couleurs. Dans son monde tout est blanc et le reste représente le danger. Son symbole, son animal totem est le bélouga. Mais un jour, un homme arrive dans le même hôpital et lui raconte qu’il peut passer des portes grâce à l’électricité. Cette annonce va changer le monde du patient aux bélougas.



Enfin, pour les autres nouvelles, je suis plus mitigée, soit j’ai eu l’impression de passer à côté, de ne pas accrocher, soit de ne pas vraiment comprendre où voulait en venir l’auteur. De temps en temps, j’ai trouvé que le thème ne touchait pas vraiment à la folie mais plus à ses dérivés. Cependant, quand cela arrive, ça ne dénote pas encore trop avec le reste du recueil. Toutefois, j’ai eu un peu de mal avec le déséquilibre de la longueur des nouvelles, quand certains sont beaucoup trop longues, d’autres intéressantes sont trop courtes.



Folie(s) m’aura permis de découvrir des auteurs, dont certains qui sont dans ma PAL comme Morgane Caussarieu, des styles, des univers. Un ouvrage à découvrir pour cela et pour être entraîné dans une multitude de folies, folie douce, folie furieuse, folie consciente, inconsciente, … ^^ Les nouvelles abordent aussi des thèmes comme la liberté, le libre arbitre, le choix, le fait d’être pris dans l’engrenage.



Autre point, sur liseuse, j’ai malheureusement trouvé que les illustrations n’étaient pas suffisamment mises en valeur, sur la mienne en tout cas, certaines ne rendaient pas du tout, dommage.
Lien : https://lesdecouvertesdedawn..
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Sales bêtes !

Ce deuxième recueil des Artistes Fous Associés s'intéresse cette fois-ci à l'animal, sous toutes ses formes. Comme le précédent (Fin(s) du Monde), cet ouvrage est proposé gratuitement en format numérique, mais il est possible d'acheter la version physique afin de soutenir l'association.

Nous avons à nouveau droit à une vingtaine de nouvelles et illustrations, proposées par des auteurs et artistes peu ou pas connus, bien que l'on retrouve des noms familiers si on a lu Fin(s) du Monde (ou d'autres recueils de l'association je suppose).



On replonge donc avec plaisir dans ce mélange d'imagination, de surprise et de folie qui faisait le sel du précédent recueil. Cependant, j'ai trouvé celui-ci beaucoup plus trash et dérangeant dans l'ensemble, certaines nouvelles en devenant particulièrement écœurantes. Certes, c'est sans doute le but recherché, et il n'y a rien à redire sur la qualité d'écriture, mais des passages particulièrement gore m'ont rendu certains récits difficiles à lire.



À l'opposé, d'autres nouvelles m'ont laissé complètement indifférente, mais c'est malheureusement le lot d'un recueil. On ne peut pas être emporté par chacun des récits qu'il contient, et à nouveau la qualité littéraire n'a rien à voir là-dedans. Pour référence, voici une petite liste non exhaustive de quelques textes que j'ai beaucoup aimés :



– "La Dépression du Chat", où un chat martyrisé enfermé dans une cave affronte son bourreau ;



– "Cobaye #27", l'histoire d'un rat de laboratoire qui tente de s'échapper



– "Notre-Dame des Opossums", une relation étrange entre des humains et des opossums



– "τρ", qui nous raconte la vie d'un homme à tête de taureau. Assez trash, mais l'écriture et les jeux de mots sont un régal.



Enfin, j'ai adoré la grande majorité des illustrations de ce recueil. De même que les textes, elles sont variées et originales, et particulièrement réussies. D'ailleurs, certaines d'entre elles me restent encore en mémoire quelques jours après avoir refermé le livre.



En résumé, j'ai beaucoup aimé ce recueil. Si je n'ai pas aimé tous les textes, ils sont en revanche tous très bien écrits, ce qui donne au recueil une qualité assez homogène. Les Artistes Fous Associés font également un très bon travail au niveau de l'édition, et l'ouvrage en lui-même est vraiment réussi. De plus, même si certains lecteurs seront peut-être rebutés par les passages un peu extrêmes, vous ne prenez pas un gros risque à télécharger la version numérique pour vous faire votre propre avis.



Challenge Petits Plaisirs 2014-2015
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Folie(s)

Après avoir lu en début d'année l'anthologie Sales Bêtes! de ce collectif, j'ai succombé face à l'ambiance et j'ai téléchargé le jour-même ce recueil, Folie(s). Resté dans ma PàL depuis ce temps là, il a fallu que je gagne la version papier au concours du forum Au cœur de l'Imaginarium pour que je me décide à le sortir de là, je ne pouvais pas attendre!



Comme dans Sales Bêtes!, nous avons là une pléthore de nouvelles de tout horizon: de la science-fiction, du fantastique, de l'horreur... Bref, tout ce que j'ai aimé, je l'ai retrouvé ici. Encore une fois, des illustrations sont présentes, et sont toutes plus magnifiques les unes que les autres. J'ai eu un coup de cœur pour celle illustrant La maman de Martin, de Morgane Caussarieu.



La maman de Martin, c'est aussi une de mes nouvelles préférées! Peut-être le fait que Morgane soit une de mes auteurs coup de cœur, mais décidément j'apprécie de retrouver sa plume ici aussi. J'ai aussi énormément apprécié C15, une autre approche de la folie en plein cœur de New York. Et pour conclure sur une troisième qui m'a plu, c'est Le maître des Bélougas, qui m'a totalement enchantée! A la fois douce et drôle, je me suis laissée séduire par celle-ci. Que trois, car je ne peux décidément pas citer tout le recueil, mais sachez que je les ais toutes appréciées les unes que les autres, pas une seule m'a laissée de marbre!



La thème de la folie et largement exploité, on ne retrouvera pas deux nouvelles qui sera la même ou une sensation de répétitions, cette anthologie m'a donné l'impression d'ouvrir la porte sur de nouveaux univers à chaque nouvelles, chacune unique en sous genre.



J'ai hâte de recevoir la version papier pour pouvoir voir les illustrations en couleurs, et il est sûr et certain que je lirais les deux autres anthologies des ASF, à savoir Fin(s) du monde et Les contes marrons, qui ont l'air tout les deux très tentant!
Lien : http://onceuponatime.ek.la/f..
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Fin(s) du monde

Je ne suis pas amatrice de science-fiction. C’est donc avec quelques craintes que je me suis lancée dans la lecture de ce recueil. Mais là où je m’attendais à des récits complètement délirants et à mille lieues de la réalité, j’ai été agréablement étonnée par ce recueil que j’ai lu sans me lasser.



Au-delà de la disparition de l’humanité, il est plusieurs fois question de la fin de vie personnelle (par le biais de la folie, de la dépression, du suicide ou d’un changement de vie). De façon générale, ce collectif d’auteurs amateurs nous propose plusieurs fins du monde possibles, variant les thèmes et la longueur des textes, ce qui devrait plaire au plus grand nombre.



Évidemment, j’ai moins aimé les histoires de zombies mais plusieurs nouvelles m’ont su attirer mon attention en raison de la pointe d’humour que les auteurs ont insufflé à leur histoire.



Avec ce premier recueil, Les Éditions des Artistes Fous voulaient offrir au lecteur une expérience éloignée des produits formatés et je pense que le pari est gagné. En tout cas, de mon côté, j’ai pris plaisir à lire ce recueil de nouvelles apocalyptiques agrémentées d’illustrations variées.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Sales bêtes !

Voici le deuxième recueil que je lis des Artistes Fous Associés et je me régale toujours autant. Les nouvelles tournent ici autour des animaux dans bien des déclinaisons différentes. Les styles se mélangent, les plumes aussi, les histoires se suivent et aucunes ne se ressemblent. L'ennui n'est pas au rendez-vous et si toutes les nouvelles ne peuvent pas plaire de la même façon, la découverte n'en reste pas moins très intéressante et novatrice, de quoi donner envie d'en lire toujours plus.



La longueur des textes varie de l'une à l'autre tout comme le traitement du thème, ce qui fait que notre intérêt est sans cesse éveillé. J'ai vraiment adoré passer de la poésie aux ténèbres, de l'espoir à la mort, de l'animal à l'humain, le tout sans gants ni détours. Certains textes sont plus crus que d'autres, mais tous nous content des histoires fortes, qui nous touchent d'une façon ou d'une autre, ou nous font réfléchir à notre vie et à nos comportements.



Inutile ici d'espacer les nouvelles pour apprécier le recueil à sa juste valeur car les styles sont tellement différents que la lassitude ne s'installe pas. Je compte bien poursuivre mon chemin avec ces Artistes Fous dont la folie me plait énormément et berce magnifiquement mes lectures.



En bref, si vous n'avez pas encore tenté l'aventure avec ces écrivains, n'attendez plus. Découvrez le plus vite possible leur douce folie et les textes que nous offrent leurs esprits torturés. C'est un pur régal!
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Fin(s) du monde

À priori, il y a de quoi rester dubitatif devant un recueil de nouvelles écrites par d'illustres inconnus, et disponible gratuitement. Mais ce snobisme mal placé, dont j'avoue avoir fait preuve, est un sacrilège ici, car ce recueil est absolument excellent.



Comme son titre l'indique, il est question ici de fins du monde. Vingt fins du monde, toutes plus étonnantes les unes que les autres, et racontées tour à tour sur un ton humoristique, tragique, onirique, ou même en rimes. Bref, il y en a pour tous les goûts. Le ton du recueil est ainsi bien équilibré, les récits déprimants alternant avec des textes plus légers.



Ce recueil est également très bien équilibré du point de vue qualitatif. Il n'y a pas de texte plus faible qu'un autre, et si deux ou trois m'ont moins emballé que les autres, c'est uniquement par goût personnel et non par manque de qualité. Tous ces auteurs possèdent un talent indéniable, en plus d'une imagination débordante, et méritent vraiment d'être connus.



Je ne vais pas faire une liste des nouvelles présentes ici, ça ne serait pas très intéressant, mais juste citer pêle-mêle celles qui m'ont le plus marqué pour vous donner une idée de leur variété. Je retiendrai ainsi :



– "Je meurs comme j'ai vécu", l'histoire d'un homme antipathique et machiste qui se retrouve en mauvaise posture lors d'une apocalypse zombie ;



– "De terre et de sang", l'agonie d'une vieille dame très particulière ;



– "Crises tentaculaires", étonnant par sa structure en rimes ;



– "La fin d'un monde", où des astronautes assistent impuissants à la destruction de la Terre par un météorite ;



– Et bien sûr les deux micro-nouvelles "Clic", peut-être bien être les hypothèses les plus probables sur la manière dont l'humanité pourrait disparaître...



Enfin, j'ai également été agréablement surprise par le soin accordé au livre en lui-même. Le travail éditorial est d'une qualité exemplaire, je n'ai pas trouvé la moindre faute de frappe ou erreur typographique. Et ce n'est pas rien quand on voit le nombre de coquilles présentes dans les ebooks payants des maisons d'édition réputées…



En conclusion, si vous éprouvez ne serait-ce qu'une once d'intérêt pour les récits d'apocalypse, vous n'avez pas la moindre excuse pour ne pas vous jeter sur ce livre, dont le format numérique est gratuit sur le site des Artistes Fous Associés.

Pour ma part, je regrette que la version papier et payante de ce recueil ne soit plus disponible, parce que j'étais prête à l'acheter pour soutenir tous ces talents. Mais je me rattraperai peut-être sur l'un de leurs autres recueils, que je ne tarderai pas à lire, celui-ci m'ayant réellement enthousiasmé.
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Folie(s)

Quand on fait connaissance avec les Artistes Fous et qu’on aime les projets éditoriaux indépendants qui n’ont pas peur de revendiquer une image délurée, à faire fuir les « gens bien » tout en disant des choses intelligentes (desfois), l’adhésion est rapide. Pour leur dernière anthologie, c’est assez naturellement que le collectif a essayé de rassembler des textes marqués par la douce vésanie. Les 18 histoires proposées vont-elles nous faire renoncer aux trois-quarts de nos neurones ? Non, car la sélection n’est finalement pas si hystérique que la tête hallucinée en couverture nous le laisse croire. Chaque auteur s’est approprié le mot « folie ». Nous n’échappons pas aux récits attendus de schizophrénie, bien sûr, mais elle peut aussi être plus implicite, s’exprimer par un renversement des valeurs, une société où tout va de travers ou une nouvelle assez délirante pour nous faire perdre nos repères. Du thriller psychologique, à la SF ou au fantastique, le lecteur part à la rencontre de personnages qui ont quelques problèmes avec le réel, leur identité, ou une quelconque créature venue du fond de l’espace. Les auteurs y ont mis tant d’imagination qu’on pourra peut-être regretter l’absence de « folies » plus cliniques, de portraits psychologiques détaillés, capables de voir au-delà du simple dédoublement de personnalité. Ce n’est cependant qu’un petit bémol, très vite oublié, puisque le contenu reste d’une grande qualité.



La variété des styles, des univers est appréciable. Le sujet laissait un espace assez libre pour la sensibilité de chaque auteur et force est de constater que tous ne voient pas la folie de la même manière. Un texte angoissant, terrifiant, peut ainsi laisser place à une poésie teintée de mélancolie. Je n’ai pas le souvenir d’avoir trouvé une nouvelle plus pénible à lire qu’une autre malgré les différences de formats (certaines histoires font quatre pages, d’autres ont plutôt la taille d’une novella). Les textes sont maîtrisés, et les structures aussi la plupart du temps.



Pour la suite de cette chronique, j’ai néanmoins dû faire une sélection honnête pour vous parler des 9 textes (la moitié donc) qui ont le plus retenu mon attention. Je ne ferai pas de classement même s’il y a de réels coups de cœur. A vous de les deviner. Je précise bien sûr qu’il y a une large part de subjectivité dans ce choix, la diversité d’auteurs faisant que certaines références toucherons plus que d’autre. Au moins, il y a de quoi satisfaire un large spectre de goûts !



Nuit Blanche, Sylvie Chaussée-Hostein

Il était très bien pensé d’ouvrir le recueil avec cette nouvelle. Même après la lecture des 17 autres textes, elle reste la plus marquante. Les ressors scénaristiques sont suffisamment bien gérés pour nous tenir en haleine jusqu’à la fin, donner de fausses pistes, faire trembler à la fois à cause d’une tension grandissante et du décor glacial d’une tempête de neige qui va piéger les personnages sur le col d’une montagne. La fin a su me surprendre et, même si nous manquons peut-être d’éléments pour l’accepter tout à fait, la licence de la folie, le prétexte de la tempête, rendent tout assez vraisemblable.



Cauchemars, Maniak

Le texte était court, il sera malheureusement difficile d’en parler sans trop le révéler, mais j’ai apprécié l’exercice auquel l’auteur s’est prêté. L’idée était tordue (il faut bien le dire !), elle demandait un effort de neutralité narrative pour fonctionner jusqu’au bout et ne pas nécessiter d’explications détaillées sur l’univers inconnu dans lequel le lecteur arrive brusquement aux dernières lignes. L’écriture très visuelle, servie par des phrases courtes, marche très bien.



Marie-Calice, Missionnaire de l’extrême, Nelly Chadour

Inspirée par les débats qui enflamment les grenouilles de bénitier chaque année quand arrive le Hell Fest, Nelly Chadour nous plonge dans les pensées paranoïaques d’une fanatique catholique bien décidée à sauver quelques pécheurs parmi les sauvages adeptes du Métal. C’est un joli pied de nez aux détracteurs du festival. La tonalité est légère, drôle, et même si j’ai été un peu moins convaincue par la conclusion, je me dois de conseiller la lecture de cette nouvelle à tous les habitués du Hell Fest.



La nuit où le sommeil s’en est allé, Cyril Amourette

Il y a, pour commencer, une plume très élégante. J’ai beaucoup aimé l’idée d’un carnet tenu au jour le jour dans un monde où le sommeil s’en est allé qui m’a à la fois rappelée les premiers chapitres de Sandman et la manière qu’a J. G. Ballard de faire basculer les repères de toute une civilisation à partir d’un dérèglement dans l’univers. (Il me semble d’ailleurs avoir lu après coup que Cyril Amourette était un amateur de l’auteur.) J’ai apprécié imaginer ce que serait une existence d’où le sommeil est banni et la destruction incroyablement rapide de la société que cela implique. Finalement, un scénario apocalyptique très simple, qui ne demande même pas de grandes catastrophes naturelles pour donner froid dans le dos.



C15 Herr Mad Doktor

Déjà remarqué dans l’anthologie Créatures, Herr Mad Doktor continue de très bien s’illustrer avec une écriture intelligente et un art de la nouvelle maîtrisée. En s’aventurant dans une histoire d’anticipation sociale qui révèle une sorte de folie collective, l’auteur crée un univers à part entière, qui invite une réflexion plus philosophique. La fin est assez habile pour échapper au côté donneur de leçon en offrant, au contraire, une chute aussi logique qu’inquiétante. Certainement l’interprétation du thème que j’ai préférée.



Le maître des belougas, Sylvie Conseil

Dans un asile, deux patients se rencontrent. L’un prétend voir un autre monde, l’autre, obsédé par le blanc, rêve d’un bélouga de compagnie. Un texte qui développe un bel univers onirique, en abordant la folie sous un regard presque tendre.



La Maman de Martin, Morgane Caussarieu

Martin est un enfant adopté. Sa grosse tête effraie sa mère et ses céphalées lui font vivre un véritable cauchemar. Pourtant, il aime sa mère, sans mesure. J’ai été assez contente de retrouver l’écriture de Morgane dans une histoire qui, pour ne pas faire exception, est aussi violente que dérangeante. Une relation complexe lie Martin et sa mère, faite de rejet et d’amour disproportionné. L’enfant nourrit des pensées très simples d’un bout à l’autre de l’histoire. Tandis que la tension monte, le style n’évolue pas, ce qui appuie le malaise du lecteur.



Les soupirs du voyeur, Corvis

Voilà une nouvelle qui traite d’un bout à l’autre de sexe, des pratiques les plus sages aux plus criminelles, sans jamais perdre une certaine élégance de langue. C’est cru, malsain, parfois choquant, jamais repoussant. J’ai beaucoup aimé le point de départ, qui ne manquait pas d’humour. La confidence d’un homme impuissant qui ne peut vivre ses désirs qu’à travers les actes d’un autre conduit à une plongée progressive dans l’horreur. L’auteur en appelle aux côtés les plus voyeuristes du lecteur, car la chute dans la perversion a toujours cette fascinante attraction.



Le Décalage, Ludovic Klein

Quelle meilleure manière de terminer un recueil sur la folie que par le témoignage fictif d’un jeune homme qui essaye de renouer avec son quotidien après des années en hôpital psychiatrique ? La première partie donne beaucoup de vérités tranchantes. Mais j’ai moins aimé la seconde moitié qui m’a donné le sentiment que l’auteur se perdait un peu en cours de route pour trouver une fin. Dommage, un monologue un peu plus creusé sur la distance qu’éprouve le narrateur vis-à-vis de ce monde « après l’hôpital » aurait suffit.



L’autre plus de ce recueil est dans sa réalisation. La couverture est très belle dans ses tons rouges et bleus foncés, et chaque texte est illustré par un artiste différent, sur des pages couleurs et glacées. Toujours un plaisir pour les yeux.
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Folie(s)

Une anthologie inégale alternant textes trop longs et courts. Dommage.
Lien : http://lauryn-books.blogspot..
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Folie(s)

Cette anthologie des Artistes Fous Associés offre à la raison 18 textes très différents et qui vont mener le lecteur à douter, à supputer, jusque la peur ou bien même l'horreur !

Amateurs de sensations fortes, vous allez être servis ...

Personnellement j'ai distillé ces nouvelles en lisant un roman plus léger en parallèle.

Ces courts récits chamboulent des situations qui semblaient pourtant si simples au départ, écorchent des idées préconçues, dérangent nos principes de vie.

Des textes puissants et parfois même très durs.

En plus des écrits, la couverture est particulièrement réussie et en bonus, chaque nouvelle est illustrée.

Une associations très heureuse pour un livre numérique qui sort des sentiers battus.
Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr
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Sales bêtes !

Sales bêtes! Et un recueil de nouvelles regroupant une vingtaine de courtes histoires de 25 auteurs et illustrateurs, dont le thème - vous l'aurez deviné - sont les bêtes, animaux, créatures mythologiques, ect... La qualité est au rendez-vous dans ce recueil, je ne me suis pas ennuyée une seule fois pendant ma lecture, pestant même quand certaines se finissaient trop vite à mon goût. Rajoutez à ça de magnifiques illustrations à chaque début de nouvelles dont j'ai craqué pour certaines. En somme, de belles découvertes.



Autant certaines sont drôles et font pas mal de jeux de mot comme Tau Rho de Herr Mad Doktor, autant d'autres font réfléchir concernant les tests sur animaux et la façon dont les êtres humains traitent ces derniers, comme avec Clic de Maniak, Notre Dame des Opossums de Southeart Jonas, La dépression du chat de Gallinacé Ardent, Cobaye #27 de Eric "Udeka" Noël, La parole du Rhinocéros de Ana Minsk ou encore Les maîtres ne vinrent plus de Ludovic Klein. On voyage aussi en plein dans le folklore japonais avec Manger les rêves de Romain d'Huissier.



Tau Rho n'est pas seulement drôle, mais est aussi dérangeante, tout comme Parasite de Vincent T. et La bête noire de Julien Heylbroeck, qui nous font sortir de notre zone de confort. Après tout, c'est aussi le but de ce recueil de nous faire sortir de nos petites habitudes livresques! Et sur ce coup, c'est réussi.



Les nouvelles vont ainsi du plus petit insecte, en passant par les singes et les sirènes, dont une des nouvelles est signée Morgane Caussarieu, auteure plutôt habituée à écrire sur les vampires, mais qui arrive cependant à nous faire voyager en quelques pages dans un univers qu'elle n'a pas l'habitude de traité avec Un arrière goût d'éternité.



Côté illustration, j'ai eu un coup de coeur pour pas mal d'elles, mais si je devais en garder qu'une seule, se serait celle illustrant la nouvelle Deuxième évènement de Ludovic Klein, faite par Cham:



http://nsa34.casimages.com/img/2014/05/13/140513063308495459.jpg



En bref, j'ai beaucoup apprécié ce recueil de nouvelles et d'illustrations, j'ai découvert des auteurs et des artistes qui méritent d'êtres suivis. Un grand merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions des Artistes fous associés pour cette agréable découverte ^^
Lien : http://onceuponatime.ek.la/s..
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Fin(s) du monde

[...]

Cette anthologie est aussi folle que sa maison d'édition se prétend être. En réalité, elle est très éclectique. On y trouve de tout : de la politique, du sexe, de la poésie, de l'allégorie, de la folie, de l'anticipation et bien sûr de multiples fins du monde.



Mon sentiment final est assez mitigé. J'ai eu l'impression que certains auteurs voulaient provoquer plus que régaler ou faire frémir le lecteur. J'avoue que ce n'est pas trop ma tasse de thé. Il y a tout de même de bonnes trouvailles. L'écriture, chaque auteur dans son style, ne prête pas à reproches. Ce sont les propos tenus qui m'ont parfois choquée. Hé oui, que vouez-vous, je dois être une âme sensible.



Lu en version électronique, j'ai pu profiter d'un texte supplémentaire. Je regrette par ailleurs que les illustrations soient si petites (en particulier lorsqu'on lit avec l'écran en mode paysage). On n'en profite pas assez.





Emancipation - Southeast Jones

Un huit-clos savoureux à l'intensité croissante. L'auteur montre bien l'angoisse du personnage, sa peur, puis sa terreur, jusqu'au soulagement final.





Bibliophobia - Mathieu Fluxe

C'est ici un monde personnel qui s'écroule. L'auteur exploite très bien la culpabilité en face-à-face avec la naïveté. Un très bon récit, plausible.





Ma fin du monde - Vincent Leclercq

L'auteur décrit ici la fin d'un être intrinsèque. Tout en psychologie, du désespoir au renouveau, il invite au changement, à l'espoir. Ce texte m'a semblé sous-exploité. C'est dommage.





Canicule - Adam Roy

Un texte où le personnage principal bascule dans la folie au cours de cette fin de monde annoncée. Ici aussi le crescendo est bien mesuré. Même le changement de style au cours du texte, comme un durcissement du discours, y contribue. La violence est sous-jacente à la folie. Le staccato des mots nous baigne parfaitement dans cette ambiance.





De terre et de sang - Herr Mad Doktor

Une belle allégorie de fin du monde. L'équilibre du texte est maintenu jusqu'à la chute qui conserve une belle sensibilité.





Clic ! - Souhteast Jones

Clin d'oeil à l'inattendu ou l'inattention... Au revoir, c'est déjà la fin.





La prophétesse - François Ali Wisard

Le cynisme dans toute sa splendeur, une rancoeur envers les femmes toute rafraîchissante. Du cliché en veux-tu, en voilà. Un texte qui, vous l'avez maintenant deviné, ne m'a pas vraiment passionnée :-)





Noxos - Aurélien Clause

C'est mon coup de coeur de l'anthologie. C'est un mélange parfait de poésie, d'action et d'introspection, le tout sur un fond de fin de monde très convainquant. Seul point peut-être pas assez développé, la source de ce cataclysme. Une très bonne nouvelle.





Contrat - Southeast Jones

Je crois que je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir. Car si l'antagoniste disparait à la fin (ou en tous cas ses motivations), quel était son intérêt au départ à pactiser avec le protagoniste ??? Un problème de logique pour moi, dans cette nouvelle.





Je meurs comme j'ai vécu - Vincent Leclercq

Très bon texte, drôle et lucide. Que ceux qui aiment les zombies s'y penchent !





Le carnaval de cobalt - Ludovic Klein

Ce type de nouvelle est intéressant. On ne comprend le propos de l'auteur que dans les dernières pages. Les indices sont disséminés mais ne se regroupent inconsciemment qu'à l'évocation de noms et à l'apparition progressive d'une illustration que je n'avais pas comprise au départ. L'auteur a pris de nombreuses libertés avec son sujet, mais c'est assez plaisant. Reste le fameux sérum... qui ne sert, à mon sens, pas à grand chose. La thématique aurait pu s'en passer.





L'apocalypse selon le prince Jean - Vincent T.

Il était tout à fait inutile de donner ce Nom pour montrer du grotesque. J'ai bien accroché à la nouvelle, jusqu'à ce que l'auteur se fasse partisan. Je ne lis pas de la science-fiction pour retomber dans des joutes politiques. La presse quotidienne me suffit pour ça.





Souvenirs - Vincent T.

Un bon concept, une bonne approche de la lutte contre la solitude post-apocalyptique. Il manque juste un contexte, un environnement.





Youpi, on va tous mourir ! - Marie Latour

Une approche rigolote mais tellement loufoque que pas un seul aspect n'est crédible. Les personnages sont faux et n'ont d'autre attrait que de savoir lequel ira le plus dans la surenchère de la supercherie. Je n'ai pas accroché du tout.





Khao-Okh - Ana Minski

La fin d'un monde après une apocalypse. : une mise en abyme intéressante. La société est bien décrite et le propos intéressant. Je regrette juste une fin peut-être un peu précipitée. Présentée comme ça et pour caricaturer : la libération par la mort, c'est limite apologie du crime... une philosophie qui aurait méritée d'être un peu développée pour enrichir le propos qui, j'en suis persuadée, ne suivait pas cette ligne.





Crises tentaculaires - Herr Mad Doktor

Poème ou avalanche de mots... Une suite d'idées, analogies cohérentes pour arriver à une chute incongrue. J'avoue ne pas réussir souvent à recaser le procédé de protase-apodose. Hommage au passage à ma chère professeur de français de 1ère (oui, c'est resté ancré dans ma mémoire). Un merveilleux exemple et en rime, je vous prie. Si je n'ai pas apprécié le sens du texte, la forme est superbe !

La deuxième partie est moins impressionnante.





Le club de la fin du monde - Maniak

Une fin du monde dans le stupre sur toile de fond de satanisme et messe noire. C'est très bien écrit, mais je suis passée totalement à côté du sens du texte. Quel était l'objectif, le message de l'auteur ? Je m'interroge encore. Le personnage principal est assez peu crédible : il ne montre pas la moindre surprise. S'il était si "innocent", il pourrait au moins se poser quelques questions, ou s'effrayer à un moment ou un autre... Bizarre





Clic 2 : Le gloublou - Ludovic Klein

Comment dire... Ca me rappelle l'histoire que ma fille (4 ans) me raconte, vous savez, l'histoire du petit roi : "C'est l'histoire d'un roi tellement petit, tellement minuscule, tellement microscopique, que l'histoire est déjà finie". Disons que cette fin du monde-ci est expéditive.





La fin d'un monde - Corvis

Du sexe encore et qui plus est totalement inutile. L'anticipation est intéressante, quoi que bien longue, mais est totalement gâchée par cet aspect. Pour le dire crument, la partie viol s'insère parfaitement dans le texte, mais la masturbation ne sert à rien du tout. L'atmosphère aurait été la même sans cette débauche d'orgasmes à tout-va. La chute m'a également un peu déçue. Elle est tellement précipitée que l'auteur oublie de nous donner son explication scientifique du phénomène. Comme d'autres avaient été fournies précédemment, elle manque vraiment, même s'il est assez facile au lecteur de se faire ses propres théories. Lire celle de l'auteur est toujours un plus, au dénouement au moins.





Le grand lamento - Diane (texte bonus dans l'édition numérique)

Un kaléidoscope de petites folies / dégénérescences du quotidien. Il est difficile d'y trouver une trame. L'auteur annonce d'emblée que ce sont des extraits, mais je n'ai pas pu m'empêcher de chercher une logique... en vain. Les dernières pages donnent une explication et a posteriori je le regarde comme une sorte de press book. Une lecture intrigante.



[...]
Lien : http://question-sf.over-blog..
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Sales bêtes !

Parlons cette fois de la nouvelle anthologie des Artistes Fous Associés.





Cette fois, le sujet pris en compte est, comme le nom le laisse voir, les bêtes, que ce soient les animaux, les hommes-bêtes ou encore les créatures qui hantent nos nuits.





Autant vous dire que les différents auteurs ont fait preuve d’une très grande imagination. En effet, les textes sont vraiment très originaux, très bien pensés, et nous plongent ainsi dans de belles et horribles histoires qui ne peuvent que fasciner le lecteur par leurs différents points forts.





Aucune nouvelle ne vous laissera indifférent. Certaines sont fort sombres, et vous plongeront dans le plus complète horreur, d’autres sont plutôt belles, et vous laisseront un certain goût de ravissement. A côté de cela, nous avons également les thèmes abordés. En effet, plusieurs nouvelles, à travers des textes superbement travaillés, nous parlent de la cruauté des hommes, le pire des animaux, de problématiques de notre société, de discrimination, etc. Le tout dans des récits fantastiques (dans les deux sens du terme) qui nous permettent de nous accrocher à l’histoire.





Bon, bien entendu, il y a des nouvelles qu’on préfère à d’autres, mais l’ensemble du recueil est d’une très grande qualité, textes comme illustrations.





Et d’autres aspects ne sont pas en reste. On trouvera ainsi parfois beaucoup d’humour, notamment avec les jeux de mots de Herr Mad Doktor, dont la longue nouvelle est vraiment superbement travaillée, et contient beaucoup d’humour, de gore et de sexe.



Ainsi, avec l’humour, nous trouvons aussi souvent des ambiances sombres, gores, dérangeantes, qui sont là pour rendre malade, mal à l’aise ou tourner les choses en dérision. Tous ces aspects font que le recueil est déjà exceptionnel, mais il faut en plus y ajouter des nouvelles dans lesquelles nous nous sentons vraiment très proches des personnages, ce qui nous permet de partager leurs émotions, qu’ils soient humains ou animaux, et d’ainsi avoir quelques fois la larme à l’oeil. Cela peut également permettre une prise de conscience sur la façon dont les animaux sont parfois traités.





Suite voir lien
Lien : http://www.lireoumourir.com/..
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Sales bêtes !

Ce Sales bêtes est un recueil de nouvelles qu'une association propose en quêtant auprès d'artistes de tous genres des textes et des illustrations. Après le "petit" succès de leur premier constat sur la fin du monde, cette fois-ci, nous entrons dans l'univers bestial, celui des petits insectes jusqu'aux monstres, qui sont en nous.

Le recueil est composé d'une quantité non négligeable de nouvelles, certaines courtes, d'autres longues, et d'un niveau relativement correct pour un travail "amateur" - sans vouloir être péjoratif bien entendu. Certains textes sortent du lot par leur construction et la qualité de narration, mais aussi par leur originalité. Vous ferez votre choix à la lecture de ce recueil mais deux nouvelles sont intéressantes. La première traitant d'hommes revenant sur la Terre originelle, la seconde nous raconte l'histoire de Thor, un enfant né d'une vache au faciès de taureau et au corps humain. Allez, une troisième nouvelle semble sortir son épingle d'un jeu qui se veut très serré, où un jeune homme, au bec de lièvre, découvre un lieu étrange aux surprenants "pratiquants". Bon, en fait, il faut lire ce recueil car sortir une ou deux nouvelles pour en discuter n'est pas aussi facile que ça.

Ce recueil a aussi l'atout intéressant de se lire facilement et d'agrémenter votre imagination d'illustrations fantastiques.

Nous ne pouvons que souhaiter un plus grand succès à ce recueil, qui réunit différents genres artistiques. Le prochain recueil donne déjà envie.

Une idée folle, pour des artistes un peu cinglés, destinés à des lecteurs de mauvais goût. Pari réussi.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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