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Citation de Lamifranz


ETOILE-GARE DE L’EST


« Pourquoi pleure-t-il ? » demanda une vieille dame à une jeune femme qui tenait dans ses bras un bébé de quelques mois. « C’est parce que son grand-père est mort » répondit la maman. « Si jeune, c’est extraordinaire » dit la vieille dame. « Il avait soixante-quinze ans » dit la jeune femme. « J’en ai soixante-quatorze » dit la vieille dame. « Oh ! excusez-moi » dit la jeune femme. « Il n’y a pas de mal » dit la vieille dame. « Ce sont peut-être ses dents » reprit la vieille dame. « Oh ! non, madame » répondit la jeune femme, « il est mort tuberculeux ». « Oh ! pardon ! », dit la vieille dame. « Il n’y a pas de mal » dit la jeune femme. « Voyez comme il me regarde avec ses petits yeux » dit la vieille dame. « C’est parce que je lui ai mis de l’argyrol » dit la jeune femme. La vieille dame ne trouvant rien à répondre toucha la menotte du bébé du bout de son ticket d’autobus. Le bébé prit le ticket et le mit à la bouche, ce qui est déconseillé par la Compagnie. Ensuite la vieille dame sourit au jeune couple, se leva, descendit de l’autobus pas encore parfaitement immobile, et se foutit par terre. « Ce n’est pas l’arrêt » hurla le receveur pour dégager sa responsabilité.


(Les gros chiens)


MOLIERE


Molière est né le 8 janvier 1615 à Saint-Malo. Il étudia le français et le latin avec l’abbé Denier-de-Royat qui devait mourir plus tard. Son père, marchand drapier à Elbeuf, aurait voulu que Molière lui succédât à la tête de la Maison, mais le jeune Molière n’avait que peu de goût pour les tissus paternels. Après huit années passées derrière le comptoir familial, un beau matin il s’échappa, muni d’une bourse bien plate, le pauvret. Ayant fait la connaissance de plusieurs jeunes gens de son âge, il se lia d’amitié avec l’un d’eux, Pierre Simon, puis, en 1626, épousa une veuve, Mme Lucie Delettre. Il mourut à Limoges en 1652. Son jeune frère Jean-Baptiste se fit remarquer par des pièces de théâtre amusantes et bien construites.


(Les gros chiens)





LEGENDE BRETONNE


Il était une fois un Breton nommé Le Plouk.
Marin de père en fils, il aimait bourlinguer et les tempêtes les plus effroyables le faisaient à peine se retourner. Il se contentait de fixer l’horizon à travers son vieux cuir tanné par l’eau de mer et au moyen de ses petits yeux gris clair qui en avaient vu d’autres.
Une nuit d’hiver, alors que les équinoxes se précipitaient tout au long des flancs de son rafiot le « Jean-Jacques-Rousseau », il jura mais un peu tard car il était croyant mais plus tout jeune. Aussitôt la mer déchaînée fit place à une belle jeune fille à poil recouverte d’une auréole. « Yves » lui dit-elle, « Formule deux souhaits et tu seras exaucé ». « Je voudrais un baromètre enregistreur » répondit Le Plouk sans hésiter. La jeune fille sortit de son sein un joli baromètre enregistreur pas neuf mais en excellent état. « Et comme second, monsieur prendra ? » reprit la nudité. « Je voudrais te baiser, mon enfant » répondit le vieux marin en allumant son regard.
Il te reçut une de ces baffes qui comptent dans la vie d’un Breton, puis au même instant l’apparition disparut, faisant de nouveau place à la tempête.
Telle est la légende que je viens de vous conter.


(Les gros chiens)
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