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Au programme :
L'Édito de Patrick Cohen - Loi immigration : le texte largement censuré
Invité : Bruno Retailleau - Président du groupe LR au Sénat
Loi immigration : plus d'un tiers du texte censuré
Censure de la loi immigration : Darmanin se félicite
Immigration : les mesures restreignant le droit du sol censurées
Censure de la loi immigration : le gouvernement « prend acte »
Censure de la loi immigration : une décision politique ?
Une réforme constitutionnelle souhaitable ?
Immigration : faut-il un référendum ?
Loi immigration censurée : « un coup de force des juges » pour Bardella
Chiffres de l'immigration 2023 : augmentation des expulsions
IVG dans la Constitution : étape compliquée au Sénat ?
IVG : le coup de gueule de Sophie Marceau contre Gérard Larcher
La Story de Mohamed Bouhafsi - Agriculteurs : la colère s'amplifie en France
Agriculteurs : des annonces attendues demain
Invité : Yonathan Arfi - Président du Crif
Actes antisémites : + 1000% depuis le 7 octobre
Explosion des actes antisémites en France en 2023
le quotidien des Juifs de France bouleversé depuis le 7 octobre
Antisémitisme : l'inquiétude des Juifs de France
Actes antisémites : un tiers a lieu dans la sphère privée
le 7 octobre, catalyseur de l'antisémitisme en France ?
Actes antisémites : des chiffres en baisse début 2024 ?
Actes antisémites : des auteurs de plus en plus jeunes
Antisémitisme : l'école n'est plus un sanctuaire
Après les polémiques, Elon Musk visite Auschwitz
Antisémitisme : Jérôme Guedj va porter plainte
Voyage mémoriel à Auschwitz : de nombreux désistements
« Shoah », le film de Claude Lanzmann, diffusé sur France 2
Le 5 sur 5 :
L'Assemblée nationale vote une rallonge de 300 euros pour les députés
Emmanuel Macron reçu en grande pompe en Inde
Guerre en Ukraine : questions après le crash d'un avion russe
États-Unis : soutenu par des stars, un condamné à mort obtient un sursis
Alabama : une exécution à l'azote controversée
Transport maritime : le canal de Panama à sec
D'origine ukrainienne, Miss Japon suscite la polémique
Y'aura-t-il un jour une Twingo Jul ?
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C'était à la fin novembre 1942.
Et comme on nous chassait du travail
vers nos baraquements, tout à coup,
de cette partie du camp qu'on appelait
le camp de la mort, jaillirent des flammes.
Très haut.
Et en un instant tout le paysage,
tout le camp parut s'embraser.
[...]
et soudain l'un de nous se leva...
nous savions
qu'il était chanteur d'opéra à Varsovie.
Il s'appelait Salve
et devant ce rideau de flammes, il a commencé
à psalmodier
un chant qui m'était inconnu :
Mon Dieu, mon Dieu
pourquoi nous as-Tu abandonnés?
[...]
Il a chanté en yiddish,
tandis que derrière lui flambaient
les bûchers
sur lesquels on a commencé, alors, en novembre 1942,
à Treblinka, à brûler les corps.
C'était la première fois que cela arrivait :
nous sûmes cette nuit-là
que désormais les morts ne seraient plus enterrés,
ils seraient brûlés.
Je me suis battu pour imposer “Shoah” sans savoir que je procédais ainsi à un acte radical de nomination, puisque presque aussitôt le titre du film est devenu, en de nombreuses langues, le nom même de l’événement dans son absolue singularité. Le film a été d’emblée éponyme, on s’est mis partout à dire “la Shoah”. L’identification entre le film et ce qu’il représente va si loin que des téméraires parlent de moi comme de “l’auteur de la Shoah”, ce à quoi je ne puis que répondre : “Non, moi, c’est ‘Shoah’, la Shoah, c’est Hitler.”
Ce mot de « Shoah », Le Monde du 26 février 2005.
J’étais un homme des mûrissements longs, je n’avais pas peur de l’écoulement du temps, quelque chose m’assurait que mon existence atteindrait sa pleine fécondité quand elle entrerait dans sa deuxième moitié.
L'assimilation est aussi une destruction, un triomphe de l'oubli.
Tout est mort, mais on n'est qu'un homme, et on veut
vivre.
Alors, il faut oublier.
Il remercie Dieu de ce qui est resté et qu'il oublie.
Les Allemands avaient même ajouté
qu'il était interdit d'employer le mot "mort"
ou le mot "victime",
parce que c'était exactement comme un billot de bois,
que c'était de la merde,
que ça n'avait absolument aucune importance, c'était
rien.
Celui qui disait le mot "mort" ou "victime"
recevait des coups.
Les Allemands nous imposaient de dire, concernant
les corps,
qu'il s'agissait de Figuren,
c'est-à-dire de…
marionnettes, de poupées,
ou de Schmattes, c'est-à-dire de chiffons.
L'assimilation est aussi une destruction, un triomphe de l'oubli.
La joie, chez elle [Simone de Beauvoir], n'excluait pas la gravité, elles se conjuguaient au contraire dans une très rare attention à l'humanité de l'autre.
Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui. ( Sartre )
En vérité, je crois que ma soeur se sentait bien avec les hommes laids, ils la rassuraient, l'amour étant à ses yeux autre chose que le double mirage de belles apparences, d'abord amour de l'âme, car elle vivait contradictoirement sa beauté, évidente sous le regard des autres, problématique pour elle : elle ne s'en éprouvait pas propriétaire, elle ne se tint jamais pour une "belle souche" et c'était la source constante d'une incertitude, d'une interrogation inquiète à laquelle il n'y aurait jamais de réponse avérée.