LES DRUIDES (part 2): entretien avec Jean-Louis Brunaux, archéologue et chercheur au CNRS, et Christian Goudineau, professeur au Collège de France.
La présence de l'armée romaine en Gaulle même en limitant ses effectifs propres ( esclaves , valets , palfreniers compris ) à quelques 100 000 hommes , à provoqué des mouvements dont on n'imagine pas l'ampleur . Des fournitures venaient d'Italie , de la Provincia , d'Espagne : non seulement des vivres mais toutes sortes de produits ou de matériaux .
Un médecin? Celui que nous avons sait tout juste diagnostiquer si le sujet est encore vivant ou déjà mort. Après son passage, il est généralement mort.
Un passage des oeuvres de Catulle cité dans ce roman :
Donne moi mille baisers puis cent,
Puis mille autres et cent encore,
Et encore mille et encore cent !
Et quand nous nous en serons donné des milliers,
Nous brouillerons le tout pour en perdre le compte"
— [...] Il recèle un temple consacré à Diane Aricine - tu dirais sans doute Artémis - et il est le siège de coutumes étranges, horriblement barbares.
—Du genre?
— Eh bien quiconque - même un esclave fugitif - tue de sa main le grand prêtre devient de plein droit son successeur. Tu imagines la tranquillité d'esprit du grand prêtre en exercice.
La crise réglée dans un bain de sang, Rome avait, de nouveau, un maître. (p.56)
L'univers dans lequel nous vivons nous échappe pour toujours. Même si nous découvrons les lois qui le régissent, nous ne pourrons jamais concevoir son origine. Si nous l'attribuons aux dieux, nous inférons que ceux-ci lui sont antérieurs. Mais l'idée d’éternité, de non-naissance est incompatible avec notre finitude de mortels, nous qui naissons et sommes voués à mourir. L'idée de cycles, qui voient l'univers se créer puis disparaître, reproduit notre propre condition , mais ne résout pas la question essentielle : comment est-il possible que quelque chose ne naisse pas ou naisse de rien ? Comment imaginer le rien ? Comment imaginer l'absence de temps
Un peu de patience, on viendrait nous désembourber, un peu de patience et l'on arriverait a une auberge épatante, un peu de patience et le temps reviendrait au calme. Prévisions qui par force, s'avérèrent exactes, le temps de la patience n'ayant jamais été précisé.
Au moment de fermer la porte, il se retourna.
- Tu n’imagines pas ce qui t’attend. Méfie-toi de tout. Ne crois personne. Vérifie deux fois, trois fois, les propos que te tient celui en qui tu as placé ta confiance. Lorsque tu penses avoir trouvé la solution, commence par te dire que tu te trompes.
- Catulle m’instruira.
- Certainement, si tu trouves les bons vers !
Il me grimaça son sourire bizarre et s’en alla.
Je ne devais plus le revoir. Aujourd’hui encore je regrette amèrement d’avoir accordé si peu d’importance à ses recommandations.
Le sens politique n'a pas été donné à tous. Ni la clairvoyance.
Non, la Gaule, ce n'est pas la forêt éclairée par la lune, vaguement perce de loin en loin. C'est un pays largement défriché, au moins depuis le IIIe siècle avant J.-C. Les prospections archéologiques ont retrouvé des vestiges gaulois ou gallo-romains au cœur de forêts actuelles, réputées avoir été mises en culture au Moyen Âge et délaissées ultérieurement.
On nous servit un vin plein de vigueur. Chairs succulentes, sauces ...qui changeaient de ce garum qui passe pour le nec plus ultra mais auquel mon palais répugne. Pas de livèche, des champignons et une énorme platée de choux et de raves. Des coupelles de confitures douces ou aigrelettes pour rectifier l'assaisonnement.