Le 1er juillet 1984 sortait le "Neuromancien", premier roman de William Gibson et de la trilogie Neuromantique. Tout est déjà là : le réseau, les hackers, le pouvoir des données et les multinationales capitalistes violentes. Pourtant, en 1984, Internet n'est qu'un petit réseau d'environ un millier d'ordinateurs.
Avec ce roman précurseur, William Gibson a fait advenir le cyberspace. Son polar futuriste, très contestataire de l'Amérique de l'époque, nous alerte immédiatement des dangers du cyberspace et nous donne à voir ses dérives avant même que ces technologies ne décollent.
Pour parler de ce roman de sf culte, Natacha Triou reçoit trois invités :
Laurent Queyssi, écrivain et traducteur français
Marion Mazauric, éditrice, fondatrice et directrice des éditions Au Diable VauvertRaphaël Granier de Cassagnac, écrivain de SF et fondateur du studio de jeux vidéo SciFunGames
#sciencefiction #cyberpunk #littérature
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Avant de vous diagnostiquer comme dépressif ou en état de faible estime de vous-même, commencez par vous assurer que vous n'êtes pas juste, en fait, entouré par des trous du cul.
Dans le calme murmurant des nuits du paradis, on peut s'imaginer entendre crépiter les paradigmes, les fragments de théories se pulvériser en brillante poussière chaque fois que la vie de travail de l'un ou l'autre groupe de recherche industrielle se voit soudain réduite au rang de maigre note au bas des pages de l'histoire, tout cela dans le temps qu'il faut à votre voyageur déglingué pour marmonner quelques fragments dans le noir. Des mouches dans un aéroport, qui font du stop.
- Accroche-toi, avertit le Finnois, je nous passe en défilement rapide.
Les murs devinrent flous. Sensation vertigineuse de plongeon en avant, couleurs qui disparaissaient dans les angles et filaient au long d'étroits corridors. Ils parurent à un moment franchir l'épaisseur d'un mur sur plusieurs mètres, éclair d'obscurité totale.
Le ciel au dessus du port était couleur télé calée sur un émetteur hors service .
Si les poètes sont les législateurs méconnus de monde , alors les auteurs de science-fiction en sont les bouffons . Nous sommes les fous pleins de sagesse capables de bondir , cabrioler , prophétiser , et nous gratter en public . Nous savons jouer avec les Grandes Idées parce que le mauvais goût bariolé de nos " Pulpeuses " origines nous fait passer pour inoffensifs .
Bruce Sterling -préface -
Elle se tenait assise très raide dans son fauteuil de première classe , les traits figés en un masque froid qui reproduisait l'expression la plus caractéristique de sa défunte mère .
Le pouvoir dans l'univers de Case, était synonyme de pouvoir des sociétés. Les zaibatsus, les multinationales qui modelaient le cours de l'histoire humaine, avaient transcendé les vieilles barrières. Vus comme des organismes, ils étaient parvenus à une sorte d'immortalité.
(Mexique )
Tous les passants ont un masque . Leur bouche et leurs narines sont dissimulées par des filtres . Certains en l'honneur du jour des morts , ressemblent aux machoires incrustées des têtes de morts grimacantes en sucre . Mais quel que soit leur forme , ils ont tous étés recommandés par leur fabricant , de la même manière oblique et douteuse , pour leur efficacité contre les viroides .
Le ciel au-dessus du port était couleur télé calée sur un émetteur hors d'usage.
Ils flanquèrent un pistard aux trousses de Turner , dans les vieilles rue de Delhi , calé sur ses phéronomes et sa couleur de cheveux . Il le rattrapa dans une rue nommée Chandni Chauk et se précipita vers sa BMW de location à travers une forêt de jambes nues et brunes et de pneus de vélo-pousse . En son coeur : un kilo d'héxogène recristalisé et de TNT en paillettes .
Il ne le vit pas venir . Sa dernière image de l'Inde devait être la façade en stuc d'un batiment nommé l'hôtel Khush-oil .