- Xand ! Ça fait plus d'un an que vous la ménagez tous, rétorqua Aidan. Elle a failli être emportée par son ignorance, plus d'une fois d'ailleurs. Tu crois pas qu'on a dépassé le stade du ménagement, là ? Il faut absolument qu'elle apprenne à se servir de ses capacités. Sans toutes les protections qui l'entourent, il y a bien longtemps qu'elle aurait basculé.
J'avais l'horrible sentiment de faire un mauvais rêve. Le matin même, mon unique préoccupation était d'essayer d'esquiver une soirée étudiante, et là, je découvrais que j'étais en danger, et cela depuis belle lurette apparemment. Une peur indescriptible s'empara de moi.
- Xander, dès que tu écouteras ceci, rappelle-moi. C'est TRES urgent ! Le détecteur qu'Aidan m'a donné, eh bien il... il a réagi à l'arrivée de [xx]. [...] Il faut absolument que tu m'aides, je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas ce qu'elle est. Elle me cherchait à la soirée, pour une raison que j'ignore, mais je suis sûre qu'elle ne me veut pas du bien. Xander, s'il te plait, j'ai besoin de toi, là. [...]
- Bip , pour réécouter votre message, tapez 1.
Mince, satané téléphone !
Il n'y avait jamais assez de place pour dire tout ce que vous souhaitez sur un répondeur.
Chose très agaçante !
« Toc-toc. »
Je sursautai et renversai de l’eau tout autour de la baignoire.
— Lanna, je sais que tu es là, je peux sentir l’odeur du bain moussant d’ici !
Maylis, évidemment, qui d’autre ?
— Laisse-moi tranquille, il n’est même pas encore quinze heures ! Et d’abord comment se fait-il que tu sois déjà arrivée ?
— Il est dix-sept heures quinze, Lanna.
— Quoi ? Mais ce n’est pas possible ! lui répondis-je, en sortant précipitamment de mon bain et en allant vérifier sur mon portable, resté dans la poche arrière de mon jean.
Elle avait raison. J’avais dû m’endormir sans m’en rendre compte, mais il me semblait qu’une dizaine de minutes seulement venait de s'écouler. Et soudain, je lâchai mon téléphone, qui tomba dans un grand fracas.
— Lanna, tout va bien là-dedans ? me demanda Maylis inquiète.
— Ta blague ne me fait pas rire du tout, tu sais ? m’énervai-je contre elle.
— Une blague ? Mais de quoi parles-tu ? Je ne comprends rien.
Sur le miroir en face de moi était dessiné, dans la buée qui le recouvrait, un symbole ...
Les gens se contentent de ce que les autres montrent d'eux, mais personne ne peut savoir ce qui ce cache derrière un sourire.
- Vous êtes quoi, au juste, dans cette histoire ? Les Quatre Mousquetaires ? ou alors des super-héros façon Avengers qui ont pour but de sauver le monde ?
- En quelque sorte, oui, je suppose que tu peux le voir de cette manière. Par contre, pour le costumes, oublie tout de suite. Tu ne me verras jamais porter un collant ridicule, encore moins une armure rouge reliée à une intelligence artificielle appelée Jarvis.
Bienvenue dans ma nouvelle vie, celle où tu as l'impression d'être le personnage d'une série fantastique tout le temps.
Dès qu’une couche se soulève, une autre prend sa place. Si c’était une pâtisserie, Juliann serait un mille-feuille. Cela dit, je ne peux pas lui en vouloir, moi non plus je ne suis pas prête à lui confier tous mes secrets.
Dans un geste d'une extrême lenteur, j'appose mes lèvres contre les siennes. Je ne respire plus. Je viens de goûter au paradis et à l'enfer. L'alliance de l'ombre et de la lumière. Lanna me rend mon baiser. Un millier d'éclats lumineux transperce mon esprit. Tout tourne autour de nous. J'ai l'impression de tomber dans un trou noir. La moindre parcelle de mon être semble être aspirée dans le néant. Le désir qui m'anime redouble de vigueur, quand je suis aveuglé par une lumière intense.
Une clochette retentit et je ne vois plus rien.
Une place, une seule, et elle sera à moi.
Bienvenue dans les Dancer Games.
Puisse le sort m'être favorable.
C’est débile, mais j’ai hâte de la revoir. J’apprécie nos échanges, les piques qu’elle me lance et ses adorables sourcils qui se froncent quand elle essaye de me déchiffrer. Putain, mais faut que j’arrête. Une relation avec cette fille n’est pas envisageable.