La tentative de perquisition qui a visé Mediapart lundi 4 février, soulève de nouvelles interrogations sur la façon dont Emmanuel Macron considère les médias.
Souhaite t-il les placer sous tutelle ? Qu?entend-il par « neutralité de la presse » ? Éléments de réponse avec Laurent Mauduit et Ellen Salvi, journalistes à Mediapart ainsi qu?Amaelle Guiton, journaliste à Libération.
? Abonnez-vous à Mediapart : https://www.mediapart.fr/abonnement
? Tous les lives de Mediapart :
https://www.mediapart.fr/studio/videos/emissions/mediapart-live
? Abonnez-vous à la chaîne YouTube de Mediapart : https://www.youtube.com/user/mediapart
+ Lire la suite
Ils avaient fabriqué un outil qui leur servait tous les jours. Il y a toujours eu des gens pour améliorer la technologie, sans qu’on les appelle “hackers”. Et il y en a toujours, partout dans le monde, pour contourner les limitations arbitraires qu’on leur impose. C’est un état d’esprit qui consiste à contrôler la technologie, plutôt que de se laisser contrôler par elle.
Pour un hacker, utiliser des logiciels sans avoir la capacité de comprendre comment ils fonctionnent et de les améliorer, c’est un abandon de souveraineté. C’est accepter la limitation des connaissances ; accepter le pouvoir de la machine sur l’homme quand, dit Matthias Kirschner, « les logiciels devraient faire ce que tu leur demandes, pas le contraire » ; c’est accepter, enfin, le pouvoir des constructeurs sur les utilisateurs.
Pour les dissidents des régimes autoritaires, protéger son identité et la confidentialité de ses communications est une « banale » question d’autoconservation. Sous nos cieux plus cléments, l’opinion publique s’en préoccupe moins. La formule est connue : on n’a rien à cacher tant qu’on n’a rien à se reprocher… L’histoire est pourtant riche d’exemples de groupes humains qui se virent reprocher des activités ou des idées soudain jugées « menaçantes ».
Ce qui compte, c’est à quel point on aura changé le système avant qu’il ne nous change.
comme le disent les connaisseurs : quand c’est gratuit, c’est vous qui êtes le produit
C’est ainsi, le monde change. Les hackers changent le monde. Et le monde, inévitablement, les change en retour. Jusqu’où, comment, et à quel prix ? Cette histoire-là n’est pas encore écrite.
Prendre conscience que la liberté d’informer, la liberté de communiquer, la liberté de la culture, ça n’a pas de prix,
En clair avec le DPI (Deep Packet Inspection, soit l’analyse d’un « paquet » de données circulant sur le réseau), nos e-mails, les sites auxquels nous nous connectons, ce que nous tapons dans un moteur de recherche, tout cela, donc, n’a potentiellement plus grand-chose de confidentiel
Communiquer librement sur des outils libres, ça fait partie des droits de l’homme.
Richard Stallman : « La liberté de ton poing s’arrête à mon nez. »