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10 nouveaux livres recommandés par les lecteurs ce 8 février 2024
Quels sont les meilleurs livres à lire cette semaine ? 

 

Article publié le 08/02/2024 par Nicolas Hecht, Pierre Krause et Nathanaëlle Leclaire

 

 

 


Chaque semaine depuis 2020, nous vous conseillons 10 livres dans 10 genres différents, plébiscités par la communauté Babelio et parus récemment en librairie (retrouvez ici le premier épisode des Livres du moment, pour un instant nostalgie). Notre volonté de vous faire explorer de nouveaux horizons littéraires et découvrir de nouveaux/nouvelles auteur(ice)s est toujours intacte ! Un nouvel épisode de cette série vous attend juste ici, avec comme à chaque fois une présentation rédigée par l'équipe de Babelio, et un extrait de critique.

  

 

 

BD : Mattson Tomlin (scénario) et Lee Bermejo (dessin), A vicious Circle, tome 1
Urban Comics, traduit de l’anglais par Yann Graf, 64 pages, 15 € 



Shawn Thacker est un tueur d’un genre particulier. A chaque meurtre, il est projeté dans le passé ou le futur. Un autre homme semble être affligé de la même malédiction, un homme responsable de l’assassinat de la famille de Shawn. Depuis, c’est une lutte sans merci à travers le temps et l’espace que se livrent ces deux tueurs. Leur confrontation va-t-elle changer le cours de leur histoire ? Ou de l’Histoire humaine toute entière ?

 

Aderu a été bluffé : « Le dessin est hallucinant. Vraiment un tour de force. Dans la première partie du récit, se produisant dans le passé, en noir et blanc, certains éléments sont d'un réalisme quasi-photographique. Le travail sur le contraste est époustouflant et l'utilisation de la lumière laisse sans voix. L'avant-dernière planche de cette partie, avec les gros plans sur les visages, est surréaliste de précision. »

 

 

 

 

Manga : Hagio Moto, Anthologie de la rêverie
Glénat manga, traduit du japonais par Akiko Indei, 352 pages, 14,95 €

 

Cette anthologie vous invite à entrer dans l’univers de la célèbre mangaka Hagio Moto. Avant-gardiste et en rupture avec les codes habituels du manga, elle navigue entre la science-fiction, l’anticipation et l'imaginaire dans ses récits. Ce recueil se compose en quatre temps et aborde la rêverie, les aventures spatiales et le conte. Une bonne entrée en matière dans le shojo à la façon d'Hagio Moto.

Un livre entre exploration du futur et grand classique, comme le dit les_aventures_livresques : « Quel recueil ! Si je puis dire, il porte bien son nom. De la rêverie, nous en sommes servis. Des histoires résolument modernes se déroulant dans l'espace – prenant alors des allures de science-fiction précurseur – ou bien dans une ambiance presque similaire à celle des contes de Grimm et Perrault, Hagio campe des historiettes changeant le genre du shojo [...] »

 


 

 

 

Jeunesse : Kelsey E. Gross, La Belle Nuit de l'hiver
123 soleil, traduit de l'anglais par L'Atelier Cloro, 32 pages, 13,95 €

 

 

Du passage de la fin d’une année, au début d’une autre, il y a de nombreuses choses à célébrer. Noël, Thanksgiving, le Nouvel an... Dans cet album, c'est une fête un peu plus méconnue que choisissent de célébrer les animaux de la forêt. La fête du retour de la lumière. Le hibou réunit tous ses ami.e.s en l’honneur des journées qui rallongent et des nuits qui raccourcissent. Chacun amène quelque chose à partager autour du sapin. Une froide soirée d’hiver racontée tout en douceur et qui montre que les nuits sont moins longues lorsqu’on n'est pas tout seul.


Un récit original comme le dit des_livres_et_l_imagination : « J'ai craqué sur ce sublime album car la thématique est assez rare en littérature jeunesse : la célébration du solstice d'hiver. [...] C'est une histoire toute douce de partage entre animaux de la forêt, un moment de convivialité en toute simplicité. [...] Un bien joli message de solidarité et d'entraide. »

 

 

 

 

 

Jeune adulte : Mabrouck Rachedi, Banale flambée dans ma cité
Actes Sud jeunesse, 224 pages, 15,90 €

 

 


Ma 6-T va cracker avertissaient déjà Jean-François Richet et les rappeurs des années 1990. 30 ans plus tard c’est pourtant peu ou prou la même histoire que raconte Mabrouck Rachedi dans ce roman destiné à la jeunesse. Un jeune homme est retrouvé mort après une descente de police. Alors qu’une émeute embrase la cité, les doutes sur ce qui s’est vraiment passé demeurent. Mabaitaï, un ado tranquille, cherche à comprendre les raisons du drame et l’engrenage diabolique qui sacrifie une partie de la jeunesse française.
 
Une nouvelle réussite de l’auteur pour delcyfaro : « Un nouveau roman de Mabrouck Rachedi, c'est un achat obligatoire pour moi tant j'aime cet auteur et sa plume addictive. (...) La banlieue, Mabrouck Rachedi la connaît bien, il y est né, il y a vécu, il la sillonne pour ses ateliers d'écriture et il l'écrit d'une façon très authentique. Ses personnages sont tous intéressants, charismatiques et même antipathiques pour certains mais ils sont tous vrais. Tout a un accent de dure réalité mais malgré tout l'émotion et la tendresse ne sont jamais très loin avec l'auteur et c'est vraiment ce que j'aime dans ses romans. »

 

 

 

 

Imaginaire : Jean-Philippe Jaworski, Le Chevalier aux épines, tome 3 : Le Débat des dames
Les Moutons électriques, 528 pages, 28 €

 

 

On ne le répétera jamais assez : Jean-Philippe Jaworski est l'un des grands auteurs français contemporains dans le domaine de la fantasy. Révélé au grand public à la fin des années 2000 par son épais roman Gagner la guerre, il a également bâti depuis deux sagas remarquables : Rois du monde, cycle de fantasy celte, et Le Chevalier aux épines, dont le troisième et dernier tome vient de sortir. Une conclusion très attendue par ses lecteurs, qui ont pu suivre avec délice dans le tome 2 le retour du perfide et génial Benvenuto Gesufal, un personnage né dans une nouvelle et devenu héros de son premier roman Gagner la guerre ; un de ces êtres de papier qui ont su prendre vie sous nos yeux de lecteurs, et nous marquer. Dans Le Débat des dames, il est toujours question de guerres de clans dans le Vieux Royaume, cadre de plusieurs textes de Jaworski. Et qui dit « chevalier » dit ambiance médiévale, servie par un talent narratif et un style toujours impeccables selon les lecteurs.


stephanerenard a été subjugué par cette conclusion : « Jean-Philippe Jaworski nous avait habitués à sa plume hors du commun, il arrive encore à nous surprendre avec un scénario éblouissant, traître, majestueux et une intrigue quasi impossible qu'il noue et dénoue avec grâce sans jamais être prévisible. »

 

 

 

 

Roman d’amour : Rebecca Yarros, Hors limites, tome 1 : Fire & ice
Eden, traduit de l'anglais par Sophie Taam, 320 pages, 19 €

 

 
Un deuil brutal vient chambouler la vie et les repères d’Ember. Son père vient de mourir, ce qui la propulse au rôle de pilier de sa famille. Sa mère ne réagit plus, encore ancrée dans le choc de la perte. Elle doit alors maintenir à flot son petit frère et sa petite sœur, complètement désorientés. On dit que, dans la vie, les rencontres sont une question de timing. Ember a rencontré Josh au lycée, nourrissant en secret des sentiments pour lui. Après un moment d'absence, il réapparaît dans sa vie, et va y prendre plus de place que prévu. Cette histoire d’amour apparaît au moment où Ember semble en avoir le plus besoin. Leur relation viendra-t-elle jeter un peu de lumière sur le paysage orageux d’Ember ?


Une écriture qui sait faire un parfait dosage d'émotions, comme le dit Songedunenuitdete : « C'est une très belle histoire que j'ai dévorée le cœur en bandoulière et la gorge serrée. Les émotions des personnages sont très bien retranscrites, et tout y est criant de vérité. Les drames ne sont pas là simplement pour faire pleurer dans les chaumières, il y a une très belle morale derrière et beaucoup d'espoir ».

 

 

 

 

Non-fiction : Paul B. Preciado, Dysphoria Mundi
Grasset, 592 pages, 25 €

 

 

Bien conscient de son époque et des questionnements majeurs qu'elle soulève, Paul B. Preciado prend le pouls de ses évolutions - ou, comme le dit le sous-titre, se fait l'écho du « son du monde qui s'écroule ». Mais de quoi est-il question dans cet essai présenté par son éditeur comme de la « philosophie documentaire » ? Paul B. Preciado part de son statut diagnostiqué comme une dysphorie de genre (il est connu comme Beatriz Preciado jusqu'en 2015), pour expliquer que le monde et les individus subissent une dysphorie généralisée. Selon lui, les freaks et autres déglingués ne sont pas forcément ceux que l'on croit. Et plutôt que d'en rester au constat d'un monde qui va décidément fort mal, il propose des pistes pour survivre aux dérèglements climatiques, politiques et économiques actuels.

romanerivol a autant apprécié le fond que la forme de ce livre, au propos aussi pertinent qu'inventif : « Ce livre est une très grande réussite. Il explore le concept de dysphorie, qui s'entrechoque à bon nombre de marginalité, au-delà du genre. La dysphorie comme symptôme sous un régime de domination violente. C'est tout à la fois puissant, doux, inventif et intelligent. »


 

 

Littérature française : Nina Bouraoui, Grand Seigneur
JC Lattès, 250 pages, 20,90 €
 

 


Les mots peuvent-ils faire quoi que ce soit face à la douleur d’une femme qui vient de perdre son père ? Dans ce livre qui est autant le portrait d’un père aimé que la recherche des souvenirs de son enfance, Nina Bouaraoui fait le pari que oui, face à la douleur, face au chagrin, face au deuil, les mots sont tout à la fois un refuge et une arme lumineuse.


C’est aussi un beau récit sur la filiation pour Matatoune : « Cet écrit où une écrivaine prend les seules armes qu’elle maîtrise pour apprivoiser la mort de son père m’a saisie. Je l’ai lu presque d’une traite, m’enfermant dans une coquille pour en goûter toutes les nuances. Difficile d’en décrire la portée générale, puisque chacun le recevra avec son intime singularité. Pourtant, par l’amour des mots, Grand seigneur entraîne vers ce lien invisible et pudique entre une fille et son père en décrivant leurs histoires, leurs expériences et leurs vécus. Car Nina Bouraoui réussit à nous hisser hors de nos histoires. »

 

 

 

Littérature étrangère : Michiko Aoyama, Un lundi parfum matcha
Nami, traduit du japonais par Alice Hureau, 224 pages, 19 €

 

 
Attention, c'est le moment tendresse de cette sélection. L'autrice japonaise Michiko Aoyama nous revient aprèsLa Bibliothèque des rêves secrets et Un jeudi saveur chocolat
Cette fois, nous suivons des personnages sur 12 mois et autant de chapitres, au sein du Café Marble devenu Café Matcha, du nom de la fameuse boisson au thé. Un lieu où chaque client va se livrer, et partager les ressorts de son humanité avec les autres, simplement, en toute poésie. 

 

Debbyreading est conquise, et reprendrait bien une tasse de ce délicieux breuvage : « Les histoires sont belles et attendrissantes… et ne peuvent que nous toucher avec l’authenticité qui s’en dégage. J’aime de plus en plus la littérature japonaise grâce à ce type de romans qui a le don de me transporter et m’attendrir. On sort de cette lecture le sourire aux lèvres, ému par tant de poésie au cœur de belles histoires qui parlent à tout le monde. »

 

 

 

 

 

 

Polar & thriller : Harry Grey, Il était une fois en Amérique
Sonatine, traduit de l’anglais par Caroline Nicolas, 624 pages, 24,90 €

 

 

De nombreux cinéphiles tiennent le film portant le même titre pour le plus grand de Sergio Leone. Et parmi ces derniers, certains vont même jusqu’à penser que c’est tout simplement l’un des plus grands films de gangsters jamais réalisés (malgré sa misogynie évidente). Peu savent pourtant que derrière ce monument du cinéma se cache le roman semi-autobiographique de Noodles, un malfrat qui devient de plus en plus important dans une mafia qui change profondément le visage de l’Amérique. Le roman est pour la première fois traduit en France.

 

dominolu y a trouvé avec bonheur l’ambiance du film : « Un récit fleuve mais aussi un monument comme l’est le film éponyme. Laissez-vous happer par cette atmosphère du New York des années 1920, dans les arrières-salles enfumées, les « speakeasy », où l’alcool coule à flot malgré la prohibition [...]. Les mitraillettes crachent la mort mais les clans se relèvent et ripostent. L’opium et l’alcool embrument les cerveaux et l’argent noie les consciences. Mais l’appât du gain est souvent plus fort que la prudence et les protagonistes de ce roman n’échapperont pas à leur destin de malfrat. »

 

 

 

Vous avez, vous aussi, des livres récents à recommander ? N'hésitez pas à partager vos lectures en commentaire de cet article !

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