Alleï, dis, pour une fois, ça fait du bien aussi d’aller voir au-delà de la frontière ce qu’il s’y passe.
Bien que Magritte se plaindra que les français ne sachent pas cuire les frites comme il faut (la fameuse graisse de bœuf qu’il leur manquait), notre couple de détectives ne va pas se plaindre de son escapade à Paris, surtout parce que Magritte y exposait ses toiles, mais aussi parce qu’ils auront une enquête à résoudre.
S’il y a bien un endroit que j’apprécie, à Paris, c’est Montmartre, bien qu’il ne doive plus être aussi génial qu’au temps où se déroule cette enquête (dans les années 50)… En tout cas, grâce au couple Magritte, je suis allée boire au café de Flore, j’ai croisé une pléiade d’artistes (même des travelos !), allant de Boris Vian à Jacques Prévert. Bref, la balade était belle.
Par contre, nous avons croisé aussi des cadavres et, comme bien souvent, on les a ramassés à la pelle. Et j’en ai déploré certains, notamment parce que j’avais apprécié ma rencontre avec Chloé et puis, l’autrice entre, elle aussi, sur ma kill list. Oui, toi aussi, Monfils ! (seuls les lecteurs/lectrices comprendront le rapport avec la phrase de César).
Non, le rythme n’est pas endiablé et pourtant, voilà un cosy mystery qui se lit sur une journée (jour férié), sans se prendre la tête, avec un sourire aux lèvres, tant la truculence de l’écriture est présente (comme toujours) et aussi à cause du couple Magritte, que j’adore et de toutes les anecdotes que l’autrice partagera avec nous.
Pour les ambiances, pas de doute, nous étions à Montmartre, nous avons fréquenté des artistes, des gens connus, nous avons arpenté les ruelles avec Carlita, le travesti et compagnon de Pablo Cazarès, chanté dans les cabarets et pris du bon temps, tout en n’oubliant pas d’enquêter !
Au départ, j’avais pensé à un coupable et ensuite, grâce à un petit indice, je me suis dirigée vers un autre, me demandant si je ne me trompais pas et youpie, j’avais bien visé et compris qui se cachait derrière ces crimes (faudra le lire pour le savoir, ou alors, me payer). Magritte a bien planqué, lui aussi, et a résolu ces assassinats, comme moi. Mais je pense qu’il l’a trouvé surréaliste aussi…
Une véritable immersion dans le Montmartre des années 50, des anecdotes insérées dans le récit, de manière habile, de l’humour dans les dialogues et une grosse pincée de mystère, voilà une bonne recette pour passer un moment agréable avec ce couple si atypique et si sympathique.
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