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Inspecteur Duncan McCormack

Série de 2 livres (En cours). Écrite par Liam McIlvanney (2),

Le Quaker par McIlvanney
tome : 1
Retour de flamme par McIlvanney
tome : 2

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Retour de flamme

1975, le corps d'un homme est retrouvé, méconnaissable et torturé. L'inspecteur Mc Cormack est sur l'enquête et va devoir se frotter à l'univers de la pègre Irlandaise. Une enquête palpitante aux multiples rebondissements.

C'est un bon polar digne qui nous plonge dans les années 1970.

J'ai trouvé cette intrigue bien menée et plaisante à lire. L'univers de la pègre est bien retranscrit pour le peu que j'en connais.

L'issue finale est pour le moins surprenante.

J'ai trouvé quelques longueurs parfois dans les descriptions, j'aurai voulu un poil plus de rythme.

Mais c'est un roman qui fera passer un bon moment aux amateurs de thriller.
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Retour de flamme

L’auteur écossais du « Quaker » plonge une nouvelle fois son héros, le très controversé inspecteur Duncan McCormack, dans les bas-fonds de Glasgow, une ville passionnante rongée par la mafia et la corruption dans les années 1970.
Lien : https://www.la-croix.com/cul..
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Retour de flamme

Ce roman, j’ai mis du temps à le lire. J’ai regretté de ne pas avoir trouvé le temps de lire le premier tome, qui est pourtant dans ma PAL depuis très longtemps, peut-être parce que j’ai délaissé les polars écossais depuis un ou deux ans. Nous sommes en Ecosse, nous sommes dans les années 70, ces années que l’on dit celle de la libération sexuelle. Cela dépend pour qui, cela dépend pourquoi : l’inspecteur McCormack ne peut vivre son homosexualité au grand jour, et ce n’est pas faute d’être réellement amoureux de Victor, l’homme qu’il a préféré quitter. A Glasgow, rares sont ceux qui l’apprécient. certainement pas Shand, qui devra travailler avec lui, et se fera une joie de l’épier – pas sûre qu’il ait réussi à être discret. Shand est le prototype même du parfait policier tel que l’attendent la plupart de ses supérieurs, totalement misogyne, indifférent au sort des plus faibles, persuadé qu’une pute est une pute, et qu’elle a bien cherché ce qui pourrait lui arriver. Non seulement Shand doit faire équipe avec McCormack, mais aussi avec Lizzie Nicol, une des rares femmes policières, une de celles qui a résisté envers et contre tout non à la rudesse de ce qu’elle voit, mais à ce que ses collègues lui ont fait subir jour après jour, pour lui faire comprendre que sa place était ailleurs. Comme Nicol le dira à Shand : « vous vous entraînez pour être aussi bête ? Ou bien c’est inné ? »

Le premier meurtre aurait dû d’ailleurs passer presque inaperçu. Qu’un clochard meure, même après avoir été torturé, quelle importance ? Il apparaît pourtant très vite que cet homme ne devait pas être un clochard, et quand son identité est enfin connu, toute la donne change. La situation se complexifie encore plus quand un pub, et pas n’importe lequel, explose. Guerre des gangs ? IRA ? Cela simplifierait l’enquête, mais rien, absolument rien ne l’est. La narration elle-même est un tissu complexe, enchevêtrant plusieurs narrateurs, plusieurs temporalités aussi, quand des lettres sont introduites dans le récit. Peu à peu, les liens se feront, les révélations auront lieu, mais par combien d’indices relevés avec soin, d’interrogatoire, de confidence aussi devront passer les enquêteurs pour en arriver à mettre au jour ce qui avait été dissimulé jusqu’à présent ?

McCormack a le courage d’écouter ce que personne n’avait entendu avant lui. Il a aussi le courage de remettre les choses à leur place, c’est à dire de mettre ceux qui sont responsables face à leurs responsabilités, et tant pis si cela ne convient pas à ces personnes. Il n’a pas d’âge pour être lucide, et si McCormack traque inlassablement Maitland, le fils de Maitlant, un tout jeune ado, est tout à fait lucide sur les priorités de son père (ni lui, ni sa mère).

En terminant cet avis, je me rends compte que j’en ai presque oublié de parler du conflit religieux qui, presque cinquante ans plus tard, me paraît presque irréel, conflit entre catholique et protestant qui fait que l’on en vient à détester, voire à torture quelqu’un simplement pour sa religion, alors que, de mon point de vue de catholique plus très pratiquante, ayant des proches protestants, je ne perçois pas vraiment de différences. Cela sert à cela aussi, la littérature, nous rappeler des faits de notre histoire que l’on a un peu oublié de nos jours.
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Retour de flamme

Glasgow, 1975. L'Irlande et ses « troubles » n'est pas loin, envoie ses ondes meurtrières et il ne fait pas bon être un policier catholique dans Glasgow la protestante. Et il ne fait pas bon non plus être un policier homosexuel dans Glasgow la puritaine. Mais Glasgow, derrière cette apparence de puritanisme a aussi une partie bien sombre, qui sacrifie ses plus faibles : les enfants abandonnés, les prostituées, les pauvres relégués dans des quartiers poubelles, et même les soldats britanniques revenus traumatisés de ce qui se passe en Ulster ...

C'est tout cela que ce roman policier, très bien conduit, avec une enquête suffisamment complexe pour qu'on s'accroche, sans être trop nébuleuse comme cela peut l'être parfois, nous permet de découvrir, principalement à travers le regard de l'enquêteur Duncan McCormack, catholique homosexuel donc.Pour ces raisons, et aussi à cause de sa précédente enquête, fréquemment rappelée dans ce tome 2, il doit faire face à l'hostilité de son commissariat, mais l'auteur l'a entouré de deux autres autres enquêteurs , personnages très attachants, surtout une jeune femme, l'inspectrice Nicol, qu'on a très envie de retrouver dans d'autres enquêtes à venir. L'amant de McCormack, ancien soldat, est également une figure attachante. Mais c'est surtout à Glasgow, tout en contrastes, à la fois corsetée par des valeurs brandies en étendard mais gangrénée par la corruption, la drogue, l'alcool, la violence envers les plus faibles, que revient le premier rôle.

Merci aux éditions Métailié et à Netgalley de m'avoir fait découvrir cet auteur. J'ai hâte de le retrouver dans des tomes à venir.
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Retour de flamme

Un cadavre bien amoché est retrouvé par un sans-abri au milieu de détritus. A son doigt une grosse bague est toujours en place. 4 morts dans l’incendie d’un immeuble. Quelques jours plus tard c’est une voiture piégée qui explose et détruit un bar rempli en partie de militaires.



L’inspecteur principal Duncan McCormack de la brigade criminelle est chargé de diligenter l’enquête sur le cadavre amoché avec l’aide de ses coéquipiers Goldie, Nicol et Shand.



Nous sommes au début des années 70 à Glasgow en Ecosse et le climat est tendu. Politiquement et socialement le pays reste une poudrière. Le crime organisé est évidemment présent et profite de cette instabilité.



L’auteur Liam McIlvanney nous immerge complètement dans cette atmosphère tourbée où la corruption est très présente au sein des autorités. Il nous remet dans ce contexte si loin et si récent où les femmes viennent à peine d’intégrer la police dans des unités mixtes et ne sont plus cantonnées à la brigade des mœurs. Ajouté à ça un inspecteur de police intègre et homosexuel, nous avons ici un cocktail hautement inflammable.



Retour de flamme est le tome 2 de cette série. Je n’avais malheureusement pas lu le premier mais cela n’empêche pas la lecture malgré les références faites, car l’auteur nous rappelle les faits importants.



Ce roman policier est pour moi une réussite, qui a su m’embarquer 50 ans en arrière dans une période sombre de l’Ecosse.
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Retour de flamme

Après "Le Quaker", Liam McIlvanney nous propose "Retour de flamme", un roman noir sociétal au suspense implacable salué par Ian Rankin !



Chaque livre peut-être lu séparément sans aucun problème car les nombreux rappels sur l'enquête précédente facilite la compréhension.



Glasgow 1975. L’incendie d’un entrepôt d’alcool clandestin appartenant à la mafia provoque la mort de trois personnes dans un immeuble voisin, et le cadavre d’un vieil homme est trouvé cette même nuit dans un squat à proximité. La police identifie une guerre des gangs.



L’inspecteur McCormack, qui revient d’un mystérieux exil londonien de six ans, est chargé de cette enquête dont personne ne veut, d'autant plus que l'affaire des frères Maitland n'est toujours pas résolue. McCormack est devenu célèbre pour avoir démasqué la trahison d’un haut gradé, Peter Levein, mais ses collègues n’ont pas apprécié et le considère comme une 'balance'.



Sur ce, une bombe explose dans un pub au Barracks Bar tenu par le mafieux Hugh Maitland, les clichés habituels ne suffisent plus à expliquer la situation. S'agit-il d'un attentat perpétré par l'IRA ou d'une vengeance plus personnelle ?



Dans cette intrigue magistralement structurée, le regard et la connaissance de l’enquêteur des strates de la ville, de la pègre aux notables, mettent en évidence des relations improbables dans une enquête captivante jusqu’au dénouement totalement inattendu.



Je remercie les @EditionsMétailié et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cet auteur que je ne connaissais pas encore.



Même si j'ai trouvé que le début manquait un peu de dynamisme et de rythme car l'enquête qui dure un mois piétine beaucoup dans la première partie, je me suis laissée transporter par cette intrigue complexe qui prend toute son ampleur dans les trois autres parties dont le rythme va crescendo.



L'atmosphère suffocante, glauque, est très sombre, nauséabonde. A Glasgow, la ville est gangrénée par la corruption entre trafics de drogue, d'alcool et réseaux de prostitution, sans parler du racket. A la tête de ce réseau mafieux : les deux frères Maitland, Hugh et Walter. Ils sont secondés par leurs quatre lieutenants : Alex Kerr, Jackie Fleeting, William Hunter et John McPhail. L'un d'entre-eux va servir d'indic à la police, ce qui fera avancer l'enquête.



Ce que j'ai le plus apprécié, c'est le portrait psychologique très détaillé de chacun des personnages, en particulier celui de McCormack qui a la particularité d'être homosexuel. J'ai bien aimé aussi le personnage de son binôme, l'inspectrice Liz Nicol, une des rares femmes qui exerce cette profession à l'époque, ce qui permet d'aborder le thème du féminisme. Elle joue un rôle majeur dans la résolution de cette enquête et le duo qu'elle forme avec McCormack fonctionne bien car tous deux souffrent de discrimination. Un très bon moment de lecture !

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Retour de flamme



Pour le mois du polar, c’est en terre presque inconnue que je me suis aventurée : celle de l’Écosse, de Glasgow et de Liam McIlvanney, publié par les Éditions Métailié. Un prénom et un nom typiquement écossais pour un auteur qui écrit des romans noirs se déroulant dans son pays d’origine alors qu’il vit et enseigne en Nouvelle-Zélande. Il s’agit ici de son quatrième roman publié en France, et la suite indirecte du roman précédent intitulé Le Quaker, qui narrait les périples d’un tueur en série, poursuivi par l’inspecteur principal Duncan McCormack, que l’on retrouve ici même. On ne trouvera pas plus écossais, en l’occurrence glaswégien, que les romans de Liam McIlvanney, qui a véritablement su transmettre l’âme de sa ville, et de son pays, dans ce roman.



Année 1975. L’inspecteur principal Duncan McCormack est de retour à Glasgow, sa ville, qu’il avait quitté après avoir fait tomber Le Quaker, certes, mais surtout après avoir mis à mal la police de sa ville, en mettant à jour les liens qu’il entretenait avec la mafia locale. Il est mal-aimé de son supérieur hiérarchique direct, mais encore soutenu par ses deux N-1, l’inspectrice Nicol, son bras droit, le lieutenant Derek Goldie . Un incendie se déclare à Glasgow, tuant quatre personnes, dont une mère et sa fille. Quelques jours plus tard, un corps est retrouvé dans le quartier de Blackhill, pas celui de n’importe qui. Afin de détacher Duncan McCormack de son obsession à arrêter le parrain attitré de la ville, Walter Maitland, son supérieur l’inspecteur divisionnaire, Haddow de la brigade de répression du banditisme le missionne sur l’enquête, qui va emprunter d’inattendus tours et détours. L’équipe de policiers étant complétée par le sergent, Iain Shand, dont McCormack se méfie.



Pour comprendre le fonctionnement de la ville plus en profondeur, j’ai tenté une immersion dans les explications techniques, et autant vous dire que je n’ai pas compris grand-chose, du moins je n’ai pas pris le temps pour le faire. Économiquement parlant, Glasgow occupe une grande place en Europe, culturellement, elle se partage entre catholiques et protestants, l’Église d’Écosse représentant tout de même une majorité relative du christianisme. Ce que le Wikipédia ne nous dit pas, ce que le personnage de l’auteur écossais, McCormack, nous révèle en revanche, c’est cette animosité ambiante qui pèse lourd : McCormack est comme il le dit lui-même un Highlander catho. C’est là un autre point fort du roman, on pénètre vraiment aux conflits identitaires qui secouent le pays, les Taigs, catholiques irlandais. Dont les conflits de l’IRA, en plein dedans. Plus globalement, des pans d’histoire du pays, du Glasgow des années 30, aux gars des Highlands, les « cosaques » appelés en renfort pour tabasser du voyou jusqu’à la problématique IRA qui englobait même l’Écosse.



Si j’insiste sur le fait de comprendre l’identité de Glasgow, c’est que tout le roman se base sur les problèmes sociétaux de Glasgow, qui d’ailleurs rayonnent bien largement hors de ses frontières. La diégèse est lente mais dense, l’auteur prend le temps d’étudier, de décrire minutieusement chaque recoin de l’enquêteur et de ses tenants. Comprendre d’abord que la ville et la police sont vérolées jusqu’au moignon, par les mêmes groupes mafieux, et que de jouer les héros solitaires ne sert probablement à rien puisque le corporatisme est de mise et que personne n’aime ceux qui « balancent ». Dans le roman précédent de l’auteur slovaque, il était déjà question de clans mafieux, on la retrouve encore à Glasgow avec ses sbires locaux, aussi laids que les Slovaques, issus quant à eux d’une tradition de gangs violents.





L’ambiance est également rendue par de menus détails, qui ont leur importance, à l’image de tous ces Sir non-traduits, très protocolaires auxquels a droit McCormack : n’étant doté d’aucun titre de noblesse accordé par la reine, il s’agit en fait d’une façon de s’adresser à un supérieur hiérarchique ou à quelqu’un doté d’un grade militaire. Je n’avais encore jamais lu cela avant, ou peut-être était-ce rendu par un chef ou une autre traduction éventuelle ? Un Sir qui est d’ailleurs souvent rendu, aux hommes, par un fiston, très surprenant puisque l’expression est à la fois assez paternaliste et familière en français. De plus, j’ai beaucoup apprécié Duncan McCormack, un Écossais pur jus, un peu rustre mais droit, humain et plein d’autodérision, sa façon de se moquer de son accent, de revendiquer fièrement ses origines catholiques.



Un régal que de lire Liam McIlvanney : j’y ai trouvé plaisir à le lire autant dans le fil narratif, que l’ambiance très typique, la figure du lieutenant McCormack et de la découverte historique et culturelle de Glasgow, et plus globalement d’un pays que je ne connais que très superficiellement, toutes les facettes de son identité, de l’entêtement d’un policier qui apparaît mal dégrossi, mais finalement le plus intègre de tous, au milieu de deux mondes qui s’opposent, mais qui finissent par se mélanger inévitablement lorsque les consciences de ceux trouver les coupables deviennent poreuses.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Retour de flamme

C’est grâce à Babelio et son opération Masse Critique que j’ai découvert Liam McIlvanney, l’auteur de « Retour de flamme ». Encore merci à eux ainsi qu’aux Editions Metailié pour l’envoi de ce livre.

De plus, ayant découvert qu’il s’agissait d’un tome 2, avant de me lancer dans cette lecture, j’ai d’abord commencé par le tome un des aventures de l’inspecteur principal Duncan McCormack.

Il s’est passé six années depuis la résolution de l’enquête du Quaker et Duncan est de retour de Londres où il a vécu depuis l’affaire citée précédemment.

Disons-le tout net : j’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir cet inspecteur qui se qualifie de Highlander et qui essaye de se faire sa place dans la police de Glasgow. L’enquête et l’histoire sont pour ma part plus abouties que dans le premier tome.

Entre un incendie criminel dans un entrepôt, une bombe qui explose dans un pub, l’assassinat d’un policer, une guerre des gangs, et même l’IRA qui semble être de la partie, Duncan aura fort à faire pour s’en sortir d’autant plus qu’on ne peut pas dire qu’il bénéficie d’un soutien sans faille de sa hiérarchie.

La description de la ville ainsi que la restriction de l’ambiance de cette époque sont à souligner pour leur qualité et leur souffle d’authenticité.

Je me suis félicité à plusieurs moments d’avoir pris le temps de lire le tome précédent avant. En effet, certains éléments de ce deuxième tome auraient trop gâché ma lecture si je ne les avais pas lu dans l’ordre chronologique.

Auteur à suivre pour ma part ….



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