Je continue ma lecture de Donjon dans l'ordre chronologique de parution, me voila au sixième tome, et cette fois, pas de Zénith, pas de Crépuscule, pas de Potron-Minet, mais un Donjon Parade !
Après avoir découvert les trois temporalités principales, me voila donc dans quelque chose de nouveau. Donjon Parade, qu'est ce que c'est ? C'est une histoire humoristique qui se passe dans la continuité Zénith. Et après avoir lu ce tome je me suis d'ailleurs dit "Pourquoi Donjon Parade ? Ca aurait pu être un Donjon Zénith tout simplement." la différence est peut-être que dans la catégorie Zénith nous avons une aventure "heroic fantasy" humoristique et que dans Parade, on a une histoire humoristique mais sans le côté aventure.
Enfin, n'étant pas un spécialiste, c'est ce que je suppose.
Toujours est-il que j'ai trouvé ce tome très sympathique, le Gardien va être confronté à un rival qui va venir installer son donjon juste à côté du sien. Et quel donjon ? un donjon avec des monstres gentils et de la barbe à papa ! Coup dur pour le Gardien et son donjon qui va voir sa fréquentation grandement diminuée.
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CADMION : - Hoho, Gardien !
LE GARDIEN : - Oui, Cadmion?
CADMION : - C'est pas pour cafter, mais venez voir ce qu'à fait Herbert...
LE GARDIEN : - Mais ?! Il est mort !
CADMION : - Pas du tout, Gardien... Il s'est écrasé des tomates sur le ventre et il fait le mort pour éviter de se bagarrer... Du coup les aventuriers passent par chez lui comme dans un moulin.
LE GARDIEN : - Grm.. Mets-moi en mode sonore. Heeeeerbeeert je te vois ! (...) Il y a un canard crevé en salle 35. Envoyez les crabes nettoyeurs !
HERBERT : - Hé ! Ca va... ca va... je vais bien. Euh.. c'était pour rire...
LE GARDIEN : - Il faut se battre avec panache Herbert !
HERBERT : - Oui Gardien.. désolé.
(...)
MARVIN : - Alors, Herbert, il parait que tu t'es fait piquer pour le coup des tomates... Et comme maintenant tu dois vraiment combattre tu as peur de te faire tuer.
HERBERT : - Non, non. J'ai parlé à Horous et il va me donner une maladie pour trois semaines, comme ça, je serai tranquille.
MARVIN : - Oooohhh.. une maladie ! C'est courageux...
HERBERT : - Mais pour les très très courageux, pour ceux qui veulent du vrai frisson.. et de l'adrénaline pur jus... Il y a CA !
... : - Ha? Beuh... c'est plein de vieilles dames...
HERBERT : - Haha ! Revenez quand vous aurez réussi à les battre au bingo !!
Il n'y a pas de recette miracle. Un Donjon, c'est des années et des années de travail minutieux...
Un Donjon c'est un état d'esprit, et l'esprit de Donjon c'est moi : le Gardien.
-Ouais !! Vas-y Marvin ! Tue-les !
- Non Gardien, c'est juste un jeu pour faire peur aux gosses...
- ?! C'est infect !! N'as-tu pas honte ?!
- Non... J'aime bien les enfants.
La parade perpétuelle des allégories chasse pour un temps la pensée.
FESTIVAL OH LES BEAUX JOURS ! 8e édition
Avec Hervé le Tellier et Kerwin Spire
Lecture par Emmanuel Noblet
Depuis l'an dernier, les grands entretiens du festival rendent aussi hommage à des écrivains disparus. Ainsi, Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, né en 1914 à Vilnius, en Lituanie, décédé en 1980 à Paris, dont l'oeuvre immense continue de susciter l'admiration, et de faire l'objet de nombreuses adaptations et études.
La vie de Gary est en soi un roman : arrivé en France avec sa mère en 1928, il passe son adolescence à Nice, étudie le droit à Aix-en-Provence et s'engage dans l'Armée de l'air. Entré en résistance dès 1940, pilote de chasse pendant la Seconde Guerre mondiale, il est fait compagnon de la Libération et s'engage dans une carrière diplomatique, qui le mènera notamment à New York, puis à Los Angeles. Écrivain prolifique, ses romans seront marqués par les épisodes de sa vie, par un engagement humaniste contre les barbaries modernes, les injustices et les violences, entretenant une tension entre espoir et désespoir de voir l'homme céder à ses pulsions médiocres. Romain Gary est aussi à l'origine d'une des controverses les plus fascinantes de l'histoire de la littérature française, puisqu'il fut le double lauréat du Prix Goncourt, d'abord en 1956 pour "Les Racines du ciel" et ensuite en 1975, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour "La Vie devant soi", révélant ainsi la dualité et le conflit identitaire qui le hantaient.
Pour évoquer cette figure, l'écrivain Hervé le Tellier, fervent admirateur de Gary, et Kerwin Spire, qui lui a consacré deux romans biographiques, sont réunis pour un exercice d'admiration. Images d'archives, extrait de film et interview réalisée pour l'occasion ponctuent cet entretien, au cours duquel on entend Romain Gary lui-même, avec sa voix charismatique, mais aussi Joann Sfar, autre grand admirateur, qui étudia à Nice dans le même lycée que Gary et l'a maintes fois dessiné.
Un grand entretien posthume pour découvrir ou redécouvrir l'oeuvre et la vie d'un des plus grands écrivains du XXe siècle.
À lire
- L'oeuvre de Romain Gary est disponible dans La Pléiade (deux tomes) et chez Folio/Gallimard.
- Kerwin Spire, "Monsieur Romain Gary. Consul général de France – 1919 Outpost Drive – Los Angeles 28, California", Folio, Gallimard, 2022.
- Kerwin Spire, "Monsieur Romain Gary, Écrivain-réalisateur – 108, rue du Bac – Paris, VII – Babylone 32-93", Gallimard, 2022.
- Hervé le Tellier, "Le Nom sur le mur", Gallimard, 2024.
Un grand entretien posthume animé par Alexandre Alajbegovic et enregistré en public le 23 mai 2024 au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 8e édition du festival Oh les beaux jours !
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr
#OhLesBeauxJours #OLBJ2024
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