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Critique de NicolaK


Après une petite poignée de déconvenues et au sortir de lectures sombres, j'ai eu envie d'un peu de légèreté et de luminosité.
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La plume de Carène Ponte ne m'ayant jamais déçue, m'amenant à adorer un filgoude : Tu as promis que tu vivrais pour moi" puis un conte de Nowel : "Vous reprendrez bien un peu de magie pour Noël", c'est avec un enthousiasme anticipé que je me suis plongée dans La lumière était si parfaite.
Et en quelques heures, j'avais dévoré ce court roman.
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Megg, à l'aube de la quarantaine, ne se sépare jamais de son carnet, sur lequel elle note les emplois du temps de sa petite famille : Stéphane, son mari PDG de je ne sais plus quoi, sa fille de 16 ans, Lalie, et son fils de 6 ans, Malone, ainsi que les tâches impératives à accomplir, les démarches administratives en cours, etc.depuis la fois où elle avait oublié de cuisiner 300 cookies pour la fête de l'école de Lalie qui avait lieu le lendemain.
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En plus de devoir s'occuper de tout son petit monde comme elle le fait depuis 15 ans, sa maman venant de décéder, elle doit fournir des documents pour le notaire et vider la grande maison de ses parents.
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Je vous vois d'ici vous insurger devant l'ampleur des besognes à accomplir, mais je vous rassure direct : Megg est une femme au foyer et n'a donc pas de travail, comme se chargent bien de lui rappeler son mari qui lui serine à plusieurs reprises "J'ai un travail, moi !" et sa fille (odieuse avec sa mère depuis quelque temps) qui rechigne à lui rendre le moindre service sous prétexte "qu'elle n'a que ça à faire".
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Bah oui, franchement, se lever à 6 heures du matin, s'occuper de tout dans la maison, courir d'un bout de la ville à l'autre pour déposer les enfants à l'école et aller les rechercher, préparer le dîner parfois pour une dizaine de personnes que Stéphane a invitées dans le cadre de son travail, sans oublier de passer chez le teinturier parce que monsieur veut sa chemise porte-bonheur pour le même soir, et tout le toutim, ce n'est pas du travail, restons sérieux, n'est-ce pas.
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Pourtant, cuirieusement, Megg en a marre. Elle n'en peut plus de sa "vie de rêve".
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Romy, sa voisine et meilleure/seule amie, gaie et extravertie, ne traverse pas l'existence de la même manière et se charge bien de lui ouvrir les yeux.
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Où est passée la vraie Megg, celle qui est autre que juste "la femme de..." et "la mère de...", l'attirante et séduisante Megg, celle qui a le droit d'avoir une vraie vie, avec des pauses de temps en temps, du temps pour penser à elle, justement, au lieu de disparaître sous les travaux domestiques ?
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Et Megg se réveille et secoue le cocotier. Après avoir réalisé qu'elle existait, elle aussi, et qu'elle n'était pas que la bonniche de service, elle décide de tout changer.
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Encore une fois un véritable régal que cette lecture. Je la conseille fortement.
Il semblerait que quel que soit le sujet ou le registre de littérature, la plume de Carène Ponte fait des merveilles.
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