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Critique de aski2


Le mythe d'Oedipe mis en bento !
Enfin, à la sauce japonaise.
Belle ecriture, agreable, engageante.

"... Et c'est pas tout, et c'est pas tout... "

"Le corps et l'esprit peuvent vivre séparément
" Personne n'a le don d'ubiquité, a dit Oshima.
"Pourtant, dans certains cas, cela" se produit. de son vivant, un être humain peut devenir un fantôme.
"L'autre fait important, est que je suis attiré par ce "fantôme."

Vont ainsi apparaitre successivement : Johnny Walken '(pourquoi pas Walker?... mystère) le colonel Sanders :"je suis un concept"...
Des références sont faites a des contes européens : le petit poucet, Hans et Grethel...
Des événements bibliques surviennent, comme les pluies de poissons et sangsues, provoqués par le 2eme heros du roman : un vieillard un peu benêt, mais déterminé, qui communique avec les chats, plus facilement qu'avec les humains.
Il va devoir tuer pour les protéger_ les chats _ Mais tuer qui exactement ?
Des pensées philosophiques de Hegel sont énoncées , la bouche pleine, par une étudiante prostituée, "pour payer ses études littéraires ".
Quelques passages érotiques, bien appuyés jalonnent le récit.

Le jeune héros : Kafka, Oedipe des temps modernes est accompagné de son double :Corbeau (=Kafka en tcheque?). Il va effectuer un periple , à travers un Japon moderne, assorti de diverses épreuves dont celle du labyrinthe.

Un mystérieux événement survenu en 1944 démarre ce roman à facettes. Sans véritable explication. Des déductions sont laissés à notre libre interprétation .

Ce gros pavé, captivant, nous promène dans un patchwork d'événements disparates, reliés entre eux par les seules deambulations de 2 personnages : le premier découvrant son futur chemin de vie, le second terminant son oeuvre terrestre. Mais ici, jamais aucune vie n'est simple, lineaire, d'autant que le corps et l'esprit sont fréquemment dissociés, et que des présences parfois encombrantes peuvent nous envahir, tel le horlaDe Maupassant .

Cette accumulation de petits événements , de références, me parait ressembler à ces murs tapissés de cartes postales du monde entier, mais convergeant vers une seule adresse, un destinataire unique.

Les thèmes abordés sont retrouvés à la lecture de la bibliographie de Aruki Murakami : la culture greque, l'amour des chats, le non conformisme, l'animisme : "ce que l'on nomme l'univers du surnaturel n'est autre que les ténèbres de notre propre esrit."

Heureux et soulagé d' avoir réussi ce long périple de 615 pages, Partiellement satisfait. Donc : 3,5/5..... Car ce n'est pas franchement ma tasse de thé....

Étrange :" une vie" de aucune vie ressort en caractère gras ainsi que Guy de Maupassant, dans la phrase sjivante.
Ah ! L'intelligence automatique reste surprenante.
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