AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de palamede


A Daraya, les jeunes résistants anti-Assad sont souvent des étudiants ou des fils de paysans devenus par la force des choses des passeurs d'informations, journalistes improvisés médiateurs d'une information inaccessible aux reporters étrangers. Ils sont aussi des passeurs de culture : Ahmad et ses compagnons ont décidé, eux qui lisaient peu avant la guerre, de sauver les livres, convaincus qu'ils sont les garants de la liberté. Ainsi, au fond du trou noir de Daraya — une ville à l'agonie — la bibliothèque clandestine encerclée par les ruines est devenue le sanctuaire de la réflexion, de l'intelligence et de la liberté.

C'est ce que raconte avec empathie et sensibilité la journaliste franco-iranienne, Delphine Minoui, en contact régulier depuis Istanbul, pendant quatre ans via internet, avec des jeunes opposants au président syrien, Bachar el Assad. Comme elle, on ne peut qu'être touché par l'énergie, la fraîcheur, la volonté d'aller de l'avant de ces jeunes gens en danger de mort permanent. Parce qu'elle passe par les livres, refusant de répondre à la violence par la violence, et repousse toute tentative d'embrigadement politique ou religieux, cette résistance exemplaire est une célébration de la vie, à découvrir.

" Nuit et jour, ces jeunes côtoient la mort. La plupart d'entre eux ont tout perdu : leur demeure, leurs amis, leurs parents. Au milieu du fracas, ils s'accrochent aux livres comme on s'accroche à la vie. Avec l'espoir de meilleurs lendemains. Portés par leur soif de culture, ils sont les discrets artisans d'un idéal démocratique. Un idéal en gestation, qui brave la tyrannie du régime. "

Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Commenter  J’apprécie          1026



Ont apprécié cette critique (90)voir plus




{* *}