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Critique de florencem


Un tome trois beaucoup plus sombre que les deux précédents. Une évolution naturelle qui met en avant la face cachée des Cités perdues mais encore plus l'écran de fumée derrière lequel les elfes se terrent depuis bien longtemps. Un tournant que je trouve très intéressant surtout qu'il est présenté dans un roman young adult. Ce n'est pas un sujet que les jeunes générations appréhendent encore dans sa globalité mais avoir un aperçu, et cela même dans un monde imaginaire, donne à réfléchir. Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? Mais encore plus important : l'âge a-t-il vraiment de l'importance quand on décide de prendre les choses en main ? Ce ne sont que deux thèmes abordés dans un très large éventail depuis le début de l'histoire mais je trouve qu'ils se répercutent de façon tellement vive avec ce que nous vivons en ce moment.

Sophie est donc de nouveau face à une pléthore d'événements qui vont la conduire à des choses décisifs. le Conseil lui demande de guérir l'un des criminels les plus dangereux de leur monde, tandis qu'un groupe de rebelles sèment la pagaille, sans oublier un peuple allié qui ne semble plus vouloir se montrer si amical que cela envers les elfes. Vous pensez que cela fait beaucoup ? Ce n'est que le début surtout lorsque Sophie fait malencontreusement un très mauvais choix. En clair, pas une seconde de répits, mais alors pas une seule, et plus on avance dans le tome, plus l'oppression augmente et il m'est arrivé de me demander si le troisième tome allait avoir une issue, disons, clémente. Exil avait pas mal joué avec mes émotions, mais là, nous atteignons un autre niveau.

Et je ne m'en plains pas du tout. Pour deux raisons en particulier. Déjà pour les thèmes abordés, comme je l'ai déjà dit. Jusqu'à présent, l'auteur n'épargne rien, ni personne. Tout n'est pas blanc ou noir, chacun a sa part de fautes dans ce qui arrive. Un gouvernement qui fait l'autruche, des dysfonctionnements multiples dans la société elfique, une vision de la vie qui n'a pas du tout évolué, du racisme même s'il est déguisé, des trahisons allant même jusqu'à toucher les familles de nos héros… Et le summum : s'en prendre à une adolescente pour cacher ses erreurs. le bouc émissaire de trop et la venue d'une toute nouvelle émotion pour moi dans ma lecture de la saga : l'indignation totale. Ce qui m'amène à mon deuxième point : les émotions. La saga Des gardiens des cités perdues me touche beaucoup et cela depuis le début. Elle arrive à me faire ressentir de nombreuses émotions et à me faire vibrer. Je rentre dans l'histoire, je ne peux plus la lâcher et les personnages ne sont pas en reste. Je les aime énormément.

Pour moi, Sophie n'est pas la seule héroïne du roman. Elle est certes au centre, mais Fitz, Keefe, Dex et Biana ont tout autant leur place. Les jeunes gens évoluent énormément, décident de leur destin, font des faux pas mais ils restent fidèles à eux-mêmes, et veulent que leur monde change. Ils sont, en quelque sorte, les prémices de cette révolution qui tardait à se mettre en place. Je suis toujours moyennement fan des histoires d'amour mais pour le reste, les relations entre les personnages s'intensifient, prennent plus d'ampleur et de profondeur. Et cela est aussi valable avec les adultes.

La fin ne nous laisse pas présager de temps mort et je doute que nos héros couleront des jours paisibles, mais il y a un engagement et une volonté qui galvanisent la trame et la rendent encore plus palpitante. Une sorte de toile d'araignée qui dévoile petit à petit ses ramifications. du très bon travail encore une fois.
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