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Critique de Lenocherdeslivres
Perris, 2323. L'eau a monté et inondé en grande partie la capitale. Des robots participent à la vie de tous les jours : surveillants, nourrices,… Mais cela ne change rien au caractère des enfants. S'ils sont un peu rebelles, ils vont toujours en faire baver aux adultes qui en ont la charge. Surtout quand ces derniers ont autre chose à faire que de gérer leurs triplés. Comme, par exemple, participer à des missions temporelles et réguler les erreurs ou infractions.
Une Balle pour un croisé est le premier tome de la série Moon écrit et dessiné par les Néerlandais Johan Vandelvelde et Stephan Louwes. Seule la couverture est en couleurs, l'album lui-même étant composé de planches uniquement en N&B. le format moyen permet de lire facilement cette BD, mais frustre un peu par la maigreur du nombre de pages. Comme je le développerai par la suite, on a à peine le temps de commencer que l'histoire s'arrête : les auteurs mettent en place le cadre et les personnages et au revoir… Frustrant, vraiment !
Un autre point de frustration : le cadre. Alors certes, les thèmes sont nombreux et bien agencés les uns avec les autres. Mais on tourne uniquement sur du déjà lu et déjà vu. Je le répète, le dosage est bon et l'alchimie prend. Mais finalement, rien de neuf et cette impression de ressasser toujours la même chose : le voyage dans le temps qui est l'apanage d'un ministère quelconque, donc de l'état qui doit utiliser cette technologie pour « arranger » les choses. En l'occurrence, l'irruption d'un trafiquant d'arme dans le passé (le siège de Jérusalem réglé à coups de M16, ça peut faire tâche !). On ajoute à ça une ville de Paris sous les eaux, mais où la vie se maintient. Cela donne de belles images (j'y reviendrai) et de bonnes idées, mais rien de novateur. Des parents dysfonctionnels : trop occupés par leur travail, il est vrai très prenant, et qui délèguent l'éducation de leurs enfants à l'institution et à un robot, une nounou électronique aux hanches larges et à la poitrine accueillante. Et enfin une trio de gamins géniaux, avec chacun sa spécialité : l'aînée brillante et avec une culture supérieure à celle de ses enseignants ; la deuxième, charmeuse, portée sur la séduction mais avec un caractère bien trempée ; le dernier, aux talents de hacker phénoménaux, mais à l'humour extrêmement potache. On sent déjà la direction que tout cela va prendre.
Et pour finir, quelques mots sur le dessin. Je le trouve pas encore abouti. Comme si Stephan Louwes se cherchait encore. Ce qui est possible puisqu'il est encore jeune et n'a pas publié de quantités phénoménales d'oeuvres. Certains personnages sont encore un peur flous et manquent de force, mais dans l'ensemble, ils sont suffisamment bien caractérisés. Pas de risque de se mélanger les pinceaux. Les plans sont assez variés, tant dans leur taille que dans leur angle. Cela rend les scènes d'action assez dynamiques, même cela reste encore bien sage. Enfin, j'ai bien aimé sa vision de Paris au XXIVe siècle. Même si j'ai déjà vu cette ambiance plusieurs fois, elle m'a paru cohérente et certaines vues, comme celles des pages 23 ou 38, m'ont plu.
Merci aux éditions Anspach et à l'équipe de Masse critique Babelio pour cet envoi qui, s'il ne m'a pas comblé, m'a pourtant permis de passer un bon moment. Je jetterai un oeil sur le prochain volume de la série Moon, car j'aimerais quand même savoir si l'action décolle et si les auteurs parviennent à se libérer un peu de leurs prédécesseurs pour prendre leur envol.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
Une Balle pour un croisé est le premier tome de la série Moon écrit et dessiné par les Néerlandais Johan Vandelvelde et Stephan Louwes. Seule la couverture est en couleurs, l'album lui-même étant composé de planches uniquement en N&B. le format moyen permet de lire facilement cette BD, mais frustre un peu par la maigreur du nombre de pages. Comme je le développerai par la suite, on a à peine le temps de commencer que l'histoire s'arrête : les auteurs mettent en place le cadre et les personnages et au revoir… Frustrant, vraiment !
Un autre point de frustration : le cadre. Alors certes, les thèmes sont nombreux et bien agencés les uns avec les autres. Mais on tourne uniquement sur du déjà lu et déjà vu. Je le répète, le dosage est bon et l'alchimie prend. Mais finalement, rien de neuf et cette impression de ressasser toujours la même chose : le voyage dans le temps qui est l'apanage d'un ministère quelconque, donc de l'état qui doit utiliser cette technologie pour « arranger » les choses. En l'occurrence, l'irruption d'un trafiquant d'arme dans le passé (le siège de Jérusalem réglé à coups de M16, ça peut faire tâche !). On ajoute à ça une ville de Paris sous les eaux, mais où la vie se maintient. Cela donne de belles images (j'y reviendrai) et de bonnes idées, mais rien de novateur. Des parents dysfonctionnels : trop occupés par leur travail, il est vrai très prenant, et qui délèguent l'éducation de leurs enfants à l'institution et à un robot, une nounou électronique aux hanches larges et à la poitrine accueillante. Et enfin une trio de gamins géniaux, avec chacun sa spécialité : l'aînée brillante et avec une culture supérieure à celle de ses enseignants ; la deuxième, charmeuse, portée sur la séduction mais avec un caractère bien trempée ; le dernier, aux talents de hacker phénoménaux, mais à l'humour extrêmement potache. On sent déjà la direction que tout cela va prendre.
Et pour finir, quelques mots sur le dessin. Je le trouve pas encore abouti. Comme si Stephan Louwes se cherchait encore. Ce qui est possible puisqu'il est encore jeune et n'a pas publié de quantités phénoménales d'oeuvres. Certains personnages sont encore un peur flous et manquent de force, mais dans l'ensemble, ils sont suffisamment bien caractérisés. Pas de risque de se mélanger les pinceaux. Les plans sont assez variés, tant dans leur taille que dans leur angle. Cela rend les scènes d'action assez dynamiques, même cela reste encore bien sage. Enfin, j'ai bien aimé sa vision de Paris au XXIVe siècle. Même si j'ai déjà vu cette ambiance plusieurs fois, elle m'a paru cohérente et certaines vues, comme celles des pages 23 ou 38, m'ont plu.
Merci aux éditions Anspach et à l'équipe de Masse critique Babelio pour cet envoi qui, s'il ne m'a pas comblé, m'a pourtant permis de passer un bon moment. Je jetterai un oeil sur le prochain volume de la série Moon, car j'aimerais quand même savoir si l'action décolle et si les auteurs parviennent à se libérer un peu de leurs prédécesseurs pour prendre leur envol.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
