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Critique de Ziliz


Ziliz
25 septembre 2014
Alexandre Jollien est 'infirme moteur cérébral', il a passé son enfance et son adolescence dans une institution pour handicapés. Il garde de bons souvenirs d'amitié et de solidarité entre les pensionnaires, mais déplore le manque de subtilité de certains éducateurs. Il estime que le centre était trop coupé de l'extérieur et regrette d'avoir été confronté aussi tardivement et brutalement au monde des 'valides'. Son arrivée dans la 'vraie vie' lui a semblé difficile lorsqu'il a quitté l'institut pour suivre des études. « Aujourd'hui, on prône l'intégration ; à mon époque [années 80], on préconisait l'immersion : un groupe plongé dans un autre groupe. »
Jollien évoque aussi le regard et le comportement des autres, les 'normaux' (l'occasion pour lui de revenir sur la notion de normalité), trop gentils ou pas assez. Moqueurs, condescendants ou trop attentionnés - surtout mal à l'aise et malhabiles, pour la plupart.

Cet ouvrage est présenté dans la collection 'Philosophie' des éditions Marabout. Je l'ai plutôt perçu comme un manuel 'de développement/épanouissement personnel', selon la formule consacrée. Plutôt une philosophie personnelle que de LA Philosophie, donc : conseils pour apprendre à s'accepter tel qu'on est, à avoir confiance en soi, à s'affirmer, à trouver sa place dans la société. Les problèmes liés au handicap de l'auteur sont d'ailleurs applicables à d'autres types de 'différences'.
Le choix de narration (dialogues fictifs avec Socrate) me semble un brin prétentieux. Je mets ça sur le compte de la jeunesse de Jollien, qui n'avait que vingt-quatre ans lorsqu'il a rédigé ce texte, de même que tous les poncifs, les bons sentiments et la naïveté du propos - une naïveté que l'auteur reconnaît en préface.

Témoignage certainement émouvant, mais gentillet, superficiel et décevant si on s'attend à lire de la "philosophie", même simplifiée.
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