Un petit ouvrage sans prétention d'une centaine de pages, tel se présente le roman de
Jean-Claude Grumberg : La plus précieuse des marchandises.
Dans un grand bois, vivent un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne en mal d'enfant. Tout près, une ligne de chemins de fer où des trains passent régulièrement... Tout autour, la guerre.
J'avais rarement lu un livre aussi bref qui soit aussi percutant et aussi intense. En écrivant ce texte sous forme de conte, l'auteur a réussi quelque chose de puissant, et d'inoubliable. Il a su avec un récit simple, concis, restituer l'impensable, l'inimaginable. Il nous livre un condensé de toutes les atrocités, l'inhumanité et la folie dont les hommes ont été capables. Mais il y a aussi et c'est la force de ce conte, cette magnifique histoire d'amour que
Jean-Claude Grumberg rend avec tant de beauté et de poésie, poésie concentrée dans ce titre où un enfant devient "La plus précieuse des marchandises".
Il est impossible de rester serein durant cette lecture et d'en sortir indemne, tant les faits nous interpellent. Comment des hommes ont-ils pu se comporter ainsi et ne devons-nous pas lutter de toutes nos forces, pour ne plus jamais vivre cela, à une époque où la résurgence de certaines idées se fait sentir ?
J'ai été émue et bouleversée tout au long de cette lecture qui restera gravée dans ma mémoire. Un conte poétique aussi éblouissant sur une des périodes les plus sombres de l'histoire de l'Europe, devrait être lu par chacun et notamment par les jeunes générations afin que nul n'oublie !
Je remercie les éditions du Seuil pour cette découverte splendide.
Commenter  J’apprécie         12812